Promenons-nous dans les bois...

(...pendant qu'l'infirmier n'y est pas, si il était, il nous *BIIIPPPP*erait! mais comme il n'y est pas, il nous *BIIIPPPP*'ra pas, n'est-ce pas?!) (Comme promis Rhys ^^)

La forêt. L'un des rares endroits où l'on risque bien de ne croiser personne. Parfait! Un vrai petit paradis ou un océan de silence? peu importe le silence ne dérangeait pas Nathan qui le trouvait ressourçant. Le bruissement du vent dans les feuilles qui volent ressemblait à une musique d'accompagnement pour le chant des oiseaux. (Blablabla...^^)
Le jeune homme rêvassait, laissant ses pas le conduire le long du petit sentier, à travers les arbres, dont il allait sûrement sortir sans s'en rendre compte.
Dire que Nathan avait la tête dans les nuages n'était pas tout à fait juste (non! non en effet c'était bien pire). Autant il était capable d'une extrême concentration qui allait de pair avec sa patience qui lui donnait une sensibilité assez singulière pour un humain (bien qu'elle ne lui servent pas à grand chose dans cette académie), autant dans certaines circonstances il était tout à fait incapable de rester lucide, et se laissait aller à un comportement complètement irréfléchi.

Il marchait d'un pas plutôt vif, pour palier à l'ennui qui le submergeait (oui il s'ennuyait parce-qu'il ne pouvait malheureusement faire "Tout" ce qu'il voulait "Où" il voulait sans risques! le pauvre!), regardant autour de lui d'un air absent.

Non que le risque ne soit pas excitant, bien au contraire, mais il y avait LE "risque" avec un grand R, Alias l'infirmier fou, qu'il avait croisé déjà deux fois, et comme dit le proverbe jamais deux sans trois! et qu'il n'avait pas l'intention de revoir sauf peut-être pour l'asperger d'eau bénite avec la nouvelle gamme de pistolet à eau du directeur Eden je m'égare… Oui donc il était hors de question de le recroiser quelque part il lui mettait les nerfs à vif et jouait avec comme un chat joue avec les lacets d'une chaussure abandonné dans une cave … on oublie la cave! on oublie aussi les lacets et aussi le chat! surtout le chat! J'ai dit on oublie! (Sort le pendule d'Eden et lui fou sous les yeux: "regarde bien! tu vas oublier! OUBLIER!) ...Ahem....
En clair il n'avait plus le loisir de fouiner impunément dans le secteur recherche, qu'à cela ne tienne il fouinerait ailleurs, la dite académie était si grande… Certes l'infirmerie était également à proscrire, mais il saurait passer au large.

Il avait parfois le sentiment de ne pas être à sa place quand il était seul au milieu d'une foule d'inconnus. Comme si quelque chose clochait, une sorte de pas de danse décalé par rapport à la musique. Nathan détestait cette danse là. Le fait de se trouver dans des lieux où il n'était pas obligé de marcher à contre courant étaient si reposant.

Le vent s'engouffrait à travers les arbres par petites rafales, dont la vitesse était ralentie par l'abondance croissante d'arbres aux larges troncs. La forêt devenait plus dense encore. Plus sombre. La lumière ne perçait plus que rarement la cime des feuillus, pins et autres conifères désormais

La forêt se tut. Les oiseaux, et toutes les autres bestiole avaient soudain cessé de bouger, peut-être même de respirer, l'espace d'un instant. Nathan le ressentit avec force et intérêt, mais le temps qu'il y réfléchissent aux raisons et aux causes de cet incident la vie reprenait ses droits, et le gazouillement vif des oiseaux, après ce silence de plomb, lui donnèrent l'impression que ses tympans allaient éclater.

Il se réhabitua doucement aux sons stridents, aux craquements de branches trop lourdes, aux lointaines galopades de cerfs et autres bruissement d'ailes, continuant un moment à avancer. Il ne craignait pas les animaux de cette région, le seul danger venait de ses "semi-semblables d'apparence".Sans plus se soucier de son environnement, il sembla se replonger peu à peu dans sa rêverie, et reprit sa route.
Mais son pas régulier s'arrêta, il se retourna brusquement et bondit derrière un arbre large et creux, persuadé qu'il n'était pas le seul bipède dans le coin. Il aurait été tout à fait indifférent à cette information si seulement il n'avait pas était sur le territoire d'étranges créatures plus ou moins sadiques et perverses! Ne serait-il jamais tranquille?

Calquant son souffle sur celui de la forêt, il aurait trompé n'importe quel être humain. Mais cela suffirait-il face à des vampires, Loups et autres créatures aux sens surdéveloppés? Certes pas! c'est bien ce qui le contrariait sans pour autant le traumatiser.

Je levais la tête vers le ciel, que j’apercevais de la fenêtre ouverte de ma chambre. Je cherchais la Lune des yeux, et je lui offris un sourire lorsque je la trouvait à moitié cachée derrière un nuage. Je refermais le livre que j'avais dans les mains, que je relisais pour la énième fois depuis qu'on me l'avait offert pour mes huit ans. Puis doucement, je dépliais ma carcasse, et m’étirais en laissant échapper un sifflement. Je jetais un œil derrière-moi au cas mon compagnon de chambre décidait de rentrer maintenant...puis constatant que ce n'était pas le cas, j'en laissait couler un autre. J’attrapais une légère veste noire, en cuir, avec une capuche, que j'enfilais, puis nouais un bandeau en satin noir sur mes yeux, et sautait par la fenêtre. Je n'étais qu'au deuxième étage, pour un vampire, c'était une hauteur de fourmis.. J’atterrissais d'ailleurs sans bruit, avant de marcher vers la forêt.

Les feuilles des arbres bruissaient sous le souffle de la brise légère. Je ne regardais pas autour de moi avec mes yeux, puisque je les avaient délibérément rendu aveugle, mais avec mes oreilles. Je percevais les sons de manière différentes des humains, j'entendais des choses qu'ils n'entendraient jamais...mais aussi de manière différentes des autres vampires. Je sentais la présence des arbres, des êtres vivants, mais comme si c'était de la nourriture, je savais juste qu'il était là. Comme lui...

Je m'arrêtais net au milieu des arbres, doucement. « lui ». Je n'étais pas seul dans la forêt, et la je ne parlais pas des arbres ni des animaux. Il y avait un être humain dans cette forêt. Une forêt qui recelait de bruits et peut-être d'autres choses. Je m’aventurais un peu plus loin, dardant la langue de temps à autres, pour savoir si j'étais plus ou moins proche de lui. Lorsque son « gout » se fit plus fort...enfin son goût, pour ce n'était une odeur, mais pour vous, puisque j'utilisais ma langue...enfin nous expliquerons tout ça plus tard. Lorsque son odeur se fit plus forte, je grimpais dans un arbre sans bruit. Une fois en haut, je m'assit sur une branche, et laissait échapper un sifflement. Je n'étais pas fait pour l'escalade que voulez vous...

Je tournais la tête vers l'humain, en souriant d'un air sibyllin, puis de ma voix légère, je lui dis:

-Je vois que je ne sssuis pas ssseul à sssortir le sssoir...

Ma créatrice n'a pas de coeur, regardez donc le genre de phrase qu'elle me fait dire, tout en sachant pertinemment que ces stupides sons sifflants, je ne pouvais les dire correctement. Je le regardais à ma façon, en balançant doucement mes jambes dans les vides, de manière décontracté. Il était humain, il ne pouvait pas me faire grand chose n'est-ce pas...pas tant qu'il ignorait tout de moi...et puis je ne cherchais à me faire des amis, je ne voulais blesser personne...je cherchais un groupe où aller...des gens qui n'auraient pas peur de moi...

Mon regard était posé sur lui à travers le tissus, et je sifflais à nouveau. Un garçon...c'était un garçon d'à peu près mon âge, il semblait avoir marcher à travers les arbres un petit moment, il avait sur lui l'odeur de la forêt, de l'interdit, un peu de peur et de sueur...mais rien qui puisse me renseigner vraiment sur lui.

Lové dans sa cachette de fortune, Nathan écoutait le moindre son que ses oreilles pouvaient capter. Au début il n'y avait rien d'anormal. Puis quelque chose siffla au dessus de lui, dans les arbres. Il se sortit des buissons, car de toute manière il avait été repéré, et scruta les branches hautes éclairées par une lune magnifique.

-Je vois que je ne sssuis pas ssseul à sssortir le sssoir...

Le son de la voix prouvait qu'il n'était pas un froussard paranoïaque. Ses sens, si humains soient-ils, le trahissait rarement. Cependant il était tout a fait incapable de mettre un nom sur cette voix qu'il entendait pour la première fois. Il remarqua la silhouette de l'adolescent sans être capable de l'identifier. Sa vue ne le lui permettait pas dans cette semi obscurité. Il ne discernait que les reflets de ses cheveux argentés avec lesquels jouaient les rayons de la sphère blanche.

-Non, c'est vrai. J'aime me balader et en ce moment j'ai des tendances insomniaques (allez savoir pourquoi! => la faute à l'infirmier!), répondit-il d'un ton égal.

Aussi étrange que cela puisse paraître, il ne sentait pas menacé. Ce qui était profondément anormal vue les circonstances. N'importe quel humain normal serait mort de trouille à l'idée de rencontrer de parfaits inconnus seul dans les bois à la tombée de la nuit, et qui plus est, à l'intérieur des murs infranchissables (dans le sens de la sortie) cette acadéli (faute de frappe révélatrice, je la laisse, elle est mignonne) académie de psychopathes en puissance.

Nathan n'était pas farouche, mais parfois il vaut mieux être seul. Il est rare de tomber sur des gens sincères qui ne cherchent pas à te faire entrer dans un moule à tout pris et qui t'acceptent tel que tu es. La seconde raison pour laquelle il restait la plupart du temps seul était lié à la première. Laissons son indépendance de côté, Nathan avait son don pour chercher et surtout TROUVER les embrouilles aussi diverses que variées. C'était un expert en la matière dont les gens convenables se tenaient à distances raisonnables.

Maître Rhys sur son arbre perché… (Ahem! Je reprends) Perché sur sa branche, l'adolescent aux cheveux argentés semblait regarder fixement. Un morceau de tissus noir posé sur ses yeux l'étonnait, il n'en comprenait pas l'utilité. Nathan entendit de nouveau un sifflement. Ce son bizarre semblait venir de son interlocuteur et l'intriguait sans l'effrayer. (Peut-être est-ce parce qu'il n'avait pas de fromage dans la bouche, ok ça va je sort...)

-Qui est-tu? demanda-t-il en s'adossant à l'arbre derrière lequel il s'était caché un moment avant.

(Mon pauvre petit Rhys, elle est méchante ta créatrice. Il faut pas te laisser faire, il faut la punir! Nyark Nyark Nyark!)

(Je retrouve pas la couleur que tu utilise, j'ai le choix entre le "vert" que j'ai mis, "vert olive" et "cyan", mais j'aimais bien l'autre couleur sniff, fais quelque chose s'il te plait!)

Des tendances insomniaques. Pauvre petit humain qui n’arrivait pas à dormir pour on ne sait quelles raisons. Enfin si la créatrice, ricanant en tapant sur son clavier sait très bien pourquoi le petit blond en dessous ne peut pas dormir, même si elle déclare être innocente !
Je ne le voyais pas, mais je percevais son aura, sa présence en dessous. Son odeur se faisait plus forte, et j’imprimais cette dernière dans mon esprit, afin de le reconnaitre même au milieu d’une foule, si le besoin était.

-Ccce n’est pas z’un mal de ne pas dormir lorssssqu’il ffait ssssi beau dehors.

Je posais mes mains sur la branche de chaque coté de mon corps en souriant. C’était une drôle de scène, en effet digne d’un des classique de la Fontaine. Mais je n’avais pas de joli plumage pour être un merveilleux hôte, et n’avait pas assez de poil pour être le rusé renard.
Je levais la tête, en sentait l’air se déplacer en même temps que le garçon en dessous. En restant ainsi sur ma branche je ne craignais pas ses possibles attaques, mais je ne pouvais pas non plus y rester toute la nuit. Enfin si je pouvais, mais ce n’était pas amusant.

J’aurais pu me laisser glisser sur le sol comme le font les serpents, mais j’optais pour la technique vampirique, et je sautais de ma branche, atterrissant sur le sol avec un bruit léger.

-Je m’appelle Rhysss Doyle Niccceveen. Mais Rhysss sssuffira.

Je me tournais, pour lui faire face malgré mon bandeau sur les yeux. Et sans rien craindre de plus que lorsque j’étais sur mon arbre je lui tendis la main, en souriant. J’affichais un air un peu rêveur, à force d’être plongé dans le noir, on affronte le reste différemment.

-Et toi, quel est ton nom ?

Une phrase sans S !!! Un miracle de la nature ! Vite sortez les bouteilles et les flutes à champagne ! ce soir c’est moi qui régal. Bref, tout cela mis à part, je me demandais quand même comment un humain comme lui pouvais oser se risquez dehors, en sachant qui si jamais les gardiens trainais dans le coin il n’aurait aucun moyen de fuir pour sauver sa peau.

(HJ: Pour la couleur c’est simple ! Elle n’existe pas sur la palette de base du Forum ! Le nom c’est « Seagreen ». doncen fait, tu met la couleur verte de la palette de base et tu rajoute Sea devant Green et tu as ma couleur ^^)

(Par créatrice tu entends toi ou moi ? Parce que oui je suis innocente, peut-être un peu moins qu’avant j’avoue, mais toi non on ne peut pas dire que tu sois innocente ma chérie ! Il est sûr que notre pauvre petit blond aurait aimé que je gagne plus souvent contre toi au rami, du moins surtout quand ça le concerne XD.)

Immobile sur la branche, il semblait faire partie de l’arbre.

-Ccce n’est pas z’un mal de ne pas dormir lorssssqu’il ffait ssssi beau dehors.

-Vu comme ça c’est vrai que ce n’est pas si mal.

Les deux adolescenst se regardaient chacun à leur manière. Nathan se demandait à quoi son interlocuteur pouvait bien songer. Il aurait été plus normal qu’il se demande s’il était dangereux, s’il ne valait mieux pas fuir, ou du moins rester un minimum sur ses gardes, mais à quoi bon ? Cette fois-ci il avait la flemme de l’être, ou du moins « quitte à prendre des risques autant les prendre tous une bonne fois pour toutes, ça vaudra pour les autres ».
Le jeune homme aux cheveux argentés descendit de sa branche en sautant sur le sol avec légèreté, Nathan entendit à peine le bruit de feuille.

-Je m’appelle Rhysss Doyle Niccceveen. Mais Rhysss sssuffira.

Il ne s’était pas trompé, Rhys portait bel et bien un bandeau noir sur ses yeux, ses autres sens devaient-être particulièrement développés pour qu’il le repère aussi facilement. Il se tourna vers Nathan. Malgré le morceau de tissus sombre il arrivait parfaitement à visualiser son environnement, les objets, les animaux, les humains et les êtres de formes humaines. Cela l’intriguait beaucoup. Notre étudiant était du genre à aller très loin pour satisfaire sa curiosité insatiable. Il prix cependant sur lui pour rester poli et répondre à la question avant d’en poser une ribambelle.

-Et toi, quel est ton nom ?

Nathan lui serra la main. Le contact frais de la main de Rhys ne sembla pas l’étonner outre mesure.

-Je m’appelle Nathan Lazio Cherasco, mais Nathan suffira, dit-il en esquissant un sourire lui aussi.

Si c’est toi qui régale alors ! Se rempli la flute à champagne de Muscat Cap Corse jusqu’à un millimètre du bord en boit la moitié cul sec et savoure ce qui reste.
Bien pour répondre à ton interrogation, je pense que c’est pour la même raison pour laquelle il se baladait dans une zone interdite de la section recherche. Nathan est soit complètement à côté de la plaque (sûrement un point commun avec sa créatrice à n’en pas douter), soit insouciant ; soit un « je m’en foutiste » aux fortes tendances suicidaires ; soit, et je penche pour la dernière solution, les trois réunis.
(HJ : Ihih ça y est j’ai réussi ! merci ^^)

J’eus un sourire en l'entendant répliquer à ma phrase. J'avais là un élève qui semblait aimer contourner les règles et les interdictions, comme moi. Je lui adressais un petit sourire aux accents moqueur. C'était mon sourire habituel. A force de sourire pour cacher ce que l'on ressent vraiment on à l'air de se moquer de tout le monde après. Je ne voyait pas l'expression du visage de mon interlocuteur, je ne voyait le fond de ses yeux ni ses jolies pensées. Mais je pouvait lire ce que peu de personne lisait, et que l'on appelait aura. Ce qui s’échappait de lui, sans même qu'il le sache, pas consciemment en tout cas, me renseignait beaucoup. Son odeur sur la langue, et les vibrations qui s’échappait de son être, tout était une mine de renseignements !

Il s'appelait donc Nathan. Je m'inclinais doucement vers lui, à la mode japonaise en disant :

-Je sssuis encchanté de faire ta connaissssssance Nathan.

Même dans l'ombre d'une forêt peu accueillante, où souffle le vent frais de la nuit, et où, si l'on se fait chopper on est sans doute quelque mort en sursis comme c'est le cas de la plupart des fugueur nocturnes.
Puis comme si je savais ce qui trottait dans tête -bon d'accord, je percevait ses pensées, moins bien que je le voyais vraiment avec mes yeux sans ce bandeau de satin noir- je lui dit, tout en lâchant sa main :

-Je sssens ta curiozité. Quelque choze te tracasssssse ou bien essse jussste ma prézence qui fait naitre cce sssentiment cchez toi ?

Mon dieu. Mais pourquoi essayais-je de faire de longue phrases ? C'était tellement dure de parler parfois. Si seulement tout le monde pouvait être télépathe, ça me faciliterais bien la vie parfois. Mais les humains, ne l'étaient pas, ou si peu que je comptait ce qui possédait ce don et que j'avais rencontrer en presque un siècle, sur une seule main.

Puis comme pour lui montrer que je ne m'embarassais pas de timidité pour une poser une question, qui m'alloudissait la langue, je dis :

-Tu es z'un humain, n'essse pas ?

Je tournais légèrement la tête, vers la droite, en tendant un bruit lointain, trop lointain pour que le jeune homme qui était avec moi, et qui devait être aussi plus grand que moi, ne puisse pas entendre avec son oreille humaine.

-Avançççons un peu plus z'avant dans la ffforêt. Quelqu'un vient par icci.

Et j'avançais, d'un air serein vers l'obscurité des arbres que je ne voyais pas mais que je ressentais.

-Je sssuis encchanté de faire ta connaissssssance Nathan.

Le jeune homme blond répondit en inclinant la tête sur le côté, lui aussi l'était. Le sourire de Rhys était plein de malice et faisait plaisir à voir.


-Je sssens ta curiozité. Quelque choze te tracasssssse ou bien essse jussste ma prézence qui fait naitre cce sssentiment cchez toi ?

Il avait un petit défaut de langue, ça devait être fatigant pour lui. Les gens n'était jamais tendre avec les personnes à part. Nathan n'y prêtait pas attention, quelle importance ? S'il fallait s'arrêter à la moindre différence, tout le monde serait seul, personne n'est parfait.
Non, la télépathie ne faisait pas partie des dons de Nathan, qui semblaient se limiter à une certaine facilité à s'attirer des ennuis plus ou moins important selon les jours et son karma. Pourtant on pouvait dire qu'en tant qu'humain, il arrivait lui aussi à ressentir certaines choses avec beaucoup plus d'intensité que la normale.

Sachant très bien que s'il ouvrait les vannes, son flot de paroles l'emporterait, il préféra le prévenir.


- Je suis quelqu'un de très... chiant curieux. Je ne voudrais pas poser de questions embarrassantes.

Rhys lui fit comprendre que ce n'était pas la peine de se gêner outre mesure en posant une autre question. A la bonne heure.

-Tu es z'un humain, n'essse pas ?

-Oui, toi par contre tu n'en pas un, je me trompe ?

Et voilà, trop tard fuyons, il était lancé, l'échange de courtoisie allait bientôt ressembler à un interrogatoire serré. Pauvre Rhys. Bon il pouvait toujours le planter là, ou le faire taire d'une manière ou d'une autre. 


-Pourquoi porte tu ce bandeau sur tes yeux ? Est-ce que tu es malade ? Depuis combien de temps est-tu obligé de le porter ? Comment perçois-tu le monde autour de toi ? Est-ce qu'il y a beaucoup de gens la même espèce que toi ? Depuis combien de temps es-tu dans cet institut ? Ton régime alimentaire est différent de celui des humains je suppose? Tu connais du monde ici ? 


Rhys proposa de bouger car quelque chose approchait. Quoi que ce fut, il n'en sentait pas la présence, il avança en calquant inconsciemment ses pas sur les siens en écoutant ses réponses.

L'entrainant avec moi dans les profondeurs de la forêt pour échapper à ce qui pouvait bien approcher et nous causer des ennuis pour être dehors alors que le couvre-feu était passé depuis presque une heure, je ne pus m’empêcher de sourire.
C'était la deuxième personne qui me trouvais intéressante entre les murs de cet institut. Dire qu'on m'avait parlé d'école...c'était assez bizarre tout de même. Enfin, là n'était pas la question pour ce soir. Je reportais mon attention -à savoir mon odorat et mon ouïe- sur l'humain à coté de moi. Il était plus grand aussi, si je jugeait par le déplacement d'air à coté de moi, mais cela ne m'importais guère.

Il se qualifia de curieux. Mais mon instinct me dit, qu'il aurait bien employé un autre mot pour se designer mais qu'il c'était reprit juste à temps. Lui faisant comprendre qu'il ne devait pas se gêner, et que si je ne voulais pas répondre je ne le ferais pas, il poussa un petit soupir, comme montrer qu'il était soulager, et qu'il s'excusait d'avance de me casser les pieds...même si il en fallait beaucoup pour ça.

-Pas du tout. Je ne sssuis pas z'humain. D'après toi, je sssuis quoi?

On se croirais presque dans le Petit Monde des Borrowers, a cette façon de parler de la race humaine. Mais qu'importe, cela ne me rendait que plus mignon non ? Non...vous avez bien raison, ne vous laissez pas avoir par mon air angélique et innoffensif !

-Parcce que mes z'yeux craignent la lumière trop vive...

Voilà pour le bandeau. D'un coté c'était tout con. Mais je n'étais pas aveugle si c'est ce qui l'avait à poser cette question. Est-ce que j'étais malade ?

-Non, je ne sssuis pas malade.

En effet il était bien curieux. Je me mis à rire devant son flot de questions. Mais je comptais bien répondre à ces dernières.

-Depuis que je sssuis en agge de me déplacer tout ssseul.

Je levais mes mains blafarde, lorsqu'il faisait nuit comme ça. Et doucement je dénouais le bandeau, que je rangeais dans ma poche. Et je posais mon regard sur lui. Dans la nuit comme ça, on pourrait croire que mes yeux était phosphorescents tant il était clair. Mon pupille longiligne, était fine, puisqu'aucune lumière, hormis celle de la Lune, ne venait me déranger.

-Ccomme les z'aveugles...dans le noir, je perççois le monde avecc mon nez, ma langue et mes z'oreilles. On compenssse cce que l'on a pas avecc cce que l'on a.

Cette question là, me stoppa dans ma marche. Une ombre passa dans mon regard. Je choisis simplement de secouer la tête négativement. Je n'avais encore rencontré personne qui soit de la même nature que moi. Des hybride vampire avec d'autres espèce animale, des hommes serpents, oui...mais à la fois vampire et serpent, non.
Puis je repris ma marche en répondant de nouveau à ses questions.

-Je sssuis arrivé il y a un peu plus d'une sssemaine. Et à part toi, un loup et un vampire je ne connais persssonne.

Quand à la question sur mon regime alimentaire. Elle m'arracha un nouveau sourire, cette fois moqueur. Est-ce qu'il avait peur que je le mange, ou n'était-ce vraiment que pure curiosité.

-Je peux manger comme les z'humains sssi cc'est neccessssssaire. Mais je dois aussssssi me nourrir ccomme les z'autres pour me maintenir en vie.

Puis en braquant sur lui mon regard étrange, je souris en dévoilant mes dents. Sans pour autant montrer la pointe de mes canines. On voyait l'espace entre les dents, comme un gamin qui aurait bien besoin d'un appareillage, mais rien de plus.

-Et toi, depuis quand es-tu z'ici ? As-tu des z'amis ? Que sssais-tu de ccet endroit ? Pourquoi es-tu venu z'ici ? Est-ce que je te fais peur ?

C'est bien connu lorsqu'on commence à poser des questions les réponses en entraînent d'autres et ainsi de suite, l'être humain passe son temps à répondre et poser de nouvelles questions, est-ce la bonne manière d'avancer? Aucun moyen d'y répondre.

-Pas du tout. Je ne sssuis pas z'humain. D'après toi, je sssuis quoi?

- Je ne sais pas ta peau est plus froide, tu as une très bonne ouïe mais peut-être est-ce une faculté particulière humaine, peut-être un vampire ou peut-être pas…Comment savoir? Nathan se doutait de la diversité de créatures qu'il pouvait exister et de celles dont se servait l'institut pour ses expériences, mais… Je ne m'y connais pas assez pour pouvoir dire quoi que ce soit avec certitude, répondit-il en écoutant la suite.

Rhys continuait à me répondre avec un certain amusement.

-Parcce que mes z'yeux craignent la lumière trop vive... Ça paraissait évident maintenant qu'il le savait. Rhys portait un bandeau sur ses yeux depuis son plus jeune âge ce qui signifiait qu'il devait sûrement posséder cette particularité depuis la naissance. Rhys enleva le bandeau qui le protégeait et le mit dans sa poche. Nathan découvrait son regard atypique, et assez enivrant en réalité. La fente sombre au milieu de ses yeux presque transparents ainsi que sa nouvelle réponse au sujet de ses perceptions le faisait penser à des reptiles. C'était plutôt fascinant. Visiblement Nathan avais vu juste, il sentait que l'une de ses questions avaient gêné l'autre étudiant, mais il fut content qu'il continu quand même à répondre.

Il était arrivé il y a plus d'une semaine et ne connaissait pratiquement personne.

Nathan était là depuis un peu longtemps que lui, cependant ne connaissait pas grand monde non plus. (Deux raison à ceci: -la première, sa créatrice n'est pas douée) On ne peut pas dire qu'il fuyait réellement les gens, mais la plus part du temps les gens ne cherchaient pas réellement à le connaître tel qu'il était et ça l'ennuyait beaucoup, c'est pour cette raison qu'il se baladait très souvent seul.

-Mis à part mon compagnon de cellule chambre Akira humain lui aussi, Mlle Claudia JIMENEZ la louve bibliothécaire, Djinn, et le vampire infirmier… j'ai du croisé quelques personnes de loin dans les couloirs.

La question du régime alimentaire le fit sourire une nouvelle fois. Nathan avait posé la question par intérêt purement scientifique sans penser qu'il pouvais une nouvelle fois finir en casse croute.

-Mais je dois aussssssi me nourrir ccomme les z'autres pour me maintenir en vie.

Cette phrase devait sous entendre qu'il se nourrissait aussi de sang humain,ou peut-être que Nathan l'interprétait mal. La réponse ne l'inquiétait pas. Le regard vaguement perdu Rhys le scruter avec tout de même une remarquable précision. Son sourire ne laisser pas entrevoir les marques de son espèce, ses dents semblaient normales et son sourire laissait planer le mystère de son appartenance à une race particulière.

- Je suis là depuis environ un semestre et demi. Nathan trouvait que le temps s'écoulait différemment de cet institut. -Si j'ai des amis? Il pensa à Akira, à qui il en voulait de lui avoir couper les cheveux, cette pour le sauver, mais bon, il fallait bien être en rogne pour quelque chose. Le gamin d'environ 14 ans était le seul qu'il voyait régulièrement puisqu'il dormaient dans la même chambre. Il pensa aussi à Djinn qui l'avait trainé jusqu'à l'infirmerie, ils ne se connaissaient pas vraiment.
-Mwouais on va dire ça comme ça… Quand je suis arrivé ici je pensais qu'il s'agissait d'une école qui pratiquait des expériences plus ou moins illégales.

-Mon père m'y a envoyé car je ne voulais pas qu'il choisissent ma vie pour moi et qu'il en avait assez de m'avoir dans les pattes.

-Je ne sais pratiquement rien. Vu le nombre d'endroits interdits, soit l'établissement jouit d'une sorte de passe-droit pour certaines recherches, soit la plupart de ces dernières sont totalement illicites. Je suis allé trainé dans le secteur recherche sans avoir le temps de voir grand chose. Ce qui est sûr c'est qu'il possèdent des technologies plus avancées que la normale. C'est tout ce que j'ai pu découvrir pour le moment. J'ai été déconcentré par une série d'incidents assez… improbables.

La dernière question de Rhys le fit sourire, il répondit comme pour les autre d'un air assez naturel

-Non je n'ai pas peur de toi, malgré le fait que tu sois capable de retrouver ma trace ou que j'aille, n'est-ce pas? Est-ce que ça risque de me nuire? pour le moment ça ne m'importe pas.

Nathan savait pas dans quelle direction leur demi fuite les avaient menés, ni si ce qui les suivait les avait repérés. Absorbé par les réponse de Rhys, il n'y pensait simplement plus.

Je regardais le jeune humain sans montrer que son raisonnement me faisait sourire. Je restait de marbre, en lui prêtant un oreille attentive. Ma peau était plus froide, mon ouïe meilleure...et malgré tout ce que je pouvais lui dire il n'arrivait pas à me définir. C'était la preuve que ce que j'étais assez spécial. Instinctivement il me classait dans la catégorie des buveurs de sangs. Je l'étais à moitié...mais à moins d'être un expert en reptile et en métamorphe de type reptilien, il était assez difficile de comprendre ce que j'étais.

Je hochais doucement la tête.

-Tu n'as pas tout à fait tort dans tes sssuppositions déclarais-je seulement.

Ce n'était pas la peine de préciser lesquelles. Je pouvais lire dans sa tête, mais je ne voulais qu'il sache que c'était quand j'en avais envie, et surtout qu'il me croit dangereux pour les divers secrets qu'il pouvait avoir, parce que je ne me penchais pas dessus. Le cerveau humain à une drôle de façon de classer les informations qu'il reçoit, mais ça n'allait pas être le sujet de l’interrogation de demain, on s'en moquait un peu pour le le moment.

Je fus presque heureux de constater que malgré le fait qu'il semblait être là depuis plus longtemps il ne connaissait pas beaucoup de monde que moi. Sans doute par manque d’intérêt parce que sa seule envie semblait de se barrer de cet endroit le plus vite possible.

-Ccce n'est pas la peine de connaître beaucoup de monde...du moment que ce sssont des persssonnes de confianccce...

Est-ce que j'étais une personne de confiance ? Ce n'était pas à moi de me juger tout seul, mais si je devais donner une réponse je dirais que non. Mais certains disent que oui, parce que je veux me faire accepté, je me dois d'être une personne de confiance...mais de faire semblant est si facile, surtout avec des êtres humains. Mais une chose est sure, je ne suis pas méchant.

-Des esspérienccce illégales ? En voilà un autres sssons de clocches que cccelui que j'ai entendu quand je sssuis z'arrivé iccci.

Je secouais la tête doucement avant de reposer mon regard sur Nathan. Il était un peu plus perçant, comme si je cherchais à voir une chose qu'un autre que moi n'aurait pas pu voir.
Mais Nathan me donna tout seul l'autre information, a moins que je ne lui est posé la question, je ne savait plus trop, parce que moi-même était curieux et ne savait plus ce que je lui avait demandé ou non. Mais je vivait bien mon amnésie passagère rassurez-vous. Autant que ma créatrice d'ailleurs, qui est paumée dans la montagne et qui doit se faufiler en douce chez les gens pour avoir accès à internet !

-En gros tu as été envoyé iccci parccce qu'on ne voulait plus de toi ailleurs...sssympa comme méthode dis-je avec une pointe d'ironie sur la fin.

L'hybride que j'étais était sans doute loin de se douté que c'était la pure vérité mais je ne cherchais pas non plus à savoir sa vie toute entière, elle ne m’intéressais pas pour le moment.

-Je me dizais bien aussssssi que cccette « école » avait un assspect bizzarre et très peu d'heure de cours obligatoires...et puis les ezamens médicaux obligatoire me rappelle les z'hôpitaux...

Bref autant dire que j'avais senti que ce n'était pas vraiment une école mais non. Je n'étais pas pour jouer les inspecteurs auprès de l'établissement, mais juste pour être un élève à peu près normal...à peu près oui parce que bon...j'étais loin d'être normal moi.

-Ccces incccidents, éveillent ma curiozité...mais je ne te demanderais pas de précccizions.

En fait je pouvais aller les chercher moi même...mais je m'y refusais pour le moment.

-Parffait ! Tu me rassssssures...je mets sssouvent les gens mal à l'aize...

Je réfléchis un instant, avant de lui répondre avec tout la sincérité que je pouvait mettre dans mes paroles.

-Je pourrais te retrouver au milieu d'une ffoule, et sssuivre ton odeur sssur quelques kilomètres si la traccce est fraicche. Mais pas n'importe où...Je pourrais te nuire sssi je le voulais mais ccce n'est pas dans mon intensssion. Je peux influenccer la mémoire des gens...

Je m’arrêtais, en attrapant son bras. Nous étions tranquille maintenant. Et je m'adossais à une arbre. Je venais de lui avouer que j'étais capable de modifier les souvenirs des personnes que je rencontre sans lui donner l'exact portée de mes pouvoirs. Mais si je le lui disais c'était avant tout pour qu'il n'oublie pas que je n'était pas aussi inoffensif que j'en avais l'air.
Je le laissais libre de me poser les questions qu'il voulait maintenant. Je n'étais plus à deux réponse près.