Quelle belle nuit pour une ronde ! [Kevinichou]

Invité

Alice s'étira doucement, un sourire étirant en même temps ses lèvre. L'air était pur, la nuit avancée et assez magnifique, il faut bien le reconnaître. Perdus comme ils l'étaient dans la montagne, avec pour seule lumière la lanterne montrant l'entrée du cimetière à perpète les vallons, il n'y avait quasiment pas de lumière parasite pour gâcher sa vision des étoiles. Comme quoi, parfois, le boulot de gardien a ses avantages. Pour sa part elle en trouve quelques uns, au risque de se faire taxer d'hérétique par les autres. Hérétique et collabo en prime. Mais elle n'y faisait pas trop attention, continuant sa promenade en envoyant des petites fleurs et plein de coeurs aux alentours. Elle était contente, tout simplement. Pourquoi toujours se pourrir la vie avec des pensées négatives, hein? Elle avait la paix, personne ne se prenait d'envies nécrophiles, pas de savants fous pour récupérer des cadavres... Le gardien du cimetière s'était cassé la jambe sur un fémur dépassant du sol, alors c'était elle qui avait prit la relève en attendant qu'il soit en état de marcher. Entre les couloirs remplis de tarés et un petit cimetière de campagne tout petit tout mignon et aussi calme qu'un club du troisième âge à l'heure du loto, elle n'était pas longue pour faire son choix...

Et puis comme c'était à proximité, elle en avait profité pour faire un crochet par le lieu de rendez vous secret de nos amis les gardiens pour y faire un brin de ménage. C'est pas parce que c'est un lieu qui s'y prête qu'il faut faire penser que c'est un décor tout droit sortit d'un film d'horreur. Elle avait donc fait la chasse aux toiles d'araignées, exécuté les scolopendres avec un déodorant et un briquet (hors de question de s'approcher de ces machins, pas de son vivant en tout cas) et soulevé un nuage de poussière qu'elle avait tenté de jeter dehors avec un succès mitigé mais tout de même présent. Et elle avait arroché plein de décorations avec des fleurs artificielles et des petites fontaines en bambous et autres. Elle n'avait rien prit de naturel parce que ca allait pourrir, et se fâner, et là, le décor de film d'horreur, on l'aurait eu pour de bon.

Tout ca lui avait prit une bonne heure, et c'était maintenant avec la satisfaction du travail bien fait qu'elle déambulait dans les avenues, sans même chercher à lire les tombes. Pas mal étaient japonaises, il n'y avait donc que les cendres, mais certains avaient quand même tenus à se faire enterrer avec tout le corps, ce qui était un petit peu plus ennuyeux, mais bon, il faut bien respecter les us et coutumes de tout un chacun.
Un léger son derrière elle la fit se retourner et scruter les ténèbres avec méfiance. A Eden, les impressions n'en sont rarement.

Invité

La journée belle et encore ensoleillée était passée vite, en effet, la journée avait servie a dormir telle une larve edenesque surpuissante de son sommeil du juste amplement mérité vu le taux de connerie qui avaient été réalisées. Un exploit de la race d'emmerder le monde a ce point si vous saviez. Mais c'était une fierté, cela dit ça ne laisse pas trop de temps pour dormir. Aussi aujourd'hui avait été le break. Une journée ou il avait dormi tout son soul. Aussi il était remonté a bloc, et surtout, le coucher de soleil avait été regarder depuis la fenêtre de la chambre de l'aile du crépuscule en se mangeant tranquillement une pomme. Il était beau et sanglant comme coucher de soleil, quelque chose de magnifique. Il aimait vraiment les regarder, il en avait vu tellement depuis sa libération. Il n'aurait jamais soupçonner a l'époque que quelque chose d'aussi beau puisse exister.

Le spectacle terminé, et la pomme aussi par la même occasion le spectateur se décida a sauter depuis sa fenêtre jusqu'en bas en attrapant au passage un sac poser sur le rebord. Il atterri souplement sur une branche d'arbre avec une agilité développer depuis quelques années. Puis il se laissa glisser au sol. Regardant sa montre il décida de passer par l'intérieur des bâtiments de cours, logiquement, l'un des gardiens passait dans le parc en ce moment, impossible de se faufiler par là. Les bâtiments ne serait surveiller que dans douze minutes exactement. Donc onze minutes pour traverser, parfait. Il se mit donc a courir joyeusement entre les étages pour ressortir par un des velux et descendre par la gouttière le tout en 10 minute 50 secondes.

Jonglant toujours avec les rondes il fit le tour de l'école pour se balader simplement, c'était son petit jeu de passer a travers les gardiens, on s'amuse comme on peut. Il fut par contre étonné de ne pas croiser la Alice, dangereuse Alice, normalement il l'a voyait de loin en passant dans les arbres en bordure du parc. Mais pas là, elle était en retard? Ou lui? Ou elle ne s'était pas réveillée? Boh, au final on s'en tape un peu. On avance encore et toujours jusqu'à ce que, en vu des tombes en bordure du cimetière, le blond ai soudainement envie d'y passer sa nuit. Par chance le gardien du cimetière est une vraie passoire. On pourrait y faire une rêve party qu'il n'y verrait rien. Enfin.

Du coup il entra dans le cimetière en silence et choppa une cigarette dans son sac, ce n'était pas un fumeur inconditionnel, mais occasionnel, et c'est une occasion. Oui, on s'ennuie c'est une occasion. Ainsi il avançait entre les différentes tombes se permettant d'en lire certain épitaphe. Chose qui le faisait toujours rire. A quoi bon faire ça? Le mort ne le lirais jamais, vanter sa vie, qu'est ce qu'il peut s'en taper. La mort n'a rien d'agréable ou d'un nouveau voyage. La mort c'est une fin, une éradication totale.

En avançant il entendit un craquement, il s'arrêta donc, a tient c'était lui, fichue branche tient. Sans s'en soucier bien plus il continua a avancer en tirant une nouvelle bouffée de nicotine. Le rougeoiement de la sucette a cancer devait se voir a quelques mètres, chose dont il se souciait autant que sa première bouteille de shampooing. Jusqu'à ce que, par instinct de survie surement, il se stoppe et regarde devant. Avant d'avoir un léger déglutissement, que foutait Alice ici je vous le demande. On va tenter quelque chose.

Good Night darling.

Se faire passer pour un touriste perdu c'est possible? Draguer serait le plan deux, et le trois et bien...la fuite.

Invité

Comme entendu, comme prévu, Murphy est tout puissant finalement, il y avait bel et bien quelqu'un. Qui semblait la lui jouer version touriste paumé. Sauf qu'elle n'y croyait pas, même pas cinq minutes, même pas dix. Des touristes dans les montagnes de Hokkaido, faut pas espérer la prendre pour une conne. Surtout que si par miracle il y en a bien un, ou deux, voire même, bout du monde, trois, ce seront des randonneurs. Pas des dandys vêtus de jeans et t-shirts pour traîner CHEZ SOI. En se creusant les méninges, elle tenta vaguement de se souvenir si elle avait déjà lu son dossier. Ses os lui faisant mal, elle en concluait que c'était un vampire. Premier point. Maintenant elle essayait de voir si il avait déjà causé des ennuis, tué ou essayé de tuer quelqu'un, dégradé du matériel, agressé un gardien ou tenté de s'enfuir. Rien ne lui revenant en mémoire, elle se dit que ca devait juste être un imbécile heureux en manque de sensations fortes. Et que de ce point de vue, il ne serait peut être pas utile de venir lui faire manger ses talons aiguilles par les yeux.

S'étant approchée, visuel confirmé, et absence de reconnaissance également, elle choppa un élastique enroulé autour de son poignet et s'attacha les cheveux avec. Ce n'était pas par coquetterie, mais plutôt pour faire en sorte que si jamais il l'attaquait elle ne risque pas d'avoir des mèches devant les cheveux. Et que, surtout, si jamais les réponses du vampires ne lui convenaient pas, elle puisse lui sauter dessus et entamer l'opération d'éventration sans avoir à s'embêter avec des détails vestimentaires encombrants. Pour le reste, elle portait une robe légère, lacée à la poitrine et dont le bas lui arrivait aux genoux et flottait autour d'elle au moindre coup de vent. Certes, certaines auraient pu appeler cela de la coquetterie si seulement elle n'avait pas, juste en dessous de cette même robe un short pour ne pas exhiber ses sous-vêtements, et deux flingues attachés par des sangles aux cuisses, donc facilement sortables si jamais le besoin s'en présentait, et immédiat. La vérification de l'ensemble de l'armement effectué en vitesse et en parfaite discrétion conférée par l'habitude, elle reporta son entière et complète attention sur le (jeune) vampire auquel elle fit un sourire parfaitement resplendissant.

- Hey ! Are you lost? And... Why aren't you in your room, you bastard?

Oui, a quoi bon faire dans la douceur et la subtilité? Il la prenait pour une sombre conne, elle lui faisait savoir tout le bien qu'elle en pensait par des moyens parfaitement diplomates et gentils. S'étant assurée que le message était correctement passé, le sourire toujours collé aux lèvres, elle sortit un deuxième élastique et l'employa à attacher la tresse qu'elle se fit rapidement et d'une main experte qui plus est.

- Luckily for you, I'm not here as the Eden's guardian. So, I won't kill ya, try to rip ya or other sweetness. But, you know, I love my job, so, that's the deal : you stay with me until I finish here, and in exchange you follow me to your room and I'll forgot I've seen ya.

Il avait commencé en anglais, elle allait continuer en anglais, et avec le sourire. Elle n'aimait pas beaucoup cette langue aux prononciations bien trop barbares à son goût, mais elle faisait avec, et surtout parce qu'elle en avait assez qu'on la prenne pour une conne à lui parler en anglais, et ainsi lui faire croire que c'était pour ca qu'on n'avait pas lu le règlement, et donc pas respecté le règlement. Pour éviter ce genre de problèmes, il était fait en anglais, espagnol, Français, arabe et japonais. Et tous les gardiens étaient capables de le réciter dans ces langues. Enfin, censés être capables. Pour sa part, elle s'en sortait parfaitement, sauf encore un peu avec l'arabe pour lequel il lui arrivait d'avoir des trous de mémoire, surtout sur la partie 3.

Invité

La nuit était son domaine, comme une maison aux sombres et inquiétant accent de meurtre et autres activités qu'il ne vaut mieux pas porter a l'oreille des braves gens pleins d'honnêteté et de bon sens. Des choses qu'il vaut mieux gardées enfoui bien profondément dans les rues noires de rats et autres spécimens approchant. Mi-homme mi autre qui n'ont de cesse de vous accrocher vous braves petites personnes innocence et vous viciés a tel point que vos os eux même noircissent et votre âme ne peut plus être rachetée par la bonté du saint père. Quelle bêtise. Parfois dans ses rues, des créatures assoiffées de sang et autres liquide, a la beauté incomparable. Ce qu'on dit d'eux c'est que l'éclat et leur prestance attire les demoiselle ou les damoiseaux sans difficulté, l'expérience prouve que c'est la vérité. Ses créatures de la nuit attirent dans leur filet grâce a une hormones qu'ils sont seuls a sécrétés les autres, qui les voient comme des créature magnifiques. Alors qu'ils n'ont que l'apparence d'un humain normal. Ne croyez pas non plus que la lumière les gênes, bien loin de là.

En parlant de ses créatures, ce jeune hommes blonds qui respirent le mensonge et la chiantise, oui, la chiantise en est. Un vampire mesdames messieurs, et un vampire que l'on presque qualifié de traitre a sa race, un vampire a demi pur. Mordu par un vampire fou il avait basculé ou du moins le corps dans cette attitude de chasseur. Se transformer en loup ou chauve souris? Il n'en avait jamais entendu parler, peut être était-ce possible. Il n'en savais rien et ne voulais pas le savoir, son âme était restée belle et bien humaine. Refusant sa condition qui pourrait être avantageuse, ne s'alimentant pas tel qu'il le devrait son pouvoir d'attraction était réduit presque a néant, sa capacité dégénérative s'en voyait aussi contrariée. N'importe quel spécialiste des vampires aurait pu le voir, n'importe quel vampire pourrait le sentir. Il se laissait mourir, et luttait contre les instinct qui se faisaient de plus en plus présent.

Le plus embêtant pour ce jeune blond qui regardait son interlocutrice s'attacher les cheveux était cette voix qui n'arrêtait pas de le pousser au meurtre et autre. Depuis un moment, qui parfois prenait possession de son corps et son esprit. On peut penser a de la schizophrénie, s'en est surement une forme, on ne peut en douter, mais une forme particulière puisqu'il en est parfaitement conscient. il sait que cet esprit prends possession du sien sans rien pouvoir y faire. Il sait aussi qu'il est mauvais et qu'il est celui qui le nourrit quand vraiment son corps ne le supporte plus. En vérité, sans cette autre personnalité qu'il s'amuse a appelé démon, enfin amuser est un grand mot, il serait déjà mort. Cet esprit lui faisait faire des carnages, en dehors de l'école bien sur, Kevin avait un certain respect envers le directeur, et il arrivait a suffisamment influé sur le démon pour sortir de l'enceinte et de la ville. Il allait dans un ville un peu plus loin, ou les quelques villages plus loin pour cela. Ce qui n'empêche pas qu'il était certain que ça remonterais un jour a l'école, sans qu'il ne puisse s'en défendre, il était venu là pour être guéri mais rien ne changeait.

Hey ! Are you lost? And... Why aren't you in your room, you bastard?

Il répondit a son sourire, bien, elle ne marchait absolument pas, qui plus est l'anglais ne la dérangeait pas. Fuck. Et de toute évidence, la drague n'est pas une super bonne solution non plus en fait, bon et bien, montrons au moins qu'on est pacifique et qu'on ne va pas l'attaquer, parce que l'éclat d'une arme d'argent brillant sous la lune ça passe pas inaperçu a l'instinct de survie sur-développé totalement edenesque. On reste donc calme comme si on était totalement aveugle, gardant ce masque souriant parfaitement horripilant mais c'est pas grave. Personne n'aime se masque, du moins dans ceux qui s'en rendent comptent. Les autres aveugle se contentent de ce qu'ils pensent voir et donc ne pensent rien de ses sourire de façade. Mais ce n'est pas le problème.

It's a beautiful night i was just walking.

Simple et direct. Et en plus c'est la vérité. Je ne fait qu'une petite balade, bon d'accord, je me balade toutes lui nuits a l'insu des gardiens mais qu'est ce que j'y peut moi si j'arrive pas a dormir et si j'ai besoin de bouger hein? Si encore j'avais quelqu'un avec qui passer la nuit je dis pas, on me verrais bien moins dehors, mais...j'ai personne donc. Je marche voila c'est tout et si ça ne plait pas et bien c'est la même chose.

Luckily for you, I'm not here as the Eden's guardian. So, I won't kill ya, try to rip ya or other sweetness. But, you know, I love my job, so, that's the deal : you stay with me until I finish here, and in exchange you follow me to your room and I'll forgot I've seen ya.

Il y eut une grimace, bon il avait le choix, rester avec elle et ensuite retourner dans sa chambre ou il s'échapperait surement ensuite ou combattre. La réflexion fut vite fait et on retrouva le sourire de façade presque joyeux.

Okay, but talk a little bit while you finish. I do not like the silence when I'm with someone, especially a charming guardian.

Contrairement a ce qu'on peut penser ce n'est pas de la drague, parce que forcément, dis comme ça. Mais non, j'ai bien compris qu'elle n'en voulait pas. Ce qui ne m'empêche pas de la gratifiée quand même, un gentleman se doit de le rester vous savez.

Oh, et, pour votre commodité, reprenons donc la langue du pays, votre accent en est moins prononcer.

Oui, sont accent anglais était presque déplorable, mais ça, on ne le dirais pas, et tandis qu'il reprenait une bouffer de cigarette il avança vers la demoiselle avec calme et surtout pacifisme, il était sensé suivre, autant approché pour être vu et surveillé mais surtout on se montrait ainsi docile et on restait en vie.

Invité

Il avait grimacé. Bon, on se doutait quand même un petit peu qu’il ne la suivrait pas la joie au cœur et le sourire aux lèvres et la fleur au canon. Au moins n’a-t-il pas soufflé comme un rustre en montrant clairement qu’elle lui cassait les macarons. Là, même habituée, elle l’aurait mal prit. Et aurait probablement tenté de lui faire rentrer la politesse dans le crâne en même temps qu’une tombe, voire une sépulture au passage. Faut pas déconner trop longtemps non plus, non mais. Toujours aussi souriante, la gardienne aux cheveux d’argent avait hoché la tête, envoyant sa chevelure retenue pendre sur une épaule. Avec la lune, on croyait voir une cascade de métal courir… c’était bien ce qu’elle devenait. Du métal. Cette arme qui vivait en elle et qui lentement remplaçait son sang, son cœur, sa peau, ses ongles, son esprit. D’ailleurs la peau exposée à la lune présentait les arabesques qui courraient, montaient peu à peu à chaque utilisation. Quand elles recouvriraient tout son corps, elle saurait alors qu’elle n’en aurait plus pour très longtemps à vivre. Mais heureusement, seule la lune les faisait ressortir. Le jour, cette promesse de mort prématurée lui était épargnée. Heureusement pour le modèle.

- Demander à une jeune fille de parler n’est pas une tâche très ardue.

Après tout, les femmes sont des concierges dans l’âme, de vraies pipelettes, des pies et fières de l’être, alors nulle inquiétude à se faire à ce sujet, assurément. Toujours souriante, toujours amusée, toujours contente d’être là en même temps que crevant désespérément d’envie de rejoindre enfin son lit et se laisser crever, elle le regardait, le détaillait, se préparait à gérer la prochaine attaque. Elle était bien trop blasée, bien trop habituée pour se laisser avoir comme une bleue. Non mais. Elle avait survécu à la Traque, ELLE. Elle avait bossé dans le secrétariat durant la semaine de la paperasse, ELLE . C’était une guerrière, un vétéran, une sauvage, une déesse. La déesse de la victoire.

Un léger rire cristallin s’éleva alors qu’il repassait au japonais, lui épargnant ainsi de continuer à se faire des nœuds à la langue, et de ce manière clairement audible. Tranquillement, elle attrapa la hampe de sa lanterne. Elle était jolie. En acier un peu oxydé, avec une spirale à laquelle était accrochée la boucle retenant son éclairage pour le moment éteint. La lune la guidait bien mieux, et elle ne se faisait pas trop repérer ainsi. Mais elle gardait la lanterne tout de même. D’une part parce que c’était de l’acier, et que ca servirait donc d’arme ou de pieu, et ensuite que si elle avait besoin de lire ou voir des détails, elle serait bien contente de l’avoir, sa lanterne.

- C’est une suggestion judicieuse. L’accent japonais et anglais se marient atrocement. Sans doute est-ce du au fait que nos phonèmes et grammaires sont radicalement différents.

On lui avait dit de parler, et elle parlerait. Mais cela n’empêchait en rien qu’elle surveille les alentours, s’arrêtant sur le moindre détail, le moindre mouvement. Elle ne perdrait rien, et si elle le perdait, c’était que celui ou celle qui l’avait eu était particulièrement bon, et que donc il ou elle méritait cette victoire. Alice est bonne joueuse. Dans une certaine limite. Elle acceptera avoir perdu, mais elle tentera quand même d’arracher les yeux du vainqueur, en gros.

- Vous êtes depuis un petit moment à l’Insitut, non ? Votre tête me rappelle quelque chose… Quelqu’un. Pardon, je suis fatiguée, je ne sais plus m’exprimer. Ah, tenez moi ca, voulez vous ?

Ce faisant, elle lui avait fourgué la lanterne dans les mains pour pouvoir s’étirer plus librement, faire craquer dos, épaules, coudes et bassin, avant de reprendre son ar…. Son éclairage avec un petit sourire qui voulait dire « merci », et reprendre sa surveillance accrue là où elle l’avait laissée. Certes, il y avait peu de pilleurs de tombes, mais tout de même. Si il devait en avoir, elle ferait en sorte qu’ils ne sévissent pas pendant SA ronde.

- Parfois j’aimerai avoir une vision nocturne, comme vous. C’est incroyablement pratique, vous ne pouvez pas savoir… Ou plus, mais souvent on ne se souvient que difficilement des inconvénients perdus, on ne garde que les avantages en mémoire… La mémoire est injuste à sa manière.

Un craquement de brindilles. Elle se crispa, sens en alerte……. Mais non. Ce n’était qu’un renard des neiges coursant un pauvre lapin probablement violemment tiré de son sommeil. RAS On peut reprendre la ronde.

Invité

[réponse, courte, nulle et voila mais tu me pardonne hein?]

Demander à une jeune fille de parler n’est pas une tâche très ardue.

Un rire le pris, simple, et surtout sincère. Pour une raison tout aussi simple, les dames il en avait cotoyées depuis sa "libération" et il savais qu'elles pouvaient passées des heures a parler de tout, de rien et surtout d'elles. Et il avait aussi eu l'occasion que mine de rien elles étaient capable de fournir une quantité de renseignement peu négligeable. C'est une qualité mine de rien. Et cette bêtises qui les caractéristiques pour la plupart également. C'est en y repensant qu'il se mis a rire de plus belle. C'est dingue à quelles points elles pouvaient être bête parfois.

En effet, la plupart de vos.. consoeurs, parlent avant d'y avoir été invitées et dans une proportions telle que s'en est presque triché lorsque l'on veut des informations.

C’est une suggestion judicieuse. L’accent japonais et anglais se marient atrocement. Sans doute est-ce du au fait que nos phonèmes et grammaires sont radicalement différents.

Je n'en sais rien. Ce que je sais c'est que c'est plus simple, et surtout plus galant que j'adopte votre langue. Et puis, j'ai la chance de ne pas avoir un accent trop misérable en japonais.

En y repensant, sans pouvoir cacher sa provenance londonienne, il avait une étonnante facultés d'apprentissage des langues. Il en connaissait beaucoup, dont pas mal de dialectes de tribus. Mais dans la situation actuelle ça ne l'aiderais pas forcément. C'est en regardant les tombes qu'il cherchait un moyen de faussé compagnie à sa guide. Et accessoirement au danger qu'elle représente. Pas qu'il aimerais avoir un talon aiguille en travers de l'organe mort qui lui sers de cœur mais.. il aimerait pas.

Vous êtes depuis un petit moment à l’Insitut, non ? Votre tête me rappelle quelque chose… Quelqu’un. Pardon, je suis fatiguée, je ne sais plus m’exprimer. Ah, tenez moi ca, voulez vous ?

Hm? Ah oui. J'y suis même depuis un peu trop longtemps.. mais Eden ne veux pas me laisser repartir. Et.. chose ira très bien. C'est ce que je suis après tout non? Un monstre suceur de sang qui ne mériterais que d'être transpercer par un pieu pour les crimes commis.

Alerte déprime. En tenant la lanterne on fixait la lumière, comme si on fixait le vide intersidéral et qu'il s'infiltrait dans les yeux. Et la flamme repartie après des craquements d'os qui le fit légèrement grimacer. Et tout en écoutant sa plainte au sujet de sa vision il eu un léger sourire, c'est vrai, on pouvait les envier pour ça, mais ce n'était pas non plus spectaculaire. Dans le noir complet ils ne verraient rien. C'est comme les chats, il faut un minimum de lumière quand même. Et suivant toujours la demoiselle on hochait la tête.

Dans un sens je préférait te la donner cette capacité à voir dans l'obscurité. Moi au départ j'étais pas venu ici pour des prunes... Et puis de...

Ah.. crispation, pourquoi? Et bien, ça sens le sang par ici c'est tout. Et considérant qu'il n'a pas bu une goute de sang depuis presque deux mois, c'est que ça donne carrément l'eau a la bouche, alors il a préféré s'arrêter et se lacéré un bras avec les ongles en serrant les dents pour reprendre la main plutôt que de courir comme un taré vers la source de l'odeur. Et faire ce que n'importe quel vampire censé ferait. Mais Kevin n'est pas censé. Puisqu'il rejette toujours ce qu'il est il souffre et ça lui va, louons la bêtise mes frères. Il espérait juste qu'Alice ne le tuerait pas tout de suite quand même.

Invité

La réponse du vampire la fit sourire. Elle ne le prenait pas mal, elle était au courant. Par contre, mais ceci elle ne le dit pas, l'inverse était également vraie pour les hommes. Ils étaient fiers, et souvent aimaient se vanter. Pour peu qu'on joue la femme faible et pleine d'admiration pour le sexe fort, il devenait très vite aisé d'en tirer ce qu'on désirait. Et elle ne se gênait évidemment pas pour le faire lorsque le besoin s'en fait sentir. Femme, peut être, faible, jamais. Et vous seriez bien idiot de vous faire avoir par ces grands yeux rouges innocents. Alice se savait féminine, et elle savait comment s'en servir lorsque la force brute (et les talons aiguille) ne marchait plus. C'est pour cela qu'elle ne dit rien. Il faut savoir conserver ses secrets pour soi.

Elle lui décerna un hochement de tête reconnaissant lorsqu'il adopta sa langue. Il n'y avait aucune fausse modestie lorsqu'elle avait prétendu avoir un accent atroce. Au moins était-elle assez lucide pour s'en rendre compte. Lire et entendre, aucun souci, écrire non plus, par contre le parler est une vraie catastrophe. Elle sait s'exprimer, là n'est pas la question, mais s'exprimer correctement demande des efforts atroces et souvent mal récompensés. Après elle ne dit pas qu'il ne faut donc pas en faire, juste que lorsqu'il est question de communiquer, la voie la plus simple est toujours la meilleure.

Par contre sa réponse le surprit légèrement et lui fit pousser un léger soupire. La déprime néo-gothique était à la mode ces temps ci, elle ne voyait pas d'autres solutions. C'était fatiguant, inutile et contre productif, autant dire qu'elle n'accordait pas beaucoup d'indulgence à ce genre d'initiatives.

- Vous êtes ce que vous êtes, il n'y a pas à en chier une pendule. Si vous n'êtes pas heureux de ca, c'est à vous de le changer, mais il ne sers à rien de se morfondre.

Il y avait quelque chose de changé dans son attitude... Ola, pour qu'il aie les yeux qui changent de couleur à cette vitesse, ca devait être qu'il n'avait pas mangé grand chose depuis un long, très long moment. Elle grommela contre les idiots incapables de se nourrir et fouilla dans son sac d'Ali Baba jusqu'à sortir un paquet de blood tablets et lui en tendre trois.

- Buvez moi ca. Je n'ai pas envie que vous deveniez fou et sautiez sur tout le monde.

Le ton était presque dur, mais dans le fond il y avait toujours une nuance maternelle et protectrice. Elle ne s'en cachait pas, mais ils n'étaient plus très nombreux à l'entendre, soit disant parce qu'elle les avait trop tabassé avant. Elle fit tourner sa lanterne voir si elle voyait quoi que ce soit de suspect... Mais sans grands résultats.

- Et pour votre problème de culpabilité... Si il vous pèse trop, aidez et protégez votre prochain. Dans cette académie, c'est le pire châtiment que vous puissiez vous infliger.

Pour être gardienne, la jeune fille pouvait témoigner haut et fort.

Invité

Vous êtes ce que vous êtes, il n'y a pas à en chier une pendule. Si vous n'êtes pas heureux de ca, c'est à vous de le changer, mais il ne sers à rien de se morfondre.

Oui.. Un monstre, j'en ai conscience merci. Et ne vous en faites pas, je changerais les choses en tant voulu. Il ne me reste qu'une dernière chose à faire avancer d'effacer l'abomination que je suis.

Pourquoi cette soudaine attitude, non plus celle d'un adolescent dépressif ou un peu trop chiant pour sa santé, plutôt celle d'un être qui aurait vécu tout proche de la mort durant des années, le cœur rempli par une sombre vengeance qui semblait elle même animée et consciente, déterminée et inégalable. Une sourde vengeance prête à aller jusqu’à la mort. Et surtout une vengeance finale, point d'orgue d'une vie, présageant ni plus ni moins que la fin de la vie du porteur une fois accompli. Dans un sens, il ne vivait plus que pour ça... En vérité, il ne vivait plus que pour le tuer, lui.

Mais ce n'est pas la question, présentement il luttait surtout contre la secondes abomination sombre de sa vie, cette soif inhumaine, presque incontrôlable, et qui lui apportait le défi continuel de ne pas mordre. Serrant les dents au maximum et s'arrachant les trois quart du biceps avec les ongles, il regardait la tentante gardienne approcher et fouiller dans son sac. Si sa respiration était plus que chaotique, il avait adopté la sainte position boule, avec pour objectif de ne pas bouger. Il vis les tablettes devant ses yeux d'un rouge profond, bordeaux et brillant.

Buvez moi ça. Je n'ai pas envie que vous deveniez fou et sautiez sur tout le monde.

D'un geste fulgurant de la main il fit tomber la plaquette au loin, et se tint plus fortement les nerfs qu'il n'était pas loin non plus d'arracher, tentant de parler entre les souffles il réussi a former difficilement quelque mot, montrant tout de même une certaines maitrise de ses pulsions nées de l'habitude de les combattre.

Je... sauter... pas.. dessus... Contrôle...

Techniquement il voulait lui faire comprendre qu'il contrôlait a peut prêt ça et qu'il ne sauterais sur personne. Ça le dégoute, et d'ailleurs en y pensant, heureusement qu'Eden ne le voyait pas.. Il ne savait pas trop pourquoi mais le directeur semblait mettre un point d'honneur à ce qu'il mange, du coup il le protégeais un peu trop a son gout. Presque comme un père tout en sachant que Kevin ne se souvenait pas de la sensation qu'avoir un père ou même une famille faisait.

S'il vous plait... seul.. 5 minutes...

Oui, il lui demandais gentiment de le laisser 5 minutes, le temps qu'il refrène les instinct et se remette l'esprit en place, fuir? Même si il le voulais dans cet état il ne pouvais pas bouger alors...

Invité

Alice avait fixé le vampire avec une petite mine surprise. Il avait parfois des états d’âmes plus qu’étranges, suspects et même franchement inutiles. A quoi bon être malheureux de ceci ou cela ? Pourquoi s’ennuyer à se morfondre ? Être ou ne pas être, on s’en fiche royalement, l’important c’est d’agir. Mais après, elle sentait sa manière de voir les choses. Celle d’un sale gosse qui ne veut pas qu’on s’occupe de lui parce que tant qu’il va mal, il attire l’attention des autres. Autant dire qu’elle aimerait le noyer sous les gifles si seulement ca présentait une chance, même maigre, que ca fonctionne. Mais voilà, Alice ne se faisait que guère d’espoirs. Comme un instinct, une voix qui lui disait qu’il ne fallait pas trop en espérer.

- C’est votre problème après tout. Si vous avez envie d’être idiot, libre à vous de l’être.

Alice n’est pas pour l’armée du salut. Elle a déjà trop à gérer avec les autres pour se rajouter des soucis en plus. Ca, elle le laisse aux autres. A ceux qui en ont le temps. Mais chez les gardiens, c’est une notion étrangère et bien trop ridicule pour être prise en compte. D’ailleurs lorsque les cachets partirent, elle fronça les sourcils d’un air sévère, et sa voix prit l’intonation sèche et sévère d’une femme réprimandant son enfant.

- Calmez vous et buvez ca au lieu de me faire le coup de l’héroïne de tragédie. Vous ne voulez blesser personne, tant mieux, alors croquez moi ca et le problème sera réglé, vous n’aurez plus soif.

Les tablettes n’agissaient pas comme des coupe-faim, mais vraiment comme des compléments alimentaires. Couper la faim, c’est le meilleur moyen de courir vers une catastrophe future. Le voyant se mettre en boule, elle résista à la tentative de lui loger un talon aiguille dans l’épaule et leva les bras vers le ciel, comme pour le prendre à partie de la débilité obstinée de cet occidental.

- Si il n’y a que ca pour vous calmer… Et j’exige que vous preniez ces tablettes.

Avec un dernier regard courroucé, elle se détourna plus loin et s’installa sur une pierre tombale, bras croisés, chevelure en arrière, mine agacée et un pied sur la pierre d’à côté. Il avait intérêt à être rapide sinon il risquait d’y avoir du carpaccio de vampire pour la soirée.

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» Ballade de nuit.
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» Si par une nuit d'hiver un voyageur... [Kev]
» Une nuit sous les étoiles ! [Kitucha]