E-Eden ? | Pv Eden chou /o/

Il se tenait près de la grille. Il serrait un peu bêtement sa rapière contre lui, regardant le grand portail. Ça lui faisait peur, à vrai dire. Il n'avait aucune idée de comment il avait réussi à arriver jusqu'à cette académie, il ne savait même pas comment sa vilaine créatrice ne l'avait pas retrouvé. Mais maintenant qu'il était là, il avait peur. Il ne connaissait personne, et si il était vaguement et très lointainement relié à Eden, il n'était même pas sûr que celui-ci lui permette de rester dans l'établissement, et lui offre un travail, enfin de quoi survivre. Finalement, il rattacha son arme à sa ceinture, doutant que l'on vienne l'attaquer ici. C'était une école après tout, non ? Et même s'il y avait ces petits loups-garous, il ne pensait pas qu'ils lui sauteraient dessus. Il était mignon, après tout, et il avait l'air gentil, avec sa petite bouille timide et perdue. Finalement, il s'approcha de la grille, et s'y accrocha, glissant le bout de son nez entre les barreaux. Son estomac fit un bruit affreux, et il sursauta, allant se cacher derrière un buisson. Il ne savait pas quoi faire, il ne pensait pas qu'il puisse rentrer comme ça, mais en même temps, il avait peur d'être dehors. Et puis il voulait voir son aïeul, après tout.

Toujours aussi timidement, il ressortit de son buisson, hagard. Que pouvait-il faire ... Il commença à faire les cent pas devant la grille. La sonnette, il ne l'avait pas trouvée, et puis il trouvait ça un peu ridicule quand même. Un instant il regretta d'avoir mangé sa dernière sucette, parce que maintenant il savait pas comment s'occuper. Et il avait faim. Terriblement faim. Finalement, il s'assit et s'adossa contre la colonne qui tenait un bout du portail. Il ne savait pas quoi faire. Son esprit un peu limité bataillait vainement pour essayer de trouver la meilleure solution. Et s'il croisait quelqu'un ? Qu'est-ce qu'il pourrait bien dire ? Bonjour, je suis un aïeul de votre directeur ? Non ce n'était pas possible. Il soupira, au supplice. Et puis il avait tellement faim ... Nouveau bruit horrible. Il se recroquevilla un peu sur lui-même, se mordillant les lèvres. Il se balançait légèrement sur lui-même, faisant courir ses doigts sur la poignet de son arme. Puis finalement, il releva la tête. Haut les coeurs ! Il fallait faire preuve de courage, par Dieu ! Tout motivé, il se présenta devant la grille à nouveau, et après l'avoir regardée quelques secondes, l'escalada.

Il se retrouva dans la cour déserte. Un coup d'oeil à gauche, un coup d'oeil à droite, et il s'élança vers le premier bâtiment. Il n'avait aucune idée de comment trouver son lointain cousin, mais il avait bon espoir. Se faufilant dans les couloirs - il avait peur de se faire remarquer - il tourna à un coin, et se retrouva pile en face du bureau. Un grand sourire orna ses lèvres, et il tapa à la porte, sans remarquer le regard étonné de la secrétaire. Il ouvrit timidement la porte, et baissa la tête, tout triste, ne voyant que des piles de dossiers accumulés. Il referma la porte, et sursauta vivement en voyant les yeux tout ronds qui le fixaient. Il bredouilla quelques mots en anglais, expliquant par miracle qu'il cherchait le directeur, et fut accueilli par un éclat de rire. Il fixa la demoiselle, et paniqué, s'éclipsa en une seconde. Peut-être que la capacité à disparaître en quelques secondes était héréditaire, finalement. Courant dans les couloirs, il se retrouva bien vite dehors, et parcourut le parc, dans l'unique pensée de s'échapper, effrayé. Mais au fin fond du bois, il s'arrêta finalement en apercevant une silhouette en face de lui. Faisant une petite moue, il hésita, faisant un pas en arrière.

« E-Eden ... ? »

L'homme se tourna, et le visage du vampire s'illumina. Sans lui laisser le temps de réagir, il se jeta sur lui, et se blottit timidement contre son torse, se serrant contre lui, maintenant un peu plus calme.

« Eden ... »

L’attaque câlin, c’était son attaque préférée. Il était innocent, mais perfide, puisqu’il se jetait le plus souvent sur les gens qui n’aimaient PAS les câlins. Mais lui, tout mignon – hein, le grand con – ne s’en rendait pas compte. Et c’était ainsi qu’il continuait de se frotter contre lui avec un soulagement manifeste qui pourtant n’avait pas lieu d’être. Et il s’en rendit compte en l’entendant. Qui était-il. Evidemment. Comment avait-il pu être aussi bête ? D’accord il ne réfléchissait pas beaucoup, mais quand même ! Il devait y avoir des limites à la bêtise ! Cependant, il ne répondit pas tout de suite. Il avait peur qu’il ne le reconnaisse pas du tout, et qu’il le rejette totalement. Pire ! Qu’il le chasse. Il profita encore un peu de la chaleur de son corps, avant de se détacher de lui, penaud et triste. Que pouvait-il faire ? S’il n’avait jamais entendu parler de lui, comment lui expliquer qui il était ? Après tout il était vieux de plus d’un millénaire, et donc, peut-être que la trace avait disparue. Se mordillant la lèvre, il prit son courage à deux mains, et se jeta à l’eau.

« U-U-Ubri … tchov … Sherpavich … »

Il en tremblait presque, plein d’appréhension et de peur. Il se mordillait les lèvres, et sans lui laisser le temps de dire quelque chose – il préférait lui donner plus d’informations afin qu’il se souvienne de lui.

« J-Je suis … J-Je suis v-votre g-g-grand grand oncle … Ubritchov. »

Il lâcha son nom une nouvelle fois, et baissa la tête. Il tremblait à présent, et bégayait comme rarement. Il perdait littéralement ses moyens. Il avait l’impression de se ridiculiser à chaque seconde qui passait, lui pourtant vieux vampire, et voulait s’enfouir au plus profond d’un trou, et disparaître de devant lui. Il souhaitait bêtement de ne pas être venu, et de n’avoir jamais cherché ce dossier le concernant. Il aurait été bien au chaud dans le chalet perdu au milieu de la toundra, et aurait bénéficié de la présence rassurante de sa vilaine créatrice. Mais malgré tout, il était content de voir quelqu’un de sa famille, même lointainement. Il sentait un peu comme lui, et s’il n’y avait pas de ressemblances évidentes, il était certain qu’il y avait dans leur sang une souche similaire. Mais comme il était bien élevé, il n’allait pas lui proposer de boire son sang pour en être sûr. Il se faisait quand même un minimum confiance. Sans rien dire, il recommença l’attaque câlin, et entoura encore son torse de ses bras. Il frotta sa joue contre sa peau, toujours aussi rassuré d’avoir sa famille proche de lui. Car après tout, on peut tout faire pour sa famille, non ?

« Je … Je me demandais si je … si je pouvais rester ici quelques temps … et peut-être vous aider un peu ? »

Il releva un peu la tête vers lui, et le regarda avec des yeux pleins d’étoiles. S’il pouvait dire oui. S’il pouvait dire oui ! Il fit les yeux du chien battu, espérant que ça le ferait flancher. Il ferait n’importe quoi pour l’aider et rester ici, même le ménage, qu’importe, tant qu’il pouvait rester proche de son arrrière-arrière-arrière et … neveu. Se demandant s’il le mettait mal à l’aise ou pas, il se détacha de lui, et baissa la tête à nouveau. Il ne remarqua pas qu’il était plus grand que lui, et restait lui-même : c’est-à-dire ce grand dadet grand vampire un peu limité tout mignon et tout adorable. Mais après tout, il n’avait aucune raison de dire non, n’est-ce pas ?

Il l’avait effrayé. Ce qu’il redoutait tant allait arriver, il le sentait, et cet homme qu’il savait être son aïeul, allait le laisser ici. Un instant, il pensa bêtement à l’empêcher de partir en l’attachant, mais à son plus grand étonnement, ce ne fut pas nécessaire. Il n’avait pas esquissé de geste pour partir ! Et s’il semblait dubitatif, Eden n’avait finalement pas l’air effrayé. Notre grand vampire hocha la tête, oui, il était bien son grand oncle. Eden n’avait rien de soviétique, mais de ce qu’il en savait, il était l’arrière-arrière et etc petit fils du frère d’Ubritchov, et les descendants auraient très bien pu quitter la Russie, et changer totalement de physionomie. Puis il haussa les sourcils. Le nom de la mère, c’était sûr qu’il ne le connaissait pas, il n’était pas sur l’arbre généalogique qu’il avait vu. Mais le nom du père ! Rah ! Il l’avait lu, il en était sûr. Ca n’avait rien de Russe, mais il ne pouvait pas mettre le doigt dessus. Rageant, oui ! Il préféra donc le câliner à nouveau, espérant que ça reviendrait vite. Si jamais c’était le seul moyen pour qu’il le reconnaisse, ce serait déjà pas mal. Il frotta un peu sa joue contre le jeune ou pas homme, qui avait décidemment une odeur bien étrange.

Il n’osa dire un mot pour le moment. Il avait peur de dire une bêtise, et se discréditer totalement, ce qui serait tragique. Il n’avait aucune envie de retourner dans sa toundra, maintenant qu’il était entrain de redécouvrir le monde, ce qu’il trouvait quand même bien amusant. Sans un mot donc, il s’écarta légèrement d’Eden, et le regarda avec des petites étoiles dans les yeux. Il suffisait qu’il prouve qui il était ! Oui, enfin même si ça l’enthousiasmait, il faut tout de même préciser que c’était une chose assez ardue à faire, au final, puisqu’il n’arrivait toujours pas à se souvenir du nom de son paternel. Il fronça un peu les sourcils, et se perdit quelques instants dans les méandres de sa mémoire, faisant tout ce qu’il pouvait pour retrouver ce fragment. Mais rien n’y faisait, il n’arrivait pas à se souvenir de ce nom. Il releva les yeux, et observa avec un air un peu surpris le … bâton qu’il lui tendait. Il en avait déjà vu, parce que sa créatrice en fumait parfois, mais il n’avait jamais eu le droit de goûter. Qu’importe ! Elle n’était pas là, après tout. Il l’attrapa, et le fit tourner entre ses doigts quelques secondes.

« Je suis né en Russie, il y a … plus d’un millénaire. » Concentré sur le bâton de nicotine qu’il observait de tout son soûl, il avait réussi à stopper son bégayement. « Et, de ce que je me souviens, ma famille était une famille de nobles russes. Je crois que nous étions assez proches du Tsar. Mais j’ai courtisé une femme de paysan, qui était ma foi très belle, et pour se venger, il m’a éviscéré. » Il frémit à ce souvenir, et releva sa chemise pour lui montrer la cicatrice qui barrait son abdomen. « Et là, ma maman m’a transformé. Mais ça ne s’est pas très bien passé, je crois. Mais enfin, elle me garda enfermé dans un chalet dans la toundra, pour ne pas qu’on me retrouve, depuis tout ce temps. Mais je me suis échappé. »

Il releva la tête, tout souriant. Voilà, il lui avait tout raconté, du moins tout ce dont il se souvenait. Il plaça alors le bâton entre ses lèvres, et s’approcha un peu d’Eden pour qu’il lui allume. Il tira un peu dessus, et fut pris d’une toux formidable, sa gorge le brûlant. Il relâcha la cigarette, qui manqua d’embraser quelques brindilles, et l’écrasa d’un geste vif, alors qu’il continuait de tousser. Et soudain, ça fit tilt. Tony. Son père, il s’appelait Tony.

« T-Tony ! C’est Tony … Le nom de votre père … »

Il repartit dans sa toux, soulagé de l’avoir retrouvé. Il ne devait plus y avoir de doutes, maintenant, non ? En tous les cas, il l’espérait, il avait vraiment envie de rester près de lui. Il l’aimait bien, ce Eden.

Il était heureux. Il le croyait … Il le croyait ! S’il n’avait pas un minimum de tenue, il aurait fait une danse de la joie. Mais comme il était bien élevé, il s’abstint, et se contenta de sourire comme le gros niais qu’il était : bêtement. Il se balançait d’un pied à l’autre, résistant de toutes ses forces à lui refaire une énième attaque câlin. Et pourtant … Il n’attendait que ça. Il voulait lui sauter dessus, le serrer contre lui de toute ses forces pour le remercier et lui exprimer sa gratitude. Il était tellement heureux ! Mais il réussit à se contenir, et se contenta de serrer sa rapière contre lui, ressentant le besoin de câliner quelque chose. Il serrait donc de toutes ses forces l’arme presque aussi vieille que lui, mais pourtant en excellent état – il l’avait volée à sa maman en partant, mais il savait qu’elle lui avait appartenue lorsqu’il était vivant, il y avait les armoiries de la famille sur le pommeau – et continuait de sourire comme un abruti. Il ne voulait rien dire pour le moment, il avait l’impression qu’il allait dire une bêtise.

Et il lui tendit une sucette. Une … sucette. L’imbécile heureux se figea. Ses yeux s’illuminèrent de mille étoiles, et il tendit la main avec lenteur, tout plein d’envie. Mon préciiiiiiieeeeeuuuuuux …. Il l’attrapa alors d’un geste un peu vif, et la goba. Il le fixait alors, suçotant le bonbon, le regardant comme son sauveur – ce qu’il était, par ailleurs. Il rattacha son arme à sa ceinture, et penchant un peu la tête sur le côté, enroulant sa langue en toute innocence autour du bonbon.

« Je sais que … vous accueillez les humains, les vampires, et les loupiots. » Il jouait distraitement avec le pommeau de sa lame. « Que vous les étudiez, et qu’il n’y a pas que des tendres. » Il sourit timidement « C’est pour ça que j’ai pris Katarina ! »

Et à ces mots, il tendit la rapière dégainée devant lui. Il sourit, bougeant un peu la lame immaculée qui luisait sous la faible lumière. Ne cessant de sourire, il préféra la rengainer, ne voulant faire peur à son arrière … petit neveu. Il reprit alors son bonbon en bouche, et termina de le dévorer, tout content. Il savait bien s’en servir, de Katarina, largement mieux que n’importe quelle autre arme. C’était d’ailleurs lorsqu’il s’en servait qu’il retrouverait pendant un instant sa glorieuse apparence passée, son charme et son agilité. Mais une fois rengainée, il redevenait le mignon Ubritchov, un peu (beaucoup) plus bête, et certainement moins classieux. Mais lui ne s’en rendait pas compte, de toute façon.

« Alors ? Qu’est-ce que je peux faire pour vous aider ? Vous voulez que je surveille les internes ? Ils ne se méfieront pas de moi. Et puis je sais m’en servir. »

Il pointa légèrement du doigt la rapière. Il était sûr qu’il savait s’en servir, qu’il s’en servait même très bien. Et puis il était certain que les autres « élèves » ne se méfieraient jamais de lui, il était trop mignon et trop con pour être dangereux. Grave erreur, cependant. Il était dangereux, et d’autant plus dangereux que « le mode berserk » se déclenchait pour à peu près tout et n’importe quoi, et le rendait aussi impressionnant qu’un vampire de plein sang, né vampire (les avantages de la vieillesse disons). Il n’osait pas le dire à Eden, malgré tout, parce qu’il avait peur qu’il lui dise non, ou qu’il le chasse en prenant peur. S’il savait !

Il restait là à lui sourire, bêtement certes, mais c’était un sourire quand même, et généralement, les gens aimaient bien qu’on leur sourit. Evidemment, lui il avait l’air con, mais si on creusait un peu plus sous la surface, on pouvait se rendre compte qu’il était en fait loin d’être idiot. Mais pour voir ça, bien sûr, il eut fallu qu’il soit dans un éclat de lucidité, ou que l’autre, le méchant, prenne la place. Il n’était lui-même conscient de son « autre lui » qu’en voyant les dégâts qu’il pouvait faire. Il ne savait pas comment il apparaissait, mais il savait que lorsqu’il le faisait, sa maman s’était retrouvée dans un sale état, mais comblée. Et c’était là qu’il avait commencé à se poser des questions. Il avait toujours couché avec sa créatrice, mais lorsqu’il le faisait, lui était plutôt tendre, et s’extasiait à chaque fois – comme un puceau disons. Mais l’autre, vu ce qu’il voyait lorsqu’il redevenait lui-même, il semblait fougueux, et plutôt dangereux. Mais enfin, c’était une autre histoire. Il perdit le fil des paroles de son lointain neveu, fixant une feuille qui tombait. Elle était jolie, cette feuille. Il ne tiqua pas en apprenant la mort de celui qu’il devait remplacer, se perdant dans la contemplation du tas de feuilles au sol. Tas de feuille très étrange par ailleurs, sans qu’il ne puisse s’expliquer pourquoi.

Il releva finalement la tête vers Eden, et lui offrit un nouveau sourire. Il capta son regard, et frémit, se demandant pourquoi il le regardait ainsi. Il se sentit gêné, et baissa un peu la tête, jouant avec ses doigts. Il ne savait quoi faire. Il aurait voulu le câliner à nouveau, mais vu sa réaction avant, il avait peur de réveiller les pulsions meurtrières de ce dernier, et ainsi de se mettre en péril. Il restait donc sagement où il était, et attendait patiemment qu’il lui dise ce qu’il attendait de lui. Sa voix résonna à nouveau, et il le fixa à nouveau, les yeux grands ouverts. Il l’écouta avec attention, et hocha la tête timidement, ne comprenant pas trop ce qu’il voulait dire. Il était content de pouvoir rester, et il savait intimement qu’il serait à la hauteur. Après tout, même s’il ne pouvait pas compter sur lui, il pouvait toujours compter sur l’Autre. Il faudrait lui trouver un nom, d’ailleurs, à Monsieur le Grand Méchant aux Yeux Rouges. Pourquoi pas … Tobi. Ouais. Tobi c’est bien. Il restait donc silencieux, attendant sagement qu’il finisse de parler. Et il haussa un sourcil. Dimitri ? Il n’était pas sur l’arbre généalogique lui. Mais … Ca voulait dire qu’il avait un autre neveu ? Il sourit bêtement à nouveau. Il avait hâte de le rencontrer, ce neveu. Il hocha alors vivement la tête, avant de perdre son regard sur ce tas de feuilles si étrange, à nouveau.

« Dimitri … D’accord Eden ! Tu verras, je ne vais pas te … décevoir … »

Il plissa légèrement les paupières. On peut savoir pourquoi le tas de feuille bipait rouge ? Hein ? Depuis quand ça existe, les tas de feuilles qui clignotent ? Il ignora légèrement Eden, et s’approcha du tas de feuille, penchant un peu la tête. Et d’un seul geste, il dégaina Katarina, et la planta dans … Une boite électrique ? Il releva la lame, avec l’objet embroché dessus. Tout fier de sa trouvaille, il le tendit vers Eden, ce boitier électronique, qui lui disait vaguement quelque chose. Ah ! Oui, c’est ça : une caméra.

« Ce n’était pas à toi, j’espère ? »

Il le regarda avec des petits yeux, se demandant soudainement s’il n’avait pas fait une bêtise. Et si c’était à lui ? Il allait le chasser. Il en était sûr. Il baissa la tête, et sa lame en même temps, tout penaud, tout triste. Il était à deux doigts de pleurer, à vrai dire, et priait très fort pour que ça ne soit pas à lui.