Ma nouvelle vie commence ici [PV Kevin :3 ]

« Ano~ Excusez-moi…pourriez m’indiquer le chemin qui mène a l’académie Eden s’il vous plaît ? »

J’étais sur le sol japonais depuis une toute petite année, et de ma plus belle voix j’avais demandé qu’on m’indique le chemin de ce qui serait à présent ma nouvelle demeure. L’académie Eden, ou plutôt l’Institut Eden, puisqu’il avait changé depuis peu. L’un ou l’autre, ça m’allais, du moment que je ne rentrais pas chez moi, en Corée.

«Eto~~~ »

La personne à qui j’avais demandé, sembla songeuse un instant, puis, m’indiqua le chemin avec beaucoup de détails. Je hochais régulièrement la tête, notant les renseignements dans un coin de ma tête. Une fois qu’elle, parce que oui, il s’agissait d’une femme, m’eut tout bien détaillé, elle me dit qu’un bus passait une fois toutes les deux heures a un arrêt non loin de l’endroit où nous étions. Je lui adressais un sourire, m’inclinais poliment en la remerciant, et me dirigeait vers ce fameux arrêt de bus.

J’étais au Japon, depuis un an, j’avais eu le temps de me familiariser avec l’Archipel, et surtout avec l’île septentrionale de cet archipel. Je connaissais presque Hokkaido comme ma poche. Je m’étais même habitué a leur façon assez spéciale de parler. En même temps, en tant que Coréen, j’avais l’habitude des dialectes assez bizarres n’est-ce pas ? Entre les Coréen et le Chinois, j’avais un lourd bagage linguistique sous le bras.

Je pris place sur le banc glacé de l’arrêt de bus, frissonnant quelque peu avant d’oublier cette étrange sensation, et attendis patiemment mon bus. Je suis quelqu’un de très patient, même de trop patient. Dans ma famille, avec une tripotée de sœurs, je n’avais pas trop eu le choix, surtout que j’étais l’héritier mâle de la famille. J’avais du garder beaucoup de choses pour moi.

Mais je n’eus pas le temps, de repenser à ma famille ni a ma vie d’avant. Le bus, qui n’avait pas un aspect vraiment tentant, s’approcha et s’arrêta. Le conducteur, semblait juste étonné de voir quelqu’un attendre, haussa les épaules d’un air résigné. Il aurait mené un cochon à l’abattoir avec plus d’enthousiasme sans doute. Maintenant que j’y repensais, l’expression de la jeune femme, quand je lui avais demandé mon chemin, avait été assez éloquente également. Cet endroit était-il si dangereux et si bizarre que le disait sa réputation ? Je verrais bien. Le bus venait de démarrer, plus question de faire demi-tour à présent. Ma nouvelle n’attendait plus que moi.

Le trajet dura un peu plus d’une demi-heure. Plein de tournants et coups de freins qui me donnèrent quelque peu mal au cœur. Je fus bien heureux de poser pied à terre, sur le plancher des vaches une fois arrivé à destination. Je récupérais ma valise, que j’avais eu le temps de constituée depuis que j’étais arrivé ici. Parce que oui, je n’étais pas partis faire mon service militaire avec une valide remplis de fringues dernier cri, qui me faisait paraitre aussi gay et efféminé que je l’étais en réalité…d’autant plus que j’étais un déserteur, et que si je retournais chez moi j’étais mort…d’ailleurs c’est sans doute aussi pour ça, que je n’avais pas bronché quand on m’avait balancé dans une fosse pleine de cadavre après mon attaque. Je voulais être mort aux yeux du monde…même si ma famille me manquait terriblement, j’allais devoir l’oublier, en même temps que commencerait ma nouvelle vie. Donc tout de suite.

Je poussais un soupir, puis commençais à marcher sur le goudron, qui traçait une route sinueuse jusqu’au bâtiment immense que je pouvais apercevoir de là où j’étais. Je tirais ma valise entièrement bleue, avec des petit stickers de piques partout, derrière moi et avançais d’un pas décidé. Je marchais sans doute autant, mais à l’allure d’un escargot neurasthénique, jusqu’à atteindre, le portail, qui semblait être l’entrée de cette école étrange. Un haut mur de pierre délimitait l’entrée, et guidait le regard jusqu’au grand portail de fer, bancal, ayant connu de meilleurs jours. Et comme il était ouvert, j’en profitais pour me faufiler à l’intérieur.

« Woah…C’est juste immense ici… » Dis-je en regardant l’immense cours, la pelouse, fraichement tondue, les arbres à perte de vue, et les bâtiments qui s’étalaient de-ci de-là.

J’avançais encore, jusqu’au plus grand bâtiment, ou du moins celui qui m’avait semblé le plus grand, et entrait dans le grand hall. Mon regard balaya le lieu autour de moi, et je lâchais une nouvelle exclamation de surprise. C’était immense, c’était même trop grand. J’avais l’habitude, était un « gosse de riche » des grandes choses...mais là, c’était juste trop. Et puis ce n’était pas trop vilain comme endroit.

Je cherchais le secrétariat, pour dire que je venais d’arriver. Le regard que les femmes à l’intérieur me lancèrent, firent se dresser tout les poils de mon corps. Elles avaient l’air folles à lier ces bonnes femmes. Je signais le papier que la plus fraiche d’entre elle me donna, le leur rendit, et ressortit aussitôt avec pour seule information, le numéro d’une chambre.

Je ressortis du bâtiment, et me dirigeait vers la cours, où je posais ma valise, près de laquelle je me posais moi-même.

« Maintenant, j’attends qu’on vienne me chercher ? Ou je me débrouille tout seul ?» demandais-je tout haut, sans vraiment attendre de réponses.

Je regardais autour de moi, posais une main sur ma joue dans une moue peur convaincue.

« Ce serait bien qu’une âme charitable vienne à mon secours… » Dis-je de nouveau.

J’étais même prêt à jouer le rôle de la princesse qui se fait enlever tout le temps…si c’était nécessaire. Les gens qui passaient me regardaient étrangement. Quoi ? J’avais un pantalon à carreau, des bottes de tailles différentes, une tenue relativement excentrique…et alors ? J’avais toujours été ainsi, je n’allais pas devenir normal sous prétexte que je recommençais une nouvelle vie.

« Que quelqu’un vienne m’aider… » Dis-je d’une voix tremblotante.

Mais pas de réponse. Je sortis une feuille de mon bazar, sur laquelle j’écrivis, de ma plus belle écriture, « Je suis perdu » en japonais, en chinois, en coréen, et en anglais. Je soupirais en me laissant tomber en arrière. Je fermais les yeux. J’allais attendre que l’on m’aide maintenant. J’avais tout mon temps…vraiment tout mon temps.

La journée commençais joyeusement et la route menant a l'académie était aussi fréquentée que d'ordinaire, c'est a dire que même les chats préféraient fuir le chemin a peine pavé. Le seul survivant de cette route était un pauvre bus avec son chauffeur toujours aussi démotivé. Fait rare, le bus croisa un jeune homme, un jeune blond en pleine lecture. Il avait passer la nuit en ville, pour attendre l'ouverture de la librairie, il faut dire qu'il n'avait plus la moindre ligne a lire depuis un moment, c'était donc le grand jour du réapprovisionnement. Il revenait donc tranquillement a l’académie sac a l’épaule plein a craquer et livre en main, laissant le bus filer devant lui. Après tout, il y avait peut être un nouveau fou pour venir dans cet endroit.

Surpris, a son arriver notre jeune homme qui avait eu la politesse de relever la tête ne trouva personne, ce devait surement être un voyage a vide, comme toujours en fin de compte. Ce qui ne l4eépecha en aucun cas de franchir la grille et d'avancer, le couloir, puis l'administration ou il évita soigneusement de s'approcher de l'antre maudite, sinistrée et surtout signe d'une mort certaine ou du moins d'un enfermement durant de très très, trop longues années. Heureusement il avait des facilités à les éviter, ne s'approchant pas du bureau, quand on le sais c'est facile, mais il y a toujours un risque d'en trouver une au détour d'un couloir, c'est malheureux mais dans ces cas là il faut savoir courir, et surtout courir vite.

Et sur le coup il savait courir mais là il parcourait plutôt la cours, sans même regarder ou il mettait les pieds, force de l'habitude, l'endroit était toujours désert alors... Sauf que cette fois, comme de par hasard et par la sainte loi de Murphy qui vous tombe dessus, il y avait quelqu'un sur ce chemin absolument désert les 364 autres jours de l'année. Et il fallait qu'il tombe sur le seul clampin qui s'était mis là. Et ça ne manqua pas, il passa et se pris les jambes du jeune homme. Forcement l'élan le fit porter vers l'avant, la réaction stupide fut de ramener le livre a ne pas abimé contre lui et de l'autre main initiée une roulade qui eu une réception parfaitement stable et debout un mètre plus loin. La sainte loi de Murphy semblait ne pas vouloir jouer.

Ainsi donc, debout, il se retourna pour voir... avec horreur sont sac, la lanière déchirée, et commencer à insulter l'autre imbécile dans un parfait anglais poissonnier de londoniens mal élevé, et sans remord qui plus est. Ramassant le cadavre de sac a dos plein il avança vers l'inconnu a valise avant de bloquer, apercevant le visage. Vous connaissez cet étrange sentiment que même si vous haïssez une personne du fond du cœur vous ne pourrez pas lui faire de mal? C'était exactement ça, il aurait bien voulu lui faire comprendre qu'on emmerde pas les honnêtes non scolaire comme ça, mais les yeux qu'il venait de croiser l'enfermait dans une passivité totale. Jusqu’à ce qu'il secoue la tête et reprenne sa marche et voit le panneau

Je suis perdu.... Rien que ça? T'es juste pas doué ou tu le fait exprès? Tu cherches quoi?

Bon quitte a avoir cramer sa journée de bonne humeur, autant aider le pauvre bougre qu'il ne pouvait se résoudre a vider de tout son sang sur place publique pour lui apprendre a ne pas l'emmerder. Comment ça il était pas de bonne humeur a cause de la période, la mort de la seule personne qu'il avait considéré comme son vrai père, enfin l'anniversaire de sa mort approchait, il était un poil susceptible.

J’étais littéralement allongé sur la pelouse, attendant qu’une main secourable veuille bien venir m’aider. J’avais mes papiers d’inscription, le numéro de ma chambre…mais on ne m’avait ni plan ni moyen de me repérer la dedans. J’étais capable de me guider, mes les odeurs dans ce lieu étaient bien trop denses, même pour moi. J’étais donc, seul avec ma pancarte qui faisait de moi l’attraction du jour. J’avais les yeux fermer, et j’écoutais tranquillement la nature autour de moi, j’ignorais volontairement le bruit de pas qui semblait s’approcher de moi, croyant que je commençais à m’endormir. J’aurais du écouter mon instinct, ouvrir les yeux…j’aurais évité ma première catastrophe.

Quelque chose, ou quelqu’un butta sur ma chambre, m’arrachant un petit cri de surprise plus que de douleur. Je me redressais brusquement, ouvrant les yeux, et regardant ce qui se passait devant moi, avec un intérêt plus qu’évident. La personne qui avait trébuché sur mes jambes, venaient de faire une roulade digne d’un grand gymnaste, et c’était réceptionné à un tout petit mètre plus loin, avec l’assurance de quelqu’un qui le fait tout les jours. J’étais habile et même agile, mais tout de même. Il –oui c’était bien un jeune homme- serait contre lui un livre, dont je ne parvenais pas à voir le titre, et il posa sur moi un regard qui me donna juste envie de m’enfuir à toute jambes. Mais j’ai une fierté à défendre, enfin je crois, donc je me contentais, de regarder ce qui pesait encore sur mes jambes. Un sac…qui semblait avoir connu des jours meilleurs. La lanière étaient arrachée. C’était…ma faute.

Il commença à me crier dessus, dans une langue que je ne comprenais pas. Enfin, je cueillais deux mots par-ci, par-là, et mes joues se tintèrent de rouge quand je compris qu’il m’insultait aussi crument qu’il le pouvait. J’avais des notions d’anglais, comme tout bon fils a papa qui se respecte, mais pas assez pour tout comprendre. Il ramassa son sac, et s’approcha de moi, d’une démarche gracieuse mais pleine d’une détermination hostile. Mais il se stoppa net. Une expression surprise se dessina sur mon visage, alors que je pensais qu’il allait me casser la figure juste pour m’être trouvé sur son chemin. Mais, en y regardant bien, il avait pas la tête de la brute épaisse. Son regard croisa le mien, mais il secoua la tête, me laissant encore plus perplexe que je ne l’étais déjà et reprit sa marche vers moi.

Je décidais donc de me relever. J’époussetais mon pantalon et ma veste de l’éventuelle terre qui aura pu se déposer sur mes précieux vêtements, et reportais de nouveau mon attention sur lui. Il regardait mon panneau. J’allais m’expliqua, mais il prit la parole avant moi.

Je suis perdu.... Rien que ça? T'es juste pas doué ou tu le fait exprès? Tu cherches quoi?

J’affichais une moue boudeuse, et poussais un soupir. Mais où est-ce que j’étais tombé moi ? Est-ce que c’était ma faute, si comme dans toute école digne de ce nom, l’administration n’était pas capable de faire son boulot ? Je suis pas du genre bagarreur, mais je n’étais pas la cause de sa mauvaise humeur que je sache, il n’avait pas à s’en prendre à moi comme ça.

-Si tu regardais où tu mettais tes pieds, tu n’aurais pas eu de problèmes.

Mon japonais était parfait. J’étais presque fier de moi. La seule bonne chose à être Coréen aujourd’hui c’est qu’apprendre une langue comme le japonais c’est limite enfantin. Mais revenons à nos moutons, même si c’était plutôt un bouc énervé que j’ai en face de moi. Je croisais les bras sur mon torse, avec un air provocateur sur les bords. Depuis que j’étais un loup, je me trouvais un peu trop agressif parfois. Mais bon, j’avais appris à accepter cette nouvelle partie de moi.

-Les dortoirs…où je ne sais pas trop comment cet endroit d’organise. Je viens d’arriver, on m’a donné qu’un numéro. Si tu n’es pas trop remonté, tu peux peut-être m’aider…

Je demandais quand même avec un ton un peu plus amical. J’étais un pacifique moi…je n’avais pas fuit l’armée pour rien. Le malheureux accident dont j’avais été victime n’était que l’excuse qu’il me manquait pour pouvoir fuir sans que personne ne se doute de rien.

-Et désolé, pour ton sac. Je t’ne achèterais un autre… rajoutais-je, avec une moue pas très fier.

Mais ce n’était pas ma faute ! Mais bon, je suis comme ça.

Rien que de voir ce jeune homme se relevé lui donnait des envies de vomir, pourquoi me direz vous? Ça lui rappelait l'attitude qu'avait eux ces mafieux américain quand ils l'avaient enfermé dans une salle pour servir de simple objet sexuel... ou plutôt serviteur sexuel, au vue de ce qu'il s'y était passer. Évidemment, cette double personnalité qui couvait en lui depuis les expérience de son prétendu père tuer il y a peu s'était réveillée, et l'avait laisser au matin au milieu d'un bain de sang. Bilan, 43 morts dans le bordel, dont 38 clients. Sur ces clients 15 membres d'instances politiques. Bref il avait bien foutu la merde. Et rien que de voir ça, des éclair carmin passaient dans ses yeux. Les bourgeois, riches et autre hypocrites, ils lui donnaient des envies de meurtre.

Il essaya pourtant de rester calme et respirer, son regard attiré par ce petit dessin sur la joue, près de l’œil, comment décrire l'attrait que ça pouvait avoir? D'une part, ça intrigue pas mal, non pas parce que d'ordinaire un tatouage, ou une marque n'a strictement rien à foutre ici mais quand même. Ça n'a rien à faire là. Encore plus intéresser il fit un pas de plus, se retrouvant a la limite de l'espace syndical entre deux personnes, et il s'en foutait comme de sa première fugue de l’académie. Un pique? C'est mignon, il se surpris a en sourire tendrement, oh, et depuis sa petite discussion avec le directeur il avait de vrai sourire, oui ceux qui ont une réelle profondeur.

Si tu regardais où tu mettais tes pieds, tu n’aurais pas eu de problèmes.

Et le sourire parti tout aussi vite, le regard se durcissant.

Si tu étais capable de regarder un foutu plan je me serais pas ramasser sur toi.

Il avait aussi remarquer un très léger accent chez son interlocuteur, preuve de deux choses, l'une il n'était pas japonais de souche, deux il était de pays asiatique puisque l'accent était a peine visible. Mais après tout, après avoir fait le tour du monde et appris pas mal de langues...

Les dortoirs…où je ne sais pas trop comment cet endroit s’organise. Je viens d’arriver, on m’a donné qu’un numéro. Si tu n’es pas trop remonté, tu peux peut-être m’aider…

Les dortoirs?

Ça l'étonnait ça, les folles du secrétariat ne lui avait même rien expliquer de la séparation des trois races? 'ttendez, même lui il y avait eu droit... enfin il faut dire, qu'a l'époque il en avait presque charmée une, une petite jeune qu'il n'avait jamais revu depuis. Bref, il le fixait et viens très près, collant le nez dans le cou pour humer l'odeur de cette brebis perdue et ferma les yeux. Cette délicieuse odeur de loup... oui il n'est pas normal. Si le sang de lycan est réputé pour être imbuvable, c'était le seul qu'il aimait, lui demander pas pourquoi. Il lâcha un soupire heureux.

A ton odeur tu est un loup... tu cherches le dortoir de l'aube non?

Il aurait du reculer, et peut être lui lâcher les bras, mais il ne voulait pas, il fallait bien savourer dans la vie, même s'il n'avait pas faim pour le moment.

Et désolé, pour ton sac. Je t’en achèterais un autre...

T'en fait pas... je me débrouillerais. Il a bien vécu, mais je vais peut être réussir a le raccommoder encore une fois...Au fait, tu t'appelles?

Je ne baissais pas le regard. Je n’étais pas un lâche. Son regard n’était pas rassurant, ce n’était pas celui d’un humain qui est normal dans sa tête…mais c’était peut-être pas forcement seulement après moi qu’il en avait, n’est-ce pas. J’étais, comment dire, la goutte en trop dans le vase voilà tout ! Oui ça devait être ça. Pourtant, l’expression de dégout était bien peinte sur son visage tandis qu’il me regardait me lever. Mais je ne lui avais rien fait moi. Je commençais sentir la moutarde qui me montait au nez. Si vraiment le simple fait d’avoir failli brouter le gazon a cause de moi le mettait dans un état pareil, je n’avais pas forcement choisi le bon endroit pour exil forcé moi…

Il fixait mon visage, presque en plissant les yeux. Et sans crier gare, réduisit la distance entre nous. Je n’esquissais pas le moindre geste, laissant filtrer que je n’étais pas très rassurer, ou pas forcement qu’il pénètre ainsi dans mon espace personnel, mais je ravalais mon attitude de vierge effarouchée, digne des asiatiques, et restais campé sur mes deux jambes. Il esquissa un sourire, qui me fit perdre toutes mes certitudes. Il n’avait plus l’air aussi mauvais quand il souriait. Au contraire, il était même plutôt mignon. Mais je chassais cette idée de ma tête. Je n’étais pas là pour vivre d’amour et d’eau fraiche moi, juste pour me faire oublier de mon pays, de l’armée, de ma famille, et même du monde entier. J’allais laisser mes critères personnels dans leur boite. Et puis il y avait une chose qui me perturbait chez lui, un je ne sais quoi sur lequel je ne parvenais pas poser le doigt.

Mais bien évidement j’ai la langue bien pendue. Trop bien pendue. Il était encore à scruter mon visage, mes yeux…ou je ne sais quoi sur mon visage, mon tatouage peut-être mais je n’en aurais pas donné ma main à couper, quand j’ouvris ma grande bouche. Je vis son expression changer millimètre par millimètre et regrettais presque aussitôt d’avoir parler. Maintenant c’était fait. Et puis au fond, je le pensais. S’il n’avait pas été perdu dans les nuages, il m’aurait vu, m’aurait évité comme toute personne normale, a moins d’avoir envie de faire chiez son monde et puis voilà…

Si tu étais capable de regarder un foutu plan je me serais pas ramasser sur toi.

J’étais un fils à papa, mais un fils à papa qui a été obligé de faire l’armée…même si je m’étais fait la malle. Donc je ne ferais pas dessus simplement devant son regard. Qui n’avait rien d’humain d’ailleurs. Mais même cette pensée ne me fit pas tilter, j’étais parfois long à la détente.

-Si on me l’avait donné le plan, j’aurais pu le lire… répliquais-je instantanément.

Je me pris a penser que mon année passer au Japon m’avais dévergondé. Si je m’étais amusé à parler comme ça en Corée, on m’aurait sévèrement puni. Mes parents en tout cas, n’avait pas réagit, ils étaient encore coincé dans la dictature. Comme beaucoup de famille noble aujourd’hui. Est-ce pour fuir cette vie déjà toute écrire que j’étais parti ? Je ne savais même pas, je savais juste que je ne regrettais rien, sinon ma famille à laquelle j’étais très attaché. Est-ce que j’allais trouver ma place dans cet endroit ? Je regardais derrière moi, vers le bâtiment, tout en me posant cette question.

Puis je lui demandais s’il était d’humeur à me donner un coup de pouce, tant qu’à faire, puisque je lui avais gâché sa journée, autant qu’il l’emploie jusqu’au bout. L’espoir fait vivre je sais. Mais j’aimais bien embêter les gens.

Les dortoirs? Me demanda-t-il d’un air surpris.

Quoi ? J’avais encore fait une gaffe ? Aurais-je encore dit une bêtise plus grosse que moi ? J’avoue, je ne comprenais pas comment il passait de la colère à une apparence sereine, pour replonger dans la colère et l’instant être surpris. Je n’étais habitué a cela moi. Je savais faire face à l’hypocrisie, et même l’utiliser s’il fallait, je savais me débrouiller face à la violence gratuite, et même au dédain…mais le lunatisme ce n’était pas mon fort. J’étais un loup, mais je n’étais pas lunatique. Même ma transformation ne m’avait pas rendu plus violent ni plus belliqueux qu’avant.

Il s’approcha de nouveau, et cette fois je fis un pas en arrière, sans le lâcher du regard, mais il m’attrapa par les bras. La tension dans mon corps était palpable. Il venait de violer mon espace vital personnel deux fois, et en plus il semblait s’en moquait royalement.

-Qu’est-ce que…

Je ne fini pas ma phrase. Il avait fourré sa tête dans mon cou, déclenchant une vague de frisson dans tout mon corps. Je ne pouvais même pas me frotter les bras, puisqu’il me tenait. Mais il me voulait quoi au juste. Je m’était quelque peu renfrogné. Je n’étais pas prude, mais je n’avais pas l’habitude qu’on se jette sur moi comme ça. Et la seule fois où ça m’étais arrivée, je n’en gardais pas forcement un bon souvenir. J’étais devenu un lycan après cette approche brutale. Et j’avais eu assez mal cette fois là, je ne voulais pas retenter l’expérience.

A ton odeur tu es un loup... tu cherches le dortoir de l'aube non?

Je clignais des yeux. Une ampoule s’éclaira au dessus de ma tête. Son regard n’avait pas eu l’air humain plus tôt, parce qu’il ne l’était pas. Un humain ne renifle pas les gens pour savoir ce qu’il est. Et il ne capte pas non plus les odeurs comme ça.

- Je…Oui…Enfin, je ne sais pas. On ne m’a rien dit…on m’a juste donné le numéro d’une chambre…c’est la 104…

J’étais un peu perturbé, et je m’emmêlais un peu dans mes mots. Ma langue me démangeait de jurer, dans ma langue natale, mais je la mordis pour ne pas le faire. Je détournais les yeux. J’étais autre que paumé là. Et je n’avais même pas eu le temps de poser des questions, on m’avait littéralement mis dehors, il ne manquait que le coup de pied aux fesses. Je poussais un soupir, qui s’étrangla dans ma gorge, tandis que je prenais conscience qu’il me tenait toujours et qu’il était toujours aussi près.

T'en fait pas... je me débrouillerais. Il a bien vécu, mais je vais peut être réussir a le raccommoder encore une fois...Au fait, tu t'appelles?

Bon j’étais un peu rassuré qu’il ne m’en veuille pas pour son sac. En fait ça m’aurait bien embêté de me mettre quelqu’un a dos dès le premier jour. Mais il était tout de même trop proche.

-Je…Moi…baragouinais-je en regardant la pelouse, soudain très attractive.

Etre doué en couture, pour un mec ce n’était pas forcement valorisant. Chez moi, je l’avais jamais dit à personne, et avait fait promettre a ma sœur ainée de ne jamais en parler à personne. Même mon ex-copine, et unique copine, n’avait pas eu le cœur à me dénoncer, car elle savait que chez moi, il m’aurait noyé sans aucune pitié plutôt que d’avoir un fils avec des penchants aussi décadents.

Finalement je n’avais rien dit, et j’avais juste l’air d’un idiot de premier ordre. Je pris mon courage à deux, mains, et détachait ses mains de mes bras. Je ne reculais pas, mais déjà il ne me touchait plus. Pas que son contact me dégoute, bien au contraire, mais, je n’avais pas l’habitude. J’étais du genre tactile, mais pas avec les inconnus.

-Hein ? Heu…Hee Hyen-Juong. Et toi? Demandais-je a mon tour, en fixant de nouveau mon regard sur lui.

Mon seul prénom suffisait a savoir de quelle contrée je débarquais. Inutile de me cacher plus longtemps. Mais je n’étais pas trop du genre à mentir. Dissimulé certains trucs oui, mais pas mentir.

-Alors…tu veux bien me donner un coup de patte ?

Si on me l’avait donné le plan, j’aurais pu le lire…

D'accord il avait gagner, et il avait ris, en y repensant cela faisait un petit moment qu'il n'avais plus vraiment ris pour de choses aussi futiles que celle ci. Tout en laissant flotter ce sont heureux et léger dans les airs tel de petit volutes de couleurs se fondant dans le ciel pour entamer une danse avec les nuages de ce ciel d'un bleu presque électrique, il pensait qu'il avait peut être bien fait d'écouter le directeur. Et accessoirement de subir son sermon plutôt musclé. Ce qui d'une part n'était pas spécialement dans ses gouts, d'autant qu'il était bien parti pour autre chose et qu'on avait juste salement sali son plan. Et ça c'est dégueulasse.

Enfin, pour le moment, il trouvais juste que son interlocuteur cumulais l'intéressant, le détestable, l'adorable et le potentiel d'il ne savait quoi qui pouvais lui permettre de se préoccuper de lui un minimum, et peut être même de le revoir non pas pour l'utiliser mais par réelle envie.

En parlant d'envie, il était tellement bien collé à lui, cette odeur, forte, envahissante, canine, presque musquée, voir un peu musclée, s'infiltrait telle une colonisatrice des plus maniaque dans son nez, pour descendre jusqu'au cœur, qui lui hurlait de le prendre contre lui, de le serrer comme un joyau a défendre contre ceux qui voudrait le toucher. L'estomac venant après lui susurrais de céder à la tentation et de le gouter. Il en profite ce fourbe estomac depuis qu'il était en apprentissage de comment être en accord avec sa nature vampirique. Presque un séminaire me direz vous, personnaliser. Mais il commençait a accepter de vivre, qu'il ne devait pas disparaitre pour rien.

Je…Oui…Enfin, je ne sais pas. On ne m’a rien dit…on m’a juste donné le numéro d’une chambre…c’est la 104…

Si même les secrétaires ne faisaient plus leur boulot.. c'était le signe de l'apocalypse ça non? Enfin de la deuxième en ce qui concerne ces pauvres dames.. ou trois, en fait il n'était même pas sur que l'on comptait encore leurs prétendues apocalypse, avec les incendies et autre, c'était juste bien drôle a voir, mais devoir faire leur boulot... il en avait sa claque lui... Comment c'est la première fois? C'est pas la question.

C'est simple, le lycée accueille trois races. Des humains, des loups garous, comme toi et des vampires, comme moi. Chaque race est placée dans un dortoir. Celui du jour pour les humains, celui de la nuit pour les vampires et l'aube pour les loups. Donc, toi tu cherches la chambre 104 du dortoir de l'aube.

Repoussé durant son explication, c'est dur, aucun respect pour l'aide qu'on peut apporter, ça le dissuadera d'aider les prochains tiens. Qu'ils se démerdent tous ces bandes d'impoli mous du bulbes qui mériteraient juste d'être attrapé par Sarah et finir coincé pour le reste de leurs jours! Voila.

Hein ? Heu…Hee Hyen-Juong. Et toi?

Hein? He c'est pas juste de le détourner de ses projets de mort de petit nouveau comme ça, il le fixait maintenant, d'un air étonné, c'était quoi ce bordel de nom? Imprononçable en plus! Enfin pour lui, et ça n'arrivais pas souvent, la barbe tiens, bon alors, il essaya de mémoriser sans arriver a faire plus que quelques syllabes.

C'est vraiment trop compliquer... Hy-ju ça te va? J'arriverais pas a mieux et j'ai pas la motivation nécessaire pour tenter de mémoriser plus ce matin. Moi c'est Kevin. Plus simple non?

Alors…tu veux bien me donner un coup de patte ?

Ouais, t'as de la chance je suis de bonne humeur, mais tu m'en devra une tiens. Allez suis moi je vais te montrer. Pour une fois que j'entrerais chez vous par la grande porte.

Il avait déjà fait tous les bâtiments, en entrant par les fenêtres évidemment, c'est tellement plus drôle et excitant.

Lorsqu'il se mit à rire, j'affichais une moue boudeuse, celle d'un fils a papa qui semble n'avoir jamais eu a connaître la moquerie des autres. Mais finalement je laissais tomber l'option mauvaise humeur. Je n'aimais pas me mettre en rogne après les gens pour une raison qui n'en valait pas la peine. Et puis il faut reconnaître que ma situation était assez comique quand on regardais, si on laissait de coter le fait que j'avais faillit me faire bouffer par un vampire mal luné dès mon premier jour dans mon nouveau lieu de vie. Mais la suite promettait d'être elle aussi intéressante.

L'expression qu'il affichait ne me disait rien qui vaille. En tout cas mes manières prudes d'asiatiques de bonnes familles n'aimait pas trop cette expression. Oui, vous avez raison, je ne suis pas le plus prude des hommes, ni celui qui se gène le plus pour faire ce qu'il veut, mais en territoire inconnu, l’éducation première première prime sur le désir. Enfin pour moi.
Et donc, après qu'il m'eut demandé si je cherchais je ne sais quel dortoir dans un coin paumé de...
Mon regard glissa sur la nature qui nous entourait, sur l'immense bâtiment duquel je sortais et qui nous surplombait comme un surveillant maléfique, me faisant frissonner à cette idée. J'avais l'impression d'être partout, mais pas dans une école, ou un centre de recherche comportemental ou je ne savais trop où mes pas m'avaient menés.

Enfin quand je lui dit que j'avais aucune idée de quoi il parlait il sembla un peu agacé derrière son sourire. Franchement, être un vampire et avoir une tête comme la sienne, c'était juste pas du jeu. Oui, je suis gay jusqu'au bout des ongles -en même temps pour porter la tenue que j'avais ce jour là, il fallait soit être payé pour, soir être gay jusqu'au bout des ongles. Et il était pas moche...je chassais mes idées étranges de ma tête mettant tout cela sur le coup des hormones qui avaient du mal avec ma transformation, et mon abstinence de longues durée -qui ne m'avait, jusqu'à présent, pas gêné outre-mesure- pour me concentrer sur ce qu'il me racontait.

C'est simple, le lycée accueille trois races. Des humains, des loups garous, comme toi et des vampires, comme moi. Chaque race est placée dans un dortoir. Celui du jour pour les humains, celui de la nuit pour les vampires et l'aube pour les loups. Donc, toi tu cherches la chambre 104 du dortoir de l'aube.

Je comptais les races qu'il me disait sur mes doigts, et les différents dortoirs sur l'autre, avant de regarder mes deux mains et d'abandonner en secouant la tête. C'était pas si compliqué pour le moment, j'arrivais à suivre...c'est pas comme s'il me parlait en anglais. Puis au final, je hochais la tête, tout en le repoussant légèrement.

-Oui voilà, c'est ça, je cherche la chambre 104 de l'aile de l'aube.

Je savais aussi qu'il n’avait pas besoin d'un perroquet pour répéter ce qu'il venait de dire à l'instant, mais ce n'était pas grave. C'était une façon pour moi de me reprendre en main, alors que sa trop proche proximité -quel pléonasme me direz-vous- m'avez un peu trop déstabilisé à mon goût.

Mais bon je suis poli, et je lui donnais quand même mon nom, qui fit passer son expression de profondément vexé a complètement perdu, me faisant sourire. Oui les noms coréens étaient juste imprononçables. Et cette expression me laissais penser qu'il allait faire parti de ce qui n'arriverais pas à le prononcer.

C'est vraiment trop compliqué... Hy-Ju ça te va? J'arriverais pas a mieux et j'ai pas la motivation nécessaire pour tenter de mémoriser plus ce matin. Moi c'est Kevin. Plus simple non?

Je hochais doucement la tête.

-Oui c'est compliqué, quoique le mien est simple quand même. Mais oui Hy-Ju c'est bon.

Je me mis a rire, cachant ma bouche derrière ma main. Est-ce que c'est le soleil qui ramollissais son cerveau ou bien c'était autre chose ? Je n'irais pas lui poser la question, pour pas me le mettre à dos encore plus que je ne l'avais déjà.

-Enchanté Ke...Kevin.

J'avais un peu de mal à prononcer le sien, et toute la beauté de mon accent asiatique se concentra dans ce petit mot tout simple qu'était son prénom, me faisant froncer les yeux avant de me mettre a rire. Oui facile, mais pas tant que ça pour moi, dont la langue comportais beaucoup plus de 'ch', de 'g', de 'tch'...soit en gros un vague mélange entre le chinois et les sons chuintants du japonais.

Ouais, t'as de la chance je suis de bonne humeur, mais tu m'en devra une tiens. Allez suis moi je vais te montrer. Pour une fois que j'entrerais chez vous par la grande porte.

Fidèle à moi même, et parce que je venais de passer un an dans les rues au Japon, je m'inclinais en face de lui, les bras le long de mon corps, avec un sourire poli.

-Merci beaucoup ! Je ferais ce que tu voudrais pour rembourser ma dette.

Oui je prenais cette dette très a cœur. Puis je tiltais sur la fin de sa phrase...

-Heu...pour une fois...par la grande porte ? C'est à dire ? Les différentes ne sont pas autorisées dans les autres dortoirs que les leurs ?

Demandais-je avec une expression réellement surprise.

Il expliquait en vitesse, il était très partisan du tu apprends ou tu meurt, bon dans son cas avec ses voyages c'était plus, tu apprends a parler, ou tu peux pas avoir a manger mais ça marche quand même, de plus il n'aimait pas spécialement les traînards. De fait, ceux qui ne sont pas capable de suivre ce qu'il explique quand ça leur sers ils se démerdent, il n'allait pas non plus donner de son temps pour des imbéciles. Certes il n'est pas le meilleurs des professeur ou le plus intelligent des hommes, mais quand tu apprends a te débrouiller seul toute ta vie pour ne pas retourner enfermer, tu apprends aussi a ne plus vraiment te soucier d'aider ceux qui ne le mérite pas a tes yeux.

Oui voilà, c'est ça, je cherche la chambre 104 de l'aile de l'aube.

Il le regarda en haussant un sourcil, il avait un problème de compréhension en plus de tout le pauvre petit louloup? Non mais franchement, ils avaient le don de recruter n'importe quoi. Hein? Attendez, il oscille entre le calme et l'affection et l’énervement désabusé. Cette attitude personnelle le fit s'arrêter dans son cheminement psychique et physique pour y penser. Parce que pour osciller de cette manière il fallait être assez perturber, d'accord il est en apprentissage pour laisser sortir ses sentiments qu'il avait pris l'habitude d'enfermer mais quand même, a ce point la ça devient presque flippant, même pour lui, il fronça les sourcils en lui jetant un regard en biait, c'était sa faute c'est certain.

Oui c'est compliqué, quoique le mien est simple quand même. Mais oui Hy-Ju c'est bon. Enchanté Ke...Kevin.

Il clignait des yeux en le regardant avant de pencher la tête et rire a son tour, très libre de le faire en publique, c'était plus que naturelle et son attitude le faisait rire a ce moment, autant que ça semblait lui réchauffer un coeur mort depuis quelques années maintenant.

Ton accent est vraiment joli tu sais?

Il prit encore un moment pour sourire en le fixant dans les yeux pour enfin prononcer la question qui lui brûlait les lèvres

Mais pourquoi tu te caches quand tu ris? C'est pas honteux...

Par contre son attitude toute japonaise qu'elle fut face a son accord de le guider le perturba toujours autant, il avait pas l'habitude qu'on courbe l’échine pour lui, surtout pour un truc aussi simple que ça, sa réaction fut donc de mettre les mains aux épaules et le relever, maladroitement c'est vrai.

Merci beaucoup ! Je ferais ce que tu voudrais pour rembourser ma dette.

Ne me remercie pas comme ça.. C'est normal.. Je vais pas te laisser dormir dehors.. Tu risquerais de te faire attraper par les gardiens en plus.. Tu as pas l'air assez entraîner pour leur échapper...

Il éprouvait le besoin de le rabrouer, juste pour ne pas montrer cette lueur d'affection qui commençait a percer dans ses yeux, il la sentait et il ne voulait pas que quelqu'un d'autre la voie.

Heu...pour une fois...par la grande porte ? C'est à dire ? Les différentes ne sont pas autorisées dans les autres dortoirs que les leurs ?

Il se mit a rire a gorge déployée en pensant a ces excursion, et si la question était réelle, mais il n'avait pas l'air de plaisanter, il le vit dans son expression et il s'arrêta pour marcher en lui répondant.

En théorie si on peut aller dans les autres dortoirs, enfin je crois... En pratique, un loup ne mettra jamais une patte chez un vampire, un vampire chez un loup. Et les vampires qui vont chez les humains sont punis puisque dit dangereux... Donc moi pour occuper les nuits ou je ne dort pas, qui sont nombreuse je m'infiltre dans les autres ailes pour visiter, mais la je rentrerais avec toi dans l'aile de l'aube. Par contre quand on entre si on m'attaque tu n'intervient pas d'accord? C'est juste que l'alpha va protéger la meute. Et je sais m'en sortir. Remarque, tu va peut être flipper en voyant ça, je ne suis pas belliqueux mais il n'a pas intérêt a me faire de mal...

Il s'interrompit d'un coup pour retourner au mutisme, plutôt embarrassé de raconter sa vie comme ça a un étranger total.

Hem.. considère que j'ai rien dit, je sais pas pourquoi je te raconte ma vie...

Le vampire qui allait me servir de guide semblait à la fois se moquer de moi et être irrité par ma lenteur à comprendre certaines choses. Mais en même temps, lui l vivait dans cet endroit depuis plus longtemps que moi c'est normal que lui il connaisse et que j'ai un peu de mal à on comprendre. Et encore, heureusement que j'étais asiatique de naissance et que j'avais appris tout jeune le japonais, sinon j'étais aussi partit pour lui demander de répéter en parlant doucement.

Il me lança un regard, semblant me faire porter le poids de la révélation spirituelle qu'il venait de recevoir de la part de son inconscient. Je voulais bien être coupable pour la mort de son sac, être coupable de lu avoir gâcher sa journée et de l'avoir mis en colère, coupable de lui aire perdre son temps pour moi qui ne valait pas grand chose...mais pour le reste c'était pas ma faute ! Oui parce que j'étais très naïf dans mon genre aussi. Puis voilà qu'il se mit a rire à gorge déployé, me faisant rougir un peu plus que ce que j'étais déjà. J'avais juste dis son prénom...et accepter mon nouveau surnom . J'allais finir par ne plus ouvrir la bouche si ça le faisait rire autant.

Ton accent est vraiment joli tu sais?

-Pardon ?! Heu...si vous...enfin tu le dis...mer...merci

Je tournais légèrement la tête pour cacher mon trouble. Les japonais n'étalent pas ce qu'ils ressentent devant tout le monde, les Coréens le font encore moins. Enfin je le supposait, dans ma famille, j'avais souvent prit des coups pour exprimer trop haut et trop fort ce que je ressentait. On devait rentrer dans un moule et y rester jusqu'à la fin de notre vie. Il me regarda, et je soutient son regard, de mes yeux d'un bleu très clair. Normalement j'avais les yeux noir...comme tout asiatique, mais en devant un loup, mes yeux avaient changés eux aussi.
La question qui posa, me sortit de mes pensées.

Mais pourquoi tu te caches quand tu ris? C'est pas honteux...

-J'ai été élevé comme ça...Les mauvaises habitudes ont la vie dure...

Après quoi, en bon japonais que je n'était pas, je m'inclinais devant lui. Après tout dans la hiérarchie totalement illogique qu'était la hiérarchie japonaise -et sur laquelle mon pays c'était basé, puisqu'on avait quasiment la même- je le remerciais de sa bienveillance en courbant l'échine, parce qu'il avait plus d'expérience que moi dans ce lieu, donc il était, mon « sempai ». Chez moi on aurait « sumbae » mais c'était quasiment pareil. Il me força a me redresser, posant de nouveau ses mains sur moi. Il allait falloir que je m'y habitue et que j'arrête de me tétaniser a chaque fois qu'il posait la main sur moi. Déjà, je ne fit pas un bon en arrière. C'était une bonne chose.

Ne me remercie pas comme ça.. C'est normal.. Je vais pas te laisser dormir dehors.. Tu risquerais de te faire attraper par les gardiens en plus.. Tu as pas l'air assez entraîner pour leur échapper...

Je lui adressais un petit sourire, en guise de nouveau remerciement, je rajoutais ensuite, d'un air presque content de moi :

-Ah les gardiens on m'en a parlé...on m'a dit qu'il valait mieux que j'évite de les embêter....

Puis la fin de sa phrase me fit sourire encore. Je regardais mes mains, avant de soupirer. Ouais j'avais la tête à l'emploi, je ne semblait pas capable de me défendre tout seul. J'étais un de ses hommes qui semblent faciles à briser d'une gifle pas vrai ? Et pourtant non, je savais me défendre, et prenant un peu la mouche sans vraiment m'en rendre compte je répliquais, un peu plus froidement, mais pas trop non plus, croisant les bras, avec une mine boudeuse :

-Mais je sais me défendre...j'ai fais l'armée moi...

Oui il en avait rien a foutre de savoir ce que j'avais fait de ma vie et de mon corps...mais c'est comme ça. Puis pour changer de sujet je décidais de relever sa dernière phrase. Ce qui eu pour effet de le faire rire à nouveau. Il se lança dans une grand explication à laquelle je tandis l'oreille en fronçant les sourcils de temps à autres, parce que ce qu'il disait me semblait bizarre ou ne me plaisais pas plus que ça.

En théorie si on peut aller dans les autres dortoirs, enfin je crois... En pratique, un loup ne mettra jamais une patte chez un vampire, un vampire chez un loup.

-Pourquoi ? Enfin, je comprends pourquoi, c'est si tabou que ça ?

Oui je ne savais rien de la haine entre lycans et vampires, et Kevin le premier vampire que j'approchais d'aussi près. J'avais été mordu, mais personne ne m'avait formé à ma nouvelle vie, donc je ne savais rien de l'animosité légendaires inter-raciales.

Et les vampires qui vont chez les humains sont punis puisque dit dangereux... Donc moi pour occuper les nuits ou je ne dort pas, qui sont nombreuse je m'infiltre dans les autres ailes pour visiter, mais la je rentrerais avec toi dans l'aile de l'aube.
Je hochais la tête même si je ne comprenais pourquoi. Bon, je n'étais pas idiot, je savais que les vampire se nourrissaient de sang...c'est sans doute pour ça qu'ils étaient vu comme dangereux. Mais il ne semblait m'avouer qu'il avait vider beaucoup d'élèves de leur sang. Donc je ne m'inquiétais pas plus que ça. D'ailleurs, maintenant, ça me revenait, qu'il avait renifler mon cou...mon odeur ne le « dérangeait » pas ?

Par contre quand on entre si on m'attaque tu n'intervient pas d'accord? C'est juste que l'alpha va protéger la meute. Et je sais m'en sortir. Remarque, tu vas peut être flipper en voyant ça, je ne suis pas belliqueux mais il n'a pas intérêt a me faire de mal...

Je me stoppais dans mon avancer, et le regardais les yeux plissé. Je n'avais pas une grande place dans la « meute » a laquelle j'avais été intégré d'office, mais il y avait eu un réel soulagement quand j'avais changé de pays. Je crois bien que j'étais un alpha...je crois...mais même ça je ne le savais pas. Mais je sais que, malgré mon caractère de soumis, ma nature lycane me poussait plus à la domination...je chassais, tout ça de ma tête. Et me concentrais sur lui.

-En gros, tu me demande de regarder sans rien faire ? N'importe quoi...j'ai pas envie que tu sois blessé par ma faute non plus...je m'en voudrais...C'est déjà bien gentil a toi de m'aider, mais pas la peine d'en faire autant.

Le tout dit avec un claquement de langue désapprobateur, avant de voir qu'il sembler gêné de m'avoir raconter tout cas. Les rôles étaient inversés.

Hem.. considère que j'ai rien dit, je sais pas pourquoi je te raconte ma vie...

-Tu peux toujours rêver. Je pourrais peut-être te faire chanter avec ça... dis-je avec un sourire, avant de rajouter, ou te forcer a écouter la mienne, sans doute bien moins intéressante et active que la tienne tiens.

Et je me mis a rire en silence, en lui lançant un regard teinté de moquerie, raccourcissant la distance entre nous, pour arriver a sa hauteur tandis qu'on approchais du bâtiment des dortoirs.

Tout en marchant vers l'aile de l'aube il regardait les pavés, comptant les pavés justement, ce qui n'a absolument aucune utilité pratique. Mais ce n'est rien, il avait besoin de s'occuper le cerveau, surtout pour éviter de se dire qu'il commençait apprécier le loup a ses cotés, pourquoi me direz vous? Il n'en savait rien, mais vous avez déjà senti cet effet, comme si votre âme s'échappait de votre corps avec la force d'un boulet de canon tirer a grande puissance pour s'accrocher a quelqu'un tel une moule abandonner a son rocher. Il ne l'avait jamais senti, des petites amourettes oui. Mais ça jamais, le fameux coup de foudre.

Pourtant il n’arrêtait pas de l'engueuler, de le traiter comme un moins que rien, et plus il le repoussait plus il avait envie de l'avoir pour lui. Il commençait a hair ce coeur mort qui osait encore prétendre a la vie et lui dicter ses règles. Alors il comptait les dalles pour tenter d'oublier qu'il accompagnait un loup dont l'odeur lui donnait envie de manger a chaque seconde, pour oublier que le toucher de la peau de ce même loup lui donnait envie de câliner la boule de poil. Pour tromper son âme qui s'accrochait comme un poulpe qui cherchait ne serait-ce qu'un peu de plancton pour vivre.

Il venait de sortir d'une épreuve difficile. Il avait réalisé les objectifs de sa première vie, sa vie humaine, parce qu'en réalité, il n'avait jamais accepter son passage vampirique avant. Il avait tuer celui qui l'avait rendu semblable a monstre, pas physique comme certain mais mental. Et si ses rêves étaient encore visiter par ce monstre, cette seconde personnalité qu'il s’évertuait a contenir, le directeur de l'institut l'avait ramener a la vie, il l'avait fait naitre en vérité. Il lui avait montrer qu'il n'avait pas a partir. A partir de là, il avait commencer a vivre, s'alimenter, prendre soin de lui, accepter ce qu'il était. A partir de là il était devenu Kevin, un jeune vampire en devenir. Kevin Walker qui avait enfin une maison, qui résidait à l'académie Eden. Et ces deux vérités étaient des plus précieuses pour le vampire.

La troisième qui commençait à s'écrire, il ne la voyait pas encore. Mais il aurait pu le savoir, il avait besoin, ou plutôt il avait envie d'aimer, son cœur adolescent n'aspirait qu'à ça, et son âme semblait avoir trouver une réponse dans l'univers mystique. Il se doutait pourtant que ce n'était pas réciproque, l'autre semblait simplement ne pas le sentir. Il ferait avec s'il le fallait.

En gros, tu me demande de regarder sans rien faire ? N'importe quoi...j'ai pas envie que tu sois blessé par ma faute non plus...je m'en voudrais...C'est déjà bien gentil a toi de m'aider, mais pas la peine d'en faire autant.

Yes.... *Le passage a l'anglais avait été automatique, il venait de sortir de ses pensées, et de ses pavés aussi* Quoi? Pourquoi tu ne me laisserais pas? Je suis juste un vampire, je ne suis ni de ta race, ni ton ami et tu n'a pas l'air de beaucoup m’apprécier.

Pour ce qui est du début de livraison de sentiment, sa réponse le fit sourire puis rire. Avant de reprendre son sérieux et sourire

Je serait heureux de l'écouter moi ta vie. Je veux tout savoir sur toi.

Et sur ses mot il ouvrit les portes de l'aile de l'aube. L'odeur de loup et de chien mouillé, de mâle et autre putréfaction de poil lui agressa les narines et le fit tousser, trop d'information à la fois mais il se remit vite et souris.

Voila ton chez toi. les chambres des garçon sont en haut de l'escalier, coté gauche. tu trouvera facilement j'espere my honey werewolf.

Le jeune vampire qui m'accompagnais semblait perdu dans ses pensées. Aussi je fis en sorte de le laisser tranquille pour ne pas le déranger plus que nécessaire. Je n'aimais pas être celui qui oblige les gens à se souvenirs qu'ils ne sont pas tout seul. Et puis ça me permettais a moi aussi de réfléchir un peu. Je n'avais été très social ces deux dernières années, donc je me devais de retrouver un peu les bonnes habitudes. Bon j'avais un peu mal commencé avec lui, mais peut-être que je pourrais me rattraper avec le temps. Enfin s'il m'en laissais assez pour me faire pardonner tout mes mauvais pas. Mais voilà que mon esprit de contradiction solitaire reprit le dessus lorsqu'il me dit de le laisser agir seul et de fuir.

Yes.... Quoi? Pourquoi tu ne me laisserais pas? Je suis juste un vampire, je ne suis ni de ta race, ni ton ami et tu n'a pas l'air de beaucoup m’apprécier.

Heureusement que je comprenais l'anglais, sinon il m'aurait déstabilisé plus d'une fois. Mais mon éducation n'avait pas été totalement inutile. Je lui lançais un regard incrédulité totale. Pourquoi est-ce que je le laisserais se battre alors que s'il mettait un pied dans cette aile c'était par ma faute. J'étais un loup, certes sans aucune réelle expérience, et il en avait sans doute plus que moi en temps que vampire, mais je n'étais pas un chien qui fuyait la queue entre les jambes au moindre danger. Et la fin de sa phrase, me fit soupirer. Et je me sentit obliger de lui expliquer ça, même si je ne savais pas vraiment pourquoi ça me déranger qu'il aille se faire tailler en lambeaux pour moi.

-C'est une question de principe. Je ne suis pas bien fort en tant que loup, je suis encore jeune certes mais...on ne laisse pas les gens face au danger tout seul pour s'enfuir plus loin, surtout quand on a une part de responsabilité dans l'histoire puis...

Je glissais une main dans mes cheveux, entortillant une mèche autour de l'un de mes doigts, en regardant l'architecture autour de moi avec un petit sourire timide. Comment exprimer ça, moi qui n'avait pas l'habitude de dire ce que je pensais, ni d'exprimer clairement ce que j'aimais ou non, parce que ça ne faisait pas partie de mes mœurs.

-Tu es le premier vampire que je rencontre, alors pour ce qui est de la race et de tout le reste...personnellement ça m'est égal à quelle race on appartient. Et puis, je n'ai rien contre toi.

Je m'arrêtais, prenant une grand inspiration, avant de dire.

-Je m'appelle Hyen-Juong Hee, je suis Coréen. Tu peux m’appeler Hy-Ju pour faire plus simple. Enchanté de te connaître, et merci de bien vouloir m'accorder du temps pour me sortir de l'embarras.

Et je m'inclinais poliment devant lui, avant de me redresser et...de lui tendre la main. On m'avait souvent dit que ailleurs c'est ainsi qu'on se saluait. J’espérais ne pas trop faire fausse route. Au pire des cas, je finirais bien par trouver mon chemin tout seul dans l'antre des poilus. J'en étais un moi aussi après tout.

Voila ton chez toi. les chambres des garçon sont en haut de l'escalier, coté gauche. tu trouvera facilement j’espère my honey werewolf.

Je hochais doucement la tête doucement avant de stopper mon mouvement et de tourner la tête vers lui, en entrouvrant la bouche pour dire quelque chose, mais je la refermais en rougissant furieusement. Je comprenais un peu trop l'anglais a mon goût. Ou alors justement je me faisais trop de films. Il fallait que j'arrête de voir ce genre de choses partout.

-Oui je...enfin je crois que je devrais y arriver...j'espère...heu...je...mais...en fait, j'ai un sens de l'orientation assez catastrophique...et ça m'aiderais bien que...enfin, si tu veux...si tu peux...m'aider encore un peu...

Ca alors, même pour demander un peu d'aide il fallait que je me sente obliger de faire le tour du monde pour le lui dire. Je marmonnais encore quelques trucs en coréen, me sermonnant moi-même, et en reprenant petit a petit le contrôle de moi même.