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 Le travail, la famille... Et les repas. [Keith]

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MessageSujet: Le travail, la famille... Et les repas. [Keith]   Le travail, la famille... Et les repas. [Keith] EmptyVen 25 Jan - 20:27

Arrivée en Italie. Il fait chaud, le soleil est écrasant, la chaleur l'est aussi. Il brille tellement que la vision des couleurs qu'on a en devient écrasante. Des cigales aussi. Assourdissantes quand on a pas encore apprit à ne plus les entendre. Pour Dimitri, c'était le retour à la terre promise, l'Eden, le saint sauveur... Parce que qui disait Sicile disait terre nourricière, et qui disait terre nourricière disait surtout TERRE. Donc quelque chose de solide, stable, ouvert, stable, qui ne vole pas dans les airs, qui ne fait pas de bruit, qu'on ne pressurise pas sous peine de mort certaine et surtout stable. Oui, Dimitri avait la phobie de l'avion, oui Dimitri paniquait dès qu'il se trouvait dans une boîte en métal s'éloignant du sol, et oui, Dimitri il vous emmerde sans la moindre once de cordialité et il le revendique parfaitement puisqu'on en parle.

Heureux de fouler la mère patrie, il regardait autour de lui en tentant de se repérer un petit peu. Ou de repérer la berline noire qui devrait avoir apparu comme par enchantement sur le tarmac alors que techniquement il est exclusivement réservé aux avions et à la sécurité.

- Dimitri !

L'italien esquissa un sourire en coin, porte sa clope à ses lèvres et l'alluma. Il est toujours bon de se faire accueillir par les siens après une longue journée de travail. Parce que oui, de rester enfermer dans un avion sans tirer à travers le hublot c'est un grand, pénible et long travail sur soi qu'il doit s'imposer, le blond.

- Sempre in tempo.

Il avança calmement vers le comité d'accueil en vérifiant tout de même que son petit ami restait à proximité. L'avantage avec les hommes de main, c'est qu'ils ne posent pas de questions. Si le type est avec lui, c'est qu'il a une bonne raison d'y être. Et c'est au boss de l'estimer, cette raison, pas à eux. Fin de l'histoire.

- Il viaggio è andato bene ?
- Sì, sì. Vecchia è la casa?
- Sì, noi vi ci porterà.

Fin du dialogue. Le deuxième accompagnant avait déjà mit les sacs dans le coffre, et il leur tenai tla porte. Le loup entra donc dans la voiture en prenant soin de se décaler pour que le Keith puisse entrer. Et dès que la porte se referma il se détendit visiblement. La vitre était teintée et relevée, autant dire qu'ils ne les entendraient pas, il pouvait donc se permettre de parler calmement.

- Bon, ca c'est fait. On devrait penser à une couverture pour ton père... Médecin ou professeur...

Une profession qui ne sois pas trop suspecte mais qui reste quand même respectable aux yeux de la famille histoire d'éviter certaines situations cocasses plus tard. Autant dire que ca risquait d'être compliqué à trouver, et par l'effet combiné de la fatigue, des médicaments et de la multitude de pensées qui lui traînaient dans la conscience sans qu'il parvienne à les éjecter. Et doucement il saisit la main de son petit ami et la serra fort.
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MessageSujet: Re: Le travail, la famille... Et les repas. [Keith]   Le travail, la famille... Et les repas. [Keith] EmptyVen 25 Jan - 21:15

Keith posa pour la première fois le pied sur le sol de Sicile, et tout ce qu'il pouvait en dire, c'est que bordel de merde c'est quoi cette chaleur étouffante et écrasante ? Une chaleur qui te saute dessus dès que tu poses ne serait-ce qu'un orteil sur le sol italien. Et pour le pauvre et jeune vampire que Keith était, cette chaleur était des plus inconfortable, à la limite du douloureux. Il plissa les yeux, même protégés par les épaisses lunettes de soleil qu'il portait sur le nez et resta planté devant l'avion un long moment avant de soupirer longuement. Il allait devoir investir dans la crème solaire...En espérant que le fond de teint tienne le coup et ne tache pas le costume.

Et c'est en voyant la Berline noire qu'il se dit que oui, il avait fait une connerie en venant ici. Et ses doutes se confirmèrent lorsqu'ils les entendit parler. En Italien. Ca allait être drôlement pratique pour la communication ça dis donc. Il soupira de nouveau et sortit une clope de son paquet pour la glisser entre ses lèvres. Il l'alluma et inspira longuement la douce saveur du goudron qui enfumait ses poumons morts avant d’expulser cette même fumée. Il suivit Dimitri dans la voiture, s'installant confortablement sur le siège et profitant surtout de la protection du soleil, cet ombre si généreuse. Il ne retira pas ses lunettes ni les gants qu'il portait, il n'avait pas chaud, il avait juste l'impression que sa peau commençait à brûler, que ses yeux allaient fondre et ses vêtements étaient le seul rempart contre ce soleil tapageur.

La remarque de Dimitri le fit légèrement sourire, un couverture hein ? Et dire que son père ne pensait plus jamais avoir besoin de couverture maintenant qu'il était à la retraite.

- Psychiatre. Au moins je pourrais leur répondre si ils ont des questions à poser.

Il n'aurait jamais cru que ses années à l'asile lui auraient été utiles un jour. Tout est possible il faut croire. Il jeta doucement sa tête en arrière, s'enfonçant un peu plus dans le cuir du siège arrière. Il serra en retour la main de Dimitri, glissant ses doigts entre les siens.

- Je ne pensais pas qu'il ferait si chaud...

Il desserra un peu sa cravate, et jeta sa clope par la fenêter avant de la remonter.

- On en a pour longtemps en voiture ?

Si Dimitri n'aimait pas l'avion, Keith n'aimait lui pas les voitures. Elles avait le don de le mettre instantanément K.O et il s'endormait presque automatiquement quand elles commençaient à rouler.
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MessageSujet: Re: Le travail, la famille... Et les repas. [Keith]   Le travail, la famille... Et les repas. [Keith] EmptyDim 27 Jan - 11:16

L'idée n'était pas si idiote que ca. Dimtri, tout ce qu'il pouvait dire sur les maladies mentales, c'était les phobies parce qu'il les utilisait contre ses "subordonnés", la dépression parce que souvent certains la frôlaient dangereusement, et la psychopathie et la sociopathies vu que c'était en examinant ces symptômes sur doctissimo qu'il avait finir par accepter le fait qu'il ne pourrait jamais rien attendre sentimentalement de la part de son petit ami. Ca fait certes mal au cul, mais une fois la pilule avalée à grands renforts de Jack Daniel's, on finit par aller mieux, vu qu'il n'y a plus de faux espoirs auxquels se raccrocher. Dimitri se contentait de profiter de ce qu'il avait, et pour le reste il n'y pensait pas. Il n'aime pas la souffrance, alors la souffrance inutile...

Surtout que pour le moment côté souffrance, il y avait toujours ce léger pincement qui lui prenait la poitrine et lui vrillait les sens en continu. Et c'était parfaitement désagréable, voire tout à fait horrible. Sauf qu'il est grand, il est fort, beau, il sent bon le sable chaud, alors il ne peut pas se permettre d'être malheureux. C'est tout à fait inconcevable. Alors il se contentait d'encaisser et ne rien dire. Ca vaut mieux pour tout le monde, surtout lui en fait.

- En effet. De toute manière envoie leur trois mots compliqués et tu les aura largués tranquillement.

La plupart de ses hommes, c'étaient de braves mecs, discrets, travailleurs, froids, efficaces, fidèles, mais la médecine... Ils savaient faire des trous dans les corps, où appuyer pour que ca fasse mal, recoudre rapidement quelqu'un le temps de le traîner chez un médecin et lui mette un flingue sur la tempe pour l'encourager à le réparer... Voilà le total de leurs interactions avec le monde médical. Pour le reste il ne fallait pas trop en demander. Enfin, ca, c'était les hommes de mains. Parce que oui, les autres étaient quand même un petit peu plus cultivés. Mais il ne doutait pas en Keith, il arriverait parfaitement à s'en sortir.

- Pour toi on peut dire simplement que t'étais tueur à gages avant de bosser pour moi. Ca passera tout seul et tu te fera surement des collègues.

Et avec un peu de chances certains se souviendraient de son nom et du coup respecteraient le Keith. Mais ca il ne le disait pas, il se contentait d'attendre que ca arrive. Parce que merde, il ne faut tout de même pas déconner, son amant il l'aime énormément, mais dans un milieu mafieux, c'est avec ta réputation et tes actes que tu gagnes le respect, pas parce que le fils du boss le dit. Et il trouvait que ce système n'était pas plus mal.

- C'est la Sicile chéri, c'est plus le Japon. Ici le soleil il tape, surtout à cette période de l'année. Et comme il ne fait pas très humide, la chaleur se ressent beaucoup plus.

Il sourit encore en regardant le paysage défiler devant lui. Ca lui avait quand même manqué, tout ca. Cette couleur, cette impression de terre brûlée... C'était son foyer, et sans sentimentalisme mal placé, il se sentait tout de même plus à sa place ici que n'importe où ailleurs.

- D'ailleurs fait gaffe avec les clopes. Vu comme c'est sec, un mégot par la fenêtre suffit amplement à déclencher un incendie. Le village n'est pas si loin que ca, mais il est haut dans les montagnes. On y sera d'ici deux heures je pense.

Ce n'était pas un féru d'écologie, mais son pays, c'était quand même sa terre natale et il n'aimait pas la voir complètement carbonisée. Surtout que bon, vu que le village était perdu dans la forêt, en cas d'incendie il n'en resterait plus que des allumettes. Comme prévu, le trajet dura deux bonnes heures, et le Keith lui dormit dessus 45 minutes. Ca ne le dérangeait pas, il était occupé à regarder par la fenêtre et faire la mise au point dans sa tête. Et se préparer mentalement pour l'arrivée.

Parce que oui, à peine sortit de la voiture, une armée de bonnes femmes au poitrail imposant, parlant avec les mains, s'exclamant à grands renforts d'appel à Dieu comment il avait grandit, qu'il était devenu beau, qu'il avait maigrit et qu'il mangeait rien ce gosse, le tout en parlant très très très vite et Italien lui tomba dessus. Silvia, Martha, Berthia, Alexandra, Liliana, Roxana... Toutes les tantes de la dynastie Alino étaient là au grand complet, et le blond, les ayant senties arriver était immédiatement passé en pilotage automatique et hochait placidement la tête en répondant un ou deux "si" de temps à autres.

Jusqu'à ce qu'el padre arrive à son secours et ne les embarque dans son bureau.
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MessageSujet: Re: Le travail, la famille... Et les repas. [Keith]   Le travail, la famille... Et les repas. [Keith] EmptyMar 29 Jan - 15:26

- Mouais..

Keith sentait déjà sa conscience s'éloigner et ses yeux se fermer contre son grès. Il ne cherchait plus à lutter, et très vite, il s'était endormi sur l'épaule de Dimitri. Elle était confortable son épaule, douce, un peu dure, mais confortable. Du coup, tel sa créa dans la cruelle navette qui l'emmenait en cours, il profitait de son petit somme routier, un somme de 45 minutes quand même, mais c'est parce qu'il le vaut bien.

Et puis, la voiture s'était arrêtée, et il dut se réveiller. Cruel destin. Il s'étira et bailla longuement en replaçant ses cheveux en arrière. Il avait quand même un peu hésiter à sortir de la voiture. La chaleur, le soleil, et surtout le plus dangereux de tout, la famille de Dimitri qui méritait qu'on s'en méfie comme de son pire ennemi. Mais il finit par poser un pied, puis l'autre en dehors du véhicule, de se dresser sur ses deux jambes et d'affronter le mal en face. Enfin, là pour l'instant ce qu'il avait en face c'était surtout deux paires de mamelles proéminentes qui se balançaient devant lui. Après analyse il se trouvait que ces protubérances mammaires exagérées appartenaient à un corps entier et surtout à une dame d'un âge honorable qui se tenait devant lui en souriant et qui, sans prévenir, alors que Keith ne la connaissait ni d'Eve ni d'Adam (et encore heureux pensera certainement dino), lui avait embrassé les joues et l'avait pris dans ses bras pour une embrassade amicale.

- Wa-wait ! What the hell ?! Whatcha doing you damn old hag ?!

Oui, parce que bon, ils sont mignons les italiens, mais les américains sont pas du tout tactiles, alors quand une parfaite inconnue d'un certain âge commence à vous toucher un peu partout, le visage, les bras, le ventre, les flancs ou que sais-je encore, en baragouinant des phrases incompréhensibles car en italien -les traducteurs diront simplement qu'elles constatent à quel point ce pauvre gamin est tout maigre, tout petit et que c'est surement parce qu'il mange pas assez et que tu vas voir tu vas goûter ma cuisine et tu vas comprendre que ce le mot nourriture veut dire, et regarde le comme il est mignon ce petit, il a pas l'air bien..- le Keith forcément il cautionne pas. Et c'est donc pour ça qu'il avait fait un brusque mouvement en arrière avant de croiser le regard noir de Dimitri. Donc ça, ça veut dire que c'était pas bon. Il savait pas pourquoi, et promptement, ça le faisait bien chier mais il s'excusa et se laissa toucher par le nouveau bataillon de mamelles humaines qui venait d'arriver. Et ben putain...

Et là, une ombre se forma et un homme apparut au milieu de tous les autres. Vu comment les autres le regardaient, Keith se dit que c'était sans doute quelqu'un d'important donc il devait fermer sa gueule. Il replaça ses lunettes de soleil sur son nez et observa l'homme en question. Dommage qu'il y est tout ce soleil, il n'arrivait pas à voir clairement son visage. Quoiqu'il en soit, les deux amants se firent traîner dans ce qui semblait être son bureau. Keith s'assit sur un fauteuil qui visiblement était là pour ça et pour sa part, il avait décidé de ne pas vraiment faire attention à la conversation qui allait forcément suivre.

Il s'alluma donc une cigarette, expirant sa fumée lentement et silencieusement.
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MessageSujet: Re: Le travail, la famille... Et les repas. [Keith]   Le travail, la famille... Et les repas. [Keith] EmptyMar 29 Jan - 16:51

Le monsieur en question n’était autre que le père Alino. El padre, ze padre. Celui qui t’en impose juste en étant là, et qui continue de te montrer à quel point il pue le mâle alors que toi t’es qu’une merde inutile. Et ce même en ayant plus de cinquante ans d’apparence. D’ailleurs il ne faisait pas vieux. Marqué par les ans peut être, mais son visage restait dur et plein de vie, assez pour paraître quinze ans de moins de ce qu’il avait. Et quand il parlait, c’était clairement pour qu’on lui obéisse, et peu de monde était tenté de ne pas écouter. C’était bien l’un des traits de caractère qui faisaient de lui un adversaire redoutable.

C’était bien la veine de Dimitri. Il avait beau être grand, majeur et vacciné, face à son père il ne tenait jamais très longtemps. Il l’injuriait, râlait, jurait, mais il finissait bien souvent par obéir. Il avait fallu trois minutes au padre pour comprendre que le petit Dimitri était en couple avec le Keith. Et loin de hurler au crime, il s’était plutôt contenté de sourire et avait fait deux ou trois remarques et diverses suggestions qui suffirent amplement à le choquer. Il faut avouer qu’en même temps il découvrit que son père était âgé de 300 ans, qu’il ne vieillissait pas (ce dont il aurait pu se rendre compte si il avait pris la peine d’ouvrir les yeux, mais dans sa tête c’était normal que son papa reste toujours aussi beau et fort, c’est son papa après tout). Les deux avaient commencé à parler (en anglais of course) de préférences masculines concernant les corps d’armées, même si le padre affirmait sans gêne préféré le côté féminin de la force. Autant dire que pour le blond c’était la fin d’un monde et que pour oublier ce qu’il entendait il avait préféré boire et regarder par la fenêtre. En même temps une foule de questions lui venait. Sa mère le savait-elle ? Est-ce que ca ne l’avait pas dérangé ? Ses parents lui avaient toujours semblés être ensemble… L’idée qu’il y ai eu d’autres femmes avants, d’autres enfants aussi le perturbait au plus haut point. Passer d’enfant unique à enfant né d’un multiple mariage avait le don de l’ébranler.

- Hé ne fais pas cette tête. Tu vas pas me dire que t’as pas remarqué que ca fait 4 ans que tu vieillis plus.

Pour le coup ca avait été pire qu’une météorite qui lui était tombée sur la gueule. Parfaitement abasourdi il avait fixé son père lui sortir ca sans accepter la réalité des choses. Et son géniteur voyant qu’il ne tirera pas grand-chose de la chair de sa chair préféra faire comme si de rien n’était et les renvoyer dans leur maison pour le mois à venir. Plus précisément la maison de Tony qui s’était fait descendre il y a trois mois.

Encore choqué et un peu assommé par le voyage, il s’y rendit et se laissa tomber dans le premier fauteuil qu’il rencontra, bouteille de whisky miraculeusement apparue dans sa main, regard perdu à travers la fenêtre, perdu dans ses pensées. Il y resta d’ailleurs une bonne heure avant de finalement lever la tête et chercher son petit ami du regard, visiblement pour lui annoncer quelque chose.

- Les tantes vont nous inviter à manger demain matin… Il va falloir inventer quelque chose pour dire que tu peux pas manger sinon tu vas pas t’en sortir…

Ce faisant il se leva pour reposer la bouteille sur la table, et il regarda autour de lui. Il avait encore du mal à se dire qu’il était rentré au pays.

[color=green]- Ca va pour le moment ? Le chaleur te dérange pas trop ?
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MessageSujet: Re: Le travail, la famille... Et les repas. [Keith]   Le travail, la famille... Et les repas. [Keith] EmptyLun 4 Fév - 13:15

Et à l'étonnement complet de Keith, discuter avec le père de son petit ami était incroyablement plaisant. Bon, il faut avouer que quand le père Alino les grilla en trois minutes, ce fut choquant. D'ailleurs Keith avait bien faillit s'étouffer avec sa fumée de cigarette. Non attendez, il s'est vraiment étouffé avec. Bref. Mais rapidement et étrangement d'ailleurs, la conversation avait vite tourné vers les préférences en matières d'uniformes sur de beaux soldats peu vêtus. Il faut avouer que les uniformes de la Navy...Keith il avait était extatique lors de son service militaire. Tous ces beaux culs et torses à mater...Le pire, c'est que le père de Dimitri confirmait et approuvait et les deux avaient commençaient à partager leur point de vue respectif sous caution de sous entendus graveleux, sur l'uniforme qui mettait le plus en valeur les atouts de la gente masculine, au plus grand plaisir des yeux gays de Keith. Et la conclusion était que c'était la Navy.
Keith était sous un nouveau jour, souriant, léger, et plaisantant à tout va, alors que pendant ce temps, Dimitri noyait son état de choc dans la bouteille d'alcool qui était dans sa main.

A la suite de cette conversation fort surprenante et plaisante, le petit couple se vit attribuer une maison pour eux. Certes la maison d'un mort, mais une maison quand même. Et puis de teoute façon, Keith n'en avait rien à foutre. Il envoyait des messages à son père dès que la grâce divine le bénissait d'une vague de réseau et que son texto pouvait enfin s'épanouir vers le téléphone de son père, à des milliers de kilomètres de là.
Le vampire retira son manteau, ses gants, ses lunettes et sa cravate, bref, tout ce qui était superflu maintenant qu'il était à l'intérieur, donc protégé des rayons et de la chaleur du soleil. Il s'assit à côté de son petit ami, clope au bec.

- Chais pas. Malade peut être, elle me foutront la paix non ?

Non parce que manger c'est pas possible pour son petit corps de vampire et ce qu'il ne sait pas encore c'est la tête des repas chez les italiens. Avec un peu de chance, si il leur dit qu'il a la gastro ou une autre merde du genre, elle lui foutront une paix royale et le laisseront peinard. Naïf petit qui ne connais pas la définition de la mama italienne.

[color=black] - Si, beaucoup. Mais on pas y faire grand chose. Le plus chiant c'est avec le fond de teint mais bon. [/colo]

Faut bien cacher son teint blafard. Sur ces bonnes paroles, il s'approcha de Dimitri et l'embrassa. Un baiser simple, pas de patin bien explicite ni de petit baiser chaste non plus, mais un baiser dans toute sa plus grande simplicité. Keith n'est pas souvent ce qu'on appelle un modèle du mec parfait, mais c'est dans ces petits gestes qu'il sait se montrer particulièrement attirant et adorable, dans une certaine mesure hein. Il caressa les cheveux de son homme pensivement.

- T'es content d'être rentré chez toi non ?

Personnellement, il n'avait pas d'affection particulière sur son lieu de résidence, sa "patrie" mais il avait entendu dire que les italiens étaient possessifs avec leurs terres d'origine.
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MessageSujet: Re: Le travail, la famille... Et les repas. [Keith]   Le travail, la famille... Et les repas. [Keith] EmptyLun 4 Fév - 13:46

Le Dimitri n’avait pu s’empêcher de ricaner légèrement à la proposition de son petit ami. Il était mignon, très très très mignon, mais parfois qu’est ce qu’il pouvait être naïf. C’est pas avec une simple gastro qu’il allait s’en tirer, loin de là. Parce que oui, ses tantes, elles n’attendaient que ca, que vous soyez malade, juste pour le privilège immense de pouvoir vous soigner à grand coup de plats, d’assiettes, de verres, de bouteilles et de remèdes de grand-mère. On pourrait sans doute dire que parfois elles brûlent un petit cierge pour que quelqu’un attrape un rhume. Un petit, pas trop dangereux, mais un rhume tout de même pour pouvoir alors laisser éclater au grand jour leurs instincts de mères protectrices et par conséquent estimer avoir fait un travail suffisant.

- Ouais… Un truc assez grave… Surtout pas le sida… Tiens, une épathite.

Parce que oui, le Sida, c’était encore connoté homosexuel, et dans le village ca passait moyennement. Dans la famille aussi. Certains, évidement, préféraient passer par le petit chemin de boue plutôt que la grande voie tracée par le seigneur, mais ca ne se disait pas. Bien souvent on regardait ailleurs, ou bien on descendait l’autre quand ca ne passait pas. Et les tantes, en tout cas, l’auraient poursuivi avec des bibles pour le faire exorciser. Et Dimitri n’aimait pas qu’on lui casse les burnes. Donc autant ne rien dire, ca va beaucoup plus vite.

Il avait jeté la chemise déjà sur le canapé. Ca va cinq minutes, mais mine de rien il fait chaud dans ce pays, et torse nu c’est beaucoup plus facile pour respirer. D’ailleurs en fouillant dans les placards il repéra bien vite l’alcool. Pas de whisky mais du rhum, ca fera amplement l’affaire. Côté alcools, Dimitri n’est jamais très regardant, sauf le saké parce que c’est dégueulasse. Il avait même fait la grâce incroyable de lui rendre son baiser avec un léger rire.

- Oui, on le sens de là. Et tes lèvres ont un goût étrange.

C’était pour le simple plaisir de le taquiner, mais le baiser lui avait fait plaisir. Evidemment il ne comptait pas le dire, il ne faut pas déconner avec le rose et les papillons, mais il savourait tout de même. Et il l’avait attrapé par les hanches pour le câliner et le peloter un peu lorsqu’on tapa à la porte. Il gromella, partit ouvrir… Et se trouva nez à nez avec un italien aussi beau que le blond et visiblement joyeux.

- Dino !
- Tony ?!

Le tony en question était beau, grand, brun, souriant, et visiblement tactile. Le blond lui offrit d’ailleurs un sourire radieux, ce qui est de base surprenant, chez l’italien totalement impossible, il se laissa prendre par les hanches, baiser des deux côtés (les joues bande de pervers), il fit une accolade, et rapidement les deux se retrouvèrent assis à discuter, Keith assis à côté de lui. Et Dimitri encouragea son cousin, car oui, c’était son cousin, à parler anglais pour qu’il comprenne. C’est ainsi que Keith pu voir les deux évoquer leurs souvenirs d’enfance à grands renforts de contacts physiques et comment ils en étaient venu à coucher ensemble dans le foin un jour d’été.

- Au fait, c’est qui ? Vous êtes trop proches pour qu’il ne fasse que bosser pour toi.
- Ouais, c’est mon mec. Et oui le padre est au courant.
- Toi casé ? Et ben, il t’as cogné sur la tête, c’est ca ?

Et c’est ainsi que, petit vengeance personnelle, Dimitri et son cousin se mirent à parler des diverses qualités et compétences de son américain de petit ami sans les nommer, évidemment, par amour de la décence.
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MessageSujet: Re: Le travail, la famille... Et les repas. [Keith]   Le travail, la famille... Et les repas. [Keith] EmptyMar 5 Fév - 15:57

Keith ne pu s'empêche de mater longuement le torse de son petit ami. Il était beau, confortable et doux, ce torse sur lequel il adorait poser sa tête et serrer très très fort quand il dormait. Parce que Dimitri quand il dort, il fait la technique du cadavre, et c'est particulièrement pratique parce que Keith il est froid, glacé même, alors que Dimitri, il est bouillant. Donc il peut le chopper, s'accroche à lui comme une arapède et profiter de sa chaleur, le Dino ne bronchant pas. Bref, son torse il l'aimait.

- Va falloir t'y habituer pour le mois.

Et il y avait posé la tête quand Dimitri avait commencé par le prendre par les hanches, profitant de ce petit câlin jusqu'à ce qu'un vil étron ne vienne taper à la porte. Bon sang mais ils s'étaient ligués contre lui ou quoi ? Il n'avait donc pas le droit de passer quelques minutes peinards dans les bras de son amant ? Keith grommela dans la barbe qu'il n'avait pas et s'assit sur un fauteuil alors que le blond allait ouvrir. Et l'autre entra. Déjà, l'autre -il sera toujours appelé ainsi - il était tactiles. Très tactiles. TROP tactiles. Et ça énervait Keith. Ca l'énervait beaucoup. Mais le pire c'était qu'il ne pouvait rien dire, bloqué au rang d'homme de main dans ce foutu pays où il fait trop chaud, et ce serait bien étrange qu'un homme de main se permette de râler sur le fait que son patron touche de manière appuyée d'autres personnes.

Il laissa échapper un soupire agacé alors qu'il les écoutait parler. Mais c'est qu'en plus les deux avaient complètement oublié la présence du petit Keith. le petit américain en question il fulminait. Mais ça ne se voyait pas tant que ça, on pouvait juste voir qu'il était irrité, mais on pouvait largement mettre ça sur le dos de la fatigue du voyage. Alors il fumait cigarette sur cigarette, écrasant nerveusement ses mégots dans le cendrier.
Et puis là, l'idiot qui lui servait de petit ami vendit la mèche, ce qui entraîna un sursaut de Keith. Il avait donc perdu l'esprit ? Mais dans un sens, il était assez satisfait...Au moins l'Autre saurait à quoi s'en tenir. Et toc.

- Non, il m'a tiré dans le cuisse.

Par contre, quand les deux commencèrent à parler des "exploits" de l'américain au lit, il était beaucoup moins satisfait et ça se voyait sur ses joues légèrement rosées. Et il tapait nerveusement du doigt sur la table, ne souhaitant que le départ de cette saleté d'envahisseur. Et quand il fut enfin partit, ce fut la libération du Keith. Toute la tension dans l'air disparut immédiatement. Mais Keith n'était pas détendu le moins du monde. Il était encore rongé par la jalousie. Si, si. Il est parfaitement jaloux.
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MessageSujet: Re: Le travail, la famille... Et les repas. [Keith]   Le travail, la famille... Et les repas. [Keith] EmptyMar 5 Fév - 21:04

Il faut bien l’avouer, Dimitri était très content de le voir, son cousin. En fait sa famille lui avait un peu manqué, et on peut même aller jusqu’à dire qu’il était content de la revoir. Bon, pas trop longtemps, et puis surtout il y a des choses qu’il ne pouvait pas leur dire, mais il était tout de même heureux de cette plongée dans ses racines, ce retour aux sources qui somme toute lui permettait par la même de retrouver tout ce qui avait fait de lui un enfant, un membre de cette famille, et un membre du groupe. Maintenant il se sentait comme un étranger parmi les siens. Il était perdu, un peu triste aussi, mais il prenait lentement conscience du chemin parcouru, de ce qu’il restait à faire et de ce qu’il devait laisser derrière lui.
Il sentait que quelque chose clochait chez son petit ami, mais il n’arrivait pas à mettre des mots dessus. Keith avait ses humeurs, et bien souvent il était totalement impossible de pouvoir les expliquer. Elles venaient et repartaient sans laisser plus d’éclaircissements sur ce qu’il s’était passé que de sérénité chez les autres. Mais le problème était bien qu’il fallait communiquer, parler, et là en l’occurrence se renseigner sur le pourquoi du comment afin de le calmer. Ils avaient besoin de rester soudés sous peine de se faire découvrir. Et là ca allaient être de belles et problématiques complications. Ainsi il referma la porte. Il aurait encore pu rester un long, très long moment, mais il se trouvait que le voyage avait été fatiguant, qu’il n’était pas très disposé à tailler une bavette pour le moment, et surtout qu’il avait besoin d’un moment seul avec son petit ami avant de partir faire une longue nuit de sommeil. Surtout du sommeil. Il avait besoin de se ressourcer.

La mine contrariée de Keith était très mignonne de son point de vue. Il savait pertinemment qu’il ne pouvait pas se permettre de lui glisser un mot à ce sujet sous peine de se faire immédiatement crucifier sur place, mais il le pensait tout de même. Il sourit en coin et vint le prendre par les hanches pour l’attirer contre lui et le serrer doucement. Ne restait plus qu’à comprendre et gérer ca. Comparé à ce qui risquait de leur arriver, ce n’était qu’un moindre mal.

- En voilà une tête… Qu’est ce qu’il se passe ?

En même temps, il avait fourré sa tête dans son cou pour inspirer doucement son odeur et était remonté jusqu’à l’oreille pour la mordiller légèrement du bout de la canine. Somme toutes, cette entrevue l’avait mis d’aussi bonne humeur qu’elle avait froissé son petit ami, et il se sentait d’humeur presque taquine du coup. Ils avaient toute une maison, des murs épais, un canapé et un lit, alors autant en profiter. Surtout qu’on devrait leur foutre la paix le lendemain en présageant un méchant décalage horaire à encaisser.
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MessageSujet: Re: Le travail, la famille... Et les repas. [Keith]   Le travail, la famille... Et les repas. [Keith] EmptyLun 11 Fév - 9:07

Contrarié n'était pas la question. Keith était surtout vert de jalousie. On a pas idée de s'incruster comme ça, cousin ou pas, et de faire comme si il n'était pas là en parlant de sujets que seuls Dimitri et l'autre pouvaient connaître. Même Keith était surpris de se savoir jaloux. Il ne pensait pas que cela était possible, n'ayant ressenti ce genre d'attachement pour personne, son père, c'est une autre histoire c'est son père. Alors étant donné qu'il expérimentait ce sentiment pour la première fois, il avait bien du mal à contenir son fiel et son irritation quand à la présence indésirable de ce satané cousin italien beaucoup trop tactile. Et que ce soit une habitude de famille, c'est pas son problème. Y'a des endroits où on touche pas, flûte.

Il était donc là à regarder l'autre partir, le tabac de sa cigarette se consumant rapidement, à le suivre des yeux jusqu'à ce que enfin la porte soit refermée derrière lui et qu'il était à nouveau seul avec son petit ami. Mais ça e veut pas dire que son humeur était meilleure. Là il luttait tant bien que mal pour ne pas tout balancer dans la gueule du blond et lui faire une bonne grosse scène. Mais ce n'était pas du tout une bonne idée, vu le contexte et surtout l'état émotionnel de Dimitri qui oscillait entre le monde qui s'écroule et les plaines silencieuses et immuables de la mélancolie.
Il se laissa attraper, en même temps, il aimait ça donc bon. Par contre, il fronça les sourcils face à la remarque de Dino. Comment ça sa tête ? C'était donc si visible ? Chance pour Keith, Dimitri, avec son tournesol d'indifférence sur la tronche, n'avait pas remarqué que la mignonne mine contrarié de son vampire était simplement le fruit de sa jalousie brûlante.

- Quelle tête ? C'est ma tête...

Vil mensonge que voilà, mais ça avait le loisir de marcher. Et puis qui se soucie de ça quand votre amant niche son nez dans votre cou et vous mordille le lobe de l'oreille. Keith frissonna en refermant ses doigts sur le tee shirt du loup. C'était de la triche ça...Toute envie de l'houspiller s'envola telle une nuée de papillon multicolores et il se serra contre son lupin préféré. Maintenant qu'on en parle, ils étaient seuls, dans une maison pour eux tous seuls, et ça faisait quand même un bail qu'ils n'avaient pas parlé politique...

C'est pourquoi le Keith il vira sa cigarette, remonta les bras autour du coup de son blond de petit ami et lui embrassa le cou. Il avait trouvé très rapidement que Dimitri était sensible et qu'en fait ça l'amusait bien de le voir frissonner et se mordre la lèvre pour retenir de traîtres petits gémissements, témoins de son plaisir. Il mordilla du bout de sa canine -doucement hein, faudrait pas percer, après il aurait un goût parfaitement dégueulasse dans la bouche pendant trois jours- la peau qui se présentait devant lui, tout en caressant la nuque et entortillant ses petits doigts autour des mèches blondes de Dimitri. C'est malin, maitenant il avait envie.
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MessageSujet: Re: Le travail, la famille... Et les repas. [Keith]   Le travail, la famille... Et les repas. [Keith] EmptyMar 12 Fév - 23:12

Le grand loup blond, il souriait bien et il continuait de le serrer, le cajoler, le taquiner. Il était mignon, très mignon, et en fait il commençait de plus en plus à ne même plus chercher pourquoi il tirait une tête pareille. Une bouille pareille, c’est criminellement adorable, et en fait il avait de plus en plus envie d’abuser d’un tel délice ainsi offert sur un plateau d’argent. Ainsi il resserrait sa prise, il serrait fort même histoire de montrer qu’il était là et qu’il comptait bien le lui prouver autrement. Avec un sourire en coin, il glissa d’ailleurs une main sous sa chemise alors qu’il jouait avec la peau sensible et odieusement tentante de son cou et sa nuque.

- Oui, ta tête de chat à qui on a marché sur la patte… Si mignon.

Il connaissait son petit ami. Il savait qu’il n’appréciait pas qu’on lui colle les termes « mignons », « adorable », « chou » et autres niaiseries roses à la crème vanillée. Et c’était bien pour cela qu’il en profitait continuellement et le taquinait aussi souvent qu’il était possible de le faire. D’ailleurs histoire de prévenir un éventuel coup, il avait serré encore son emprise autour de ses hanches, une ombre de sourire taquin errant sur son visage, et petit à petit il gagnait du terrain.
En effet, l’idée de coucher avec son petit-ami alors qu’il tirait une tête pareille relevait du cadeau de noël en retard. Une bouille agacée, un regard fermé mais embué par le désir… il y avait de quoi donner des frissons à beaucoup de mondes, et l’italien en chaleur qu’était Dimitri ne dérogeait pas le moins du monde à la règle ! Toujours aussi amusé, il l’avait observé contre attaquer et le mordiller, et petit à petit il le menait vers la chambre. Oui, il était fatigué, alors les galipettes acrobatiques dans la cuisine entre une poêle et la gazinière, il avait pas envie. C’est bien les lits, c’est confortable, les lit, et on a pas besoin d’avoir fait de la haute voltige pour s’y ébattre.

Comme ca n’allait pas assez vite, il le souleva et l’y porta. C’est plus rapide et ca permet de se mettre de suite à table. D’ailleurs à peine allongé, il était déjà revenu mordiller ses clavicules en lui ouvrant la chemise. Son corps était toujours aussi froid, et n lui avait fait le coup une fois. Il fallait qu’il le réchauffe avant de se mettre à faire plus, sinon le choc thermique allait être désagréable.
D’ailleurs pour la faire grimper, la température, il ne put s’empêcher de lui mordre le cou alors que sa main, qui s’était échouée sur sa cuisse, remontait lentement vers ses si jolies t fermes petites fesses.

- Il faut qu’on baptise la maison, sinon on s’y sentira pas bien…

Mais oui Dimitri, tu es beau, tu es mignon. Il faut avouer qu’il en trouvait très souvent, des excuses pour faire la bête à deux dos. Mais celle-ci était l’une des plus faciles et toujours d’actualité, alors il l’utilisait à tout va. D’ailleurs, histoire de lui rappeler où ca se passait, il était descendu mordiller un bouton de chair qui se faisait voir par ici.
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MessageSujet: Re: Le travail, la famille... Et les repas. [Keith]   Le travail, la famille... Et les repas. [Keith] EmptyMer 13 Fév - 12:49

Non mais ça c'était de la triche. De pure et vile tricherie. Dimitri n'avait pas le droit de sourire. Déjà de un parce qu'il ne souriait jamais (Keith non plus mais c'est pas pareil), et surtout parce qu'il était très beau quand il souriait, et que ça donnait envie à Keith de se laisser complètement aller dans ses bras et de se faire câliner jusqu'à ce que mort s'en suive. Et ça, c'était inacceptable. Certes il était en dessous et très passif, mais il refusait catégoriquement d'être pris pour un petit soumis passif qui verse des larmes dès qu'on le tripote un peu en gémissant des "non" qui veulent dire oui et à qui on colle la comparaison du lapin tout mignon pris dans un filet. Et une balle dans la tête non ? Tu peux être en dessous et prendre ton pied sans te comporter comme un shota à peine sorti de ta puberté. Et c'est ce qu'était Keith, bien que son visage juvénile lui jouait des tours.
Surtout que le Dimitri là, il était bien partit pour faire plus qu'un simple câlin, ce qui ne dérangeait absoooooooooooolument pas le vampire soit dit en passant, et quand il sentit ses mains se glisser sous sa chemise, il ne pu retenir le frisson qui parcouru sa colonne vertébrale. Par contre, la réplique suivant de Dimitri le refroidit quelque peu.

- Oui bien sur, et je vais me mettre à miauler dès que tu me toucheras.

Il avait les sourcils froncés, avait gonflé les joues et le regardait avec un air qui se voulait dur et en colère. Qui se voulait seulement parce que Dino ne se gênait pas de continuer à le peloter, et Keith est loin d'être frigide. Mais pour la peine, il lui mordit le cou, prenant soin de ne pas avaler une seule goutte de sang -c'est pas booooooooooooooon- même si le coup de poing qu'il voulait lui donnait avait été retenu parce que Dimitri le serrait très fort. Sans doute en prévision de ce coup, il commençait à anticiper les réaction de son vampire de petit ami à la perfection. Rah que c'était frustrant.

Mais il faut avouer que la suite des évènements lui arracha un hoquet de surprise. Il ne s'attendait pas à ce que Dimitri le porte jusqu'à la chambre et témoigna son mécontentement par quelques marmonnements alors qu'il s'occupait à tirer doucement les cheveux du blond. Ceci dit, toute envie de protester lui fut rapidement enlevée lorsqu'il sentit le corps de son petit ami sur lui, alors qu'il était maintenant allongé sur le lit. Puisque c'est comme ça hein...Forcément, il ne put retenir un léger soupir alors que les dents du loup mordillait sa peau et il s'empressa de perdre les mains sur sa nuque pendant que le blond lui caressait les cuisses. Dieu qu'il adorait ses mains et son contact.

- Après tout, les chiens ont besoin de marquer leur territoire..

Lui aussi pouvait taquiner. Il savait que son loup de petit ami n'appréciait que guère les comparaison avec la race canine et en guise de petite vengeance personnelle, Keith le lui rappela avec un léger sourire en coin. Non mais. Il le paiera sans doute plus tard, voir dans pas si longtemps que ça, mais au moins il avait pu en tirer une certaine satisfaction.
Il ne perdit pas de temps et enleva le tee shirt de Dimitri, histoire de pouvoir mater bien comme il faut ce torse si tentant et le tira vers lui pour l'embrasser longuement, mêlant leur deux langues et se laissant allègrement tripoter pendant qu'il caressait son torse du bout des doigts.

Le baiser rompu, il se lécha les lèvres et retira lui même sa chemise, elle était en trop et visait désormais la ceinture du Dino. Elle doit disparaître, et il envoya les mains pour la faire disparaître, celle vile créature qui se mettait entre lui et le corps du désiré petit ami. Surtout que là, il était très désiré et Keith désireux de rasseoir son statut d'amant. Avec la crise de jalousie qu'il venait d'avoir -et elle était loin d'être terminée- il avait besoin de sentir que c'est LUI le petit ami de Dimitri, et que le Dimitri en question, il était à LUI.
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MessageSujet: Re: Le travail, la famille... Et les repas. [Keith]   Le travail, la famille... Et les repas. [Keith] EmptyLun 18 Fév - 13:30

L’évocation d’un chat lui avait arraché un rire. Léger, calme, joyeux, mais un rire tout de même. Et il avait serré sa prise autour de ses hanches pour le serrer doucement mais fermement. Mine de rien, il était à lui, le petit Keith, et peut être ne l’aimait il pas, mais il se disait comme étant son petit ami, et en tant que tel il était en droit de se le réclamer comme étant sien. Et ca faisait du bien, de se dire qu’il était à lui et qu’il était parfaitement en droit de le revendiquer. Il le vivait à merveille et ca le rendait heureux. Certes il n’allait pas le dire, il serait capable de mettre les voiles et se moquer de lui, deux choses parfaitement intolérables.

- Pourquoi pas. Ca me donnerait envie de te dévorer tout cru.

Non vous ne rêvez pas, c’était bel et bien un ton parfaitement pervers qu’on venait de trouver dans la voix de notre italien national. Mais d’un côté aussi il faut le comprendre, là il était partit dans l’idée de se faire une belle et jolie partie de jambes en l’air, et son petit-ami ayant l’air réceptif, il ne tentait nullement de s’en dégager.

Et d’ailleurs il en avait profité jusqu’au bout. Etant à moitié nu, il avait totalement dévêtit son amant et était partit à l’assaut de son plaisir. Nulle fantaisie, nulles galipettes miraculeuses pour cette soirée, juste le besoin de partager un moment et du plaisir avec son petit ami, se retrouver et se sentir aussi proche et uni à quelqu’un qu’on puisse l’être, aussi bien physiquement qu’émotionnellement. Ils n’avaient pas baisé comme des bêtes, pas plus qu’ils n’avaient fait la bête à deux dos pendant toute la nuit jusqu’à sombrer d’épuisement. Après un tour de manège il s’était simplement allongé aux côtés de son amant, le bras autour de sa taille, il avait logé la tête dans son cou et avait rejoint morphée. Le voyage avait été éprouvant, très éprouvant même, et même si il ne le montrait pas, il avait trop d’idées noires en tête pour se contenter de les chasser d’un haussement d’épaules.

Le lendemain, on avait été assez généreux pour lui foutre la paix et le laisser dormir. Il avait donc peinardement ouvert les yeux à onze heures alors qu’un rayon de soleil lui crucifiait les yeux. Forcément, quand on enfile des perles on oublie comme un con de fermer les volets. Avec un grondement mécontent, il avait quitté le lit pour aller se servir un café. Un beau, un bien serré.

Et allumant son téléphone, il remarqua qu’il était attendu dans une heure trente chez sa tante directe, Bertha, pour prendre le déjeûner. Il poussa un profond soupir, regarda la veste de Keith, et soupira. Il ne pouvait pas le traîner avec lui… Et l’excuse du décalage horaire fonctionnera pour sa première absence… Des excuses il devait en trouver trois par jour pendant un mois maintenant.
Il grommela encore, il passa une main dans ses cheveux, et partit se perdre sous la douche. Une fois propre, les cheveux soigneusement ramenés en arrière, il s’habilla sobrement et écrivit un « Je mange avec mon père chez ma tante. Si j’ai de la chance je serai rentré vers 16 heures… »

Si il a de la chance, oui… Mais il n’en eût pas et ne pu rentrer à l’abri bien aimé loin du bruit et de la nourriture seulement vers les 17 heures 30.
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MessageSujet: Re: Le travail, la famille... Et les repas. [Keith]   Le travail, la famille... Et les repas. [Keith] EmptyMer 20 Fév - 12:22

Keith aurait bien mordu la gorge de Dimitri pour ses idioties de mièvreries mais quand ton mec te tripote partout...C'est vite oublié. Et il oublia très vite surtout quand les vêtements qu'il portait disparurent à cause d'un étrange blond qui en profitait pour mettre ses grandes mains partout sur son corps. Et c'était loin d'être désagréable tout ça. C'est pourquoi Keith s'abandonna une nouvelle fois aux soins de son petit ami, gémissant son plaisir, tremblant et se cambrant sous ses mains, et faisant bien entendre sa voix. De toute façon ils étaient seuls et assez isolés pour qu'il puisse monter dans les vocalises sans inquiétudes. Un seul round lui suffit. De toute manière, il était trop fatigué pour le faire toute la nuit et aurait simplement dit fuck à Dimitri et se serait endormi comme un loir, mais heureusement Dimitri était dans le même état, donc ils n'étaient pas allé plus loin cette nuit. C'était un échange entre deux êtres, pas une vulgaire partie de baise comme le vampire avait l'habitude d'en faire autrefois. C'est d'ailleurs une des choses qui le poussait à rester avec Dimitri. Quand ils couchaient ensemble, Keith pouvait se laisser aller en toute confiance, prendre son pied parce qu'il s'avait qu'en même temps, Dimitri prenait le sien aussi. Enfin du moins il l'espérait.

Mais cette fois là ce fut un peu différent, Keith était...passionné dirons nous. Ca ne veut pas dire qu'il tenta des figures acrobatiques sur la queue de Dimitri, non, c'est juste qu'il a bien fait comprendre qu'il était là, que Dimitri baisait avec LUI et lui SEUL, et surtout qu'il était SON petit ami. Et pour le montrer il lui avait griffé le dos des deux côtés, des griffures qu'il sentira pendant au moins deux ou trois jours et surtout, une belle trace de morsure accompagnée d'un suçon sur le cou. Comme ça le "Tony" savait à quoi s'en tenir et ça devrait repousser les autres insectes.

Après le tour de manège, Keith s'endormit comme un bienheureux, son dino dans les bras, bien accroché à lui parce qu'il est tout chaud et que lui il est glacé et partit au pays des rêves d'un air satisfait. Le lendemain par contre...Et bien contrairement au loup qui s'était pris les cruels rayons de soleil dans ses pauvres petits yeux fragiles, Keith avait eu la protection de la couette qu'il avait volé dans la nuit et s'était planqué dessous pour le reste de la matinée. Bon ok pour le reste de la journée parce qu'il n'avait daigné se réveiller et surtout se lever que lorsque sonna le coup des seize heures. Et ça va, hier matin il avait du se lever à 8h, heure à laquelle il se couche habituellement, pour passer des heures dans un avion à surveiller Dimitri, puis pour se faire assommer par une chaleur et un soleil de plomb à son arrivée, et tout ça en étant un pauvre petit vampire. Il fallait bien qu'il rattrape.

Ainsi donc il se leva lentement, prenant son temps, baillant, s'étirant, constatant l'absence de Dimitri, grommellant et râlant jusqu'à ce qu'il trouve le petit message laissé par son petit ami. Ah oui. Les tantes. Il soupira et jeta le bout de papier avant de chopper de quoi se couvrir, pour l'amour de la décence. Enfin, il attrapa une chemise de Dino qui traînait et l'enfila. Et c'est tout. Roh ça va, ça lui faisait une tunique assez longue pour cacher devant et derrière. C'est d'ailleurs pour ça qu'il n'estima pas nécessaire de rajouter un boxer en dessous.
Quand son amant donna enfin signe de vie, il était tranquillement allongé sur le canapé, une clope enter les lèvres et son téléphone à la main, tapant un texto pour son père.

- Ah, salut. T'as bien mangé ?

Keith ne le sait pas mais avec les mamas, bien manger est un euphémisme.
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MessageSujet: Re: Le travail, la famille... Et les repas. [Keith]   Le travail, la famille... Et les repas. [Keith] EmptyDim 24 Fév - 22:29

Il l'avait bien vu le suçon. Ce magnifique suçon qui fait que, merveilleusement, il devait mettre une écharpe. Quand il fait quarante degrés à l'ombre, c'est tellement agréable, il fallait pas. Non, sincèrement, il ne fallait PAS.

Dimitri avait ainsi poussé la porte de la maison avec un gros soupir, balançant la veste là il il trouvait et allumant déjà une clope. Dieu que ce mois allait être long. Il allait devoir en faire, des pompes, pour éliminer toutes ces putains de calories qu'on lui faisait ingurgiter à grands coups d'entonnoirs, lui. Le pire, le PIRE dans tout ca, c'était bien qu'elles étaient bonnes ces merdes ! Délicieuses même, à s'en damner, et du coup il se retrouvait tout le temps à se resservir au plat d'entrée alors qu'il savait qu'il allait crever avant le tiers du repas. Mais la charcuterie, on déconne pas avec, non mais.

Quoi qu'il en soit, il avait sourit avec une mine amusée en le voyait ainsi vêtu et l'attendant. Il n'aurait plus manqué qu'un tablier et des fleurs partout et il avait sa parodie de shojo imbibée de sexe que ces gamines hystériques appellent yaoi. Non mais sérieusement...

- Trop. Elles doivent avoir peur que je maigrisse trop vite.

Il soupira, relâcha un grand nuage de fumée et se vautra proprement dans le canapé. Dieu que ca fait du bien de se poser sans avoir à écouter le babillage incessant des matrones de la famille !

- D'ailleurs tu devrais enfiler un bo...

Trop tard. Le Padre venait d'entrer dans la pièce. Il avait arqué un sourcil austère face à la tenue légère du petit ami de la chair de sa chair, mais ne releva pas. A la place ils échangèrent un rapide dialogue en italien avant qu'il ne sorte. La mine du blond s'était légèrement assombrie, mais elle reprit sa neutralité habituelle en un éclair.

- Pour ce soir je suis libre... On va en profiter pour se reposer... T'as pu te nourrir, toi?

C'est vrai, maintenant qu'on y était, il avait totalement et entièrement zappé le fait que son amant ne se nourrissait pas de solide et que viendrait inévitablement le moment de refaire les réserves... Et ce n'était pas sur que boire à la poitrine généreuse d'une des tantes soit une excellente idée...
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MessageSujet: Re: Le travail, la famille... Et les repas. [Keith]   Le travail, la famille... Et les repas. [Keith] EmptyVen 8 Mar - 18:01

Keith avait quand même sourit très légèrement quand Dimitri était rentré, parce que n'empêche, ça faisait du bien de le voir un peu, et il ne s'avait pas pourquoi, une impression aller savoir, il avait comme le pressentiment qu'il risquait de ne pas voir beaucoup son petit ami pendant ce mois en enfer. Parlant d'enfer, la chaleur avait au moins le don de baisser en température avec la fin de l'après midi. Et c'était pas plus mal d'ailleurs pour notre petit vampire qui avait du prendre une douche tiède pour se refroidir. Oui, c'est un vampire et à case de cette horrible chaleur il avait du trouver un moyen de se refroidir. Non mais où va le monde je vous jure...

- C'est sur que elles, elles sont pas maigre...

Il se souvenait encore de ce moment où il s'est retrouvé noyé dans leur protubérances mammaires. Répugnant. Si il avait été humain, il serait mort d'asphyxie sur le coup. Il se redressa et posa sa tête contre l'épaule de Dimitri, déposant un léger baiser sur sa tempe avant de reprendre une bouffée de sa clope et de continuer son texto. Personnellement, lui il était très bien avec juste la chemise sur le dos, et il comptait bien traîner dans cette tenue pendant le reste de la journée et de la nuit. Mais le destin en avait décidé autrement.

- Bof, A par ton cousin, personne ne viendras me casser les couil...

Et ben si, le padre en personne. Keith eu quand même la décence de fermer les cuisses et descendre la chemise qui lui servait de tunique en présence du père de Dimitri et baissa le regard sur son clavier électronique. Allez, une gaffe. Il allait devoir les compter tout au long du séjour... Il laissa échapper un léger soupir de soulagement quand la porte se ferma avec le padre hors de la pièce et il posa son téléphone -enfin- fixant Dimitri.

Lui au moins il avait prévu pour sa nourriture, dans son gros sac de voyage, il avait rangé une petite glacière pleine de poches de sang, de quoi tenir une semaine environ et les avait rangées dans le frigo dès son arrivée. Certes il allait devoir trouver un moyen de s'en procurer d'autre pour le reste du mois, il ne connaissait personne en Italie qui pourrait le lui en procurer mais il fallait bien se démerder, et il ne s'imaginait pas se nourrir à la gorge des tantes de Dimitri. Elles le poursuivraient avec des pieux et des fourches bien assez tôt.

- Ouais, j'ai prévu le coup. J'ai de quoi tenir la semaine dans le frigo.

Il se redressa et s'étira longuement en baillant, écrasa son mégot dans le cendrier prévu à cet effet puis se retourna vers Dimitri, l'air parfaitement sérieux.

- Et...La date de l'enterrement, c'est quand ?

Connaissant le blond, il serait parfaitement capable de le lui cacher, donc il devait se renseigner de lui même pour y être. C'était peut être pas sympa mais face au loup, ête sympa n'était parfois pas la meilleure des solutions.
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MessageSujet: Re: Le travail, la famille... Et les repas. [Keith]   Le travail, la famille... Et les repas. [Keith] EmptyMar 19 Mar - 12:58

Ce petit fail de la journée avait eu le mérite de lui arracher un sourire amusé. Vu leur dialogue à lui et son père hier, il avait pu comprendre qu’il n’était pas aussi coincé que ce qu’il en avait l’air. Ainsi il avait simplement arqué un sourcil et s’était contenté de l’ignorer cordialement. Mais voir la mine renfrognée et gênée de son amant était, par contre, tout à fait délicieux. Avec un sourire, il l’avait laissé repartir, et puis l’humeur morose qui menaçait de l’emporter était revenue à la lisière de son esprit, toujours chassée par sa fierté et sa volonté de ne pas se laisser aller devant lui. Il soupira un peu et s’assit non loin de lui.

C’était d’ailleurs bien pour cela qu’il se concentrait sur les questions d’intendance et diverses gestions du patrimoine. Et là surtout gestion du sang histoire de conserver le sien intact. Il doutait que ca passe bien que la moitié du village se fasse vider chaque nuit par un mystérieux assassin. Il voulait bien que le peuple soit crédible, mais il n’était pas idiot pour autant. Surtout ces mégères de tantes qui avaient été formées par le roi des commères.

[coor=green]- L’hôpital le plus proche est à trois heures de route… On va devoir bien s’organiser pour assurer le ravitaillement.[/color]

Commençant déjà à y réfléchir, il avait pioché une pomme dans la corbeille qui s’était mystérieusement remplie avant leur arrivée, il se vautra dans le canapé et planta ses dents dedans en fixant un point perdu dans la ligne d’horizon du plan de travail. Ca promettait d’être chiant, cette histoire. Mais comme c’était nécessaire, on n’allait rien dire. Si seulement le sang de loup avait été comestible, l’affaire aurait été entendue. Mais non, évidemment.

C’est d’ailleurs parce qu’il était perdu dans ses calculs qu’il fut prit au dépourvu par la question de son amant. L’enterrement, hein.. . Sa gueule d’ange fut immédiatement déformée par une mine contrariée. Et merde, il voulait le garder cacher, ca, lui…

- Demain matin…

Forcément, les corps, avec cette chaleur, ca se conserve pas très bien, alors même avec la technologie, les obsèques se font souvent assez rapidement. Sauf que lui, il voulait pas que Keith le voie dans cet état. Parce que forcément, voir sa mère partir en terre, ca n’allait pas l’aider à aller bien, et le cacher risquait de se montrer de plus en plus compliqué. Et jusqu’à maintenant il avait bien réussi à ne pas le lui en parlait et il avait eu l’évidente intention d’y aller en ninja et le laisser dormir pendant que lui regardait des types enterrer une boîte. Mais non, hein… Chier. En plus le connaissant il allait râler.

- T’es pas obligé d’y aller, t’en fais pas… Je me doute que ca doit être pénible déjà pour toi d’être ici, alors bon, regarder la mère d’un autre se faire mettre en terre…

Ah, tiens, ca y était il avait fini par lâcher le lien de parenté. Mieux vaut tard que jamais après tout…
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MessageSujet: Re: Le travail, la famille... Et les repas. [Keith]   Le travail, la famille... Et les repas. [Keith] EmptyMar 2 Avr - 14:43

Keith se mordit la lèvre. Faire le ravitaillement allait être plus compliqué que prévu...Trois heures, c'était pas rien, et aller retour, ils en avaient pour 6 heures...Qui plus est il allait devoir le faire deux ou trois fois au moins. Peut être qu'en prétextant une quelconque envie de visiter la ville...Ca pouvait presque être crédible pour le vampire, vu qu'il n'avait jamais foutu un seul de ses pieds américain sur le sol des italiens. Il fallait y réfléchir eton peut trouver quelques qualités à Keith, la grande stratégie n'était pas une de ses qualités les plus dominantes. Il n'était pas con, pas con du tout juste distrait, mais il faut avouer qu'il préférait laaaargement la technique du "je fonce dans le tas et puis on verra pour les dégâts collatéraux plus tard". Et jusque là, elle marchait très bien sa technique, sauf qu'avec les mamas, la subtilité était plus appréciée.

- Ouais...Et la prochaine pleine lune est dans trois semaines...

Il soupira longuement à l'idée que son meilleur repas du mois soit si loin dans le calendrier. Autant le sang de loup était simplement dégueulasse en permanence, autant la nuit pile de la pleine lune il était purement délicieux et Keith ne se gênait pas pour en boire au cou de son petit ami. Il allait devoir être patient cette fois.

Il fit un rapide aller retour vers la chambre pour choper un boxer et un pantalon, parce que c'est bien de se balader cul nu, mais les courants d'air c'est pas agréable, et la rencontre express avec le père de Dimitri l'avait quelque peu motivé à s'habiller correctement. Le bas de son corps couvert, il revint peinardement aux côtés de son amant et s'assit tout près.
La réponse de Dimitri ne le surprit même pas. Il était sur que l'autre blond allait essayer de lui planquer, c'était évident. Ah oui, il est grand il est beau il est fier l'italien mais l'italien il a surtout pas envie de savoir qu'il va déprimer comme un emo mécheux parce que y'a un type qui est mort dans sa famille. Keith lui n'avait certes pas la même notion de famille, même si il adorait son père et savait qu'il ne pourrait sans doute pas vivre sans lui - raison pour laquelle il l'avait transformé d'ailleurs- mais les enterrements, il ne savait juste pas. Il en avait jamais fait, il en avait seulement vu à la télé.

- Je vois. Quelle heure ?

Il avait la ferme intention d'être là et réveillé, même si ça impliqué de pas dormir. Il avait beau trouver la tentative de dissimulation de Dimitri parfaitement conne et inutile, il n'empêche qu'il avait décidé d'être là pour le soutenir. Il savait pas quoi faire d'autre de toute façon.
Mais bon, les italiens ne cessent jamais de nous étonner. Ainsi il avait fait tomber sa cigarette quand il entendit qu'en fait, le pauvre type qui était mort dans sa famille, c'est sa mère. Il s'en voulu automatiquement d'avoir une fois encore fait preuve d'insensibilité et pris doucement la main de Dimitri.

- Tu m'avais pas dit que c'était ta mère crétin...

Il serra un peu plus ses doigts autour des siens et posa sa tête sur son épaule en soupirant.

- Je t'ai dit que je serais là. Je suis pas venu jusqu'ici pour écouter les cigales chanter.

Il remonta la tête et avec ce qui se voulait un sourire mais qui au final ne changeait rien du tout à sa gueule asociale habituelle il déposa ses lèvres sur les siennes, en essayant de faire preuve de tendresse.

- Et maintenant t'arrêtes de jouer au con et si tu me caches encor un truc dans le genre je te fait bouffer ton fouet.

Ah, je ne me laisserais jamais des doux mots de réconfort de mon petit psychopathe de vampire.
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MessageSujet: Re: Le travail, la famille... Et les repas. [Keith]   Le travail, la famille... Et les repas. [Keith] EmptyMer 10 Avr - 7:03

L’évocation de la pleine lune fit hausser les épaules à notre italien. Il avait bel et bien conscience du fait qu’il allait lui aussi y passer, mais il s’en faisait moins. Les hommes du groupe étaient pour leur part au courant des particularités de l’italien, et de ce fait le secret serait plus facile à garder puisqu’ils seraient plusieurs à en assurer l’entièreté. Ils tableraient sur une réunion « entre hommes », l’enfermeraient à la cave et attendront qu’il se calme. C’est ainsi qu’il faisait au village quand il vivait encore en Sicile et jusque là ca avait toujours très bien marché. Ainsi il n’y pensait pas beaucoup et se contenta de ricaner légèrement.

- Et oui, tu vas pas pouvoir t’amuser avant un moment.

Il savait bien que le Keith était parfaitement en chaleur à cette nuit précise du mois, et ce n’était évidemment pas pour le déranger, très loin de là même. Il avait dans la ferme intention d’en profiter et d’en abuser, et ainsi ces trois semaines n’avaient, dans sa conception des choses, qu’à disparaître le plus vite possible.
Mais bon, côté obstacles il en avait un, et un gros à franchir avant de se concentrer sur le reste. Il avait par la même sentit une boule douloureuse se former dans sa gorge en parlant de l’enterrement à venir, et il avait soupiré à sa réaction. Il la savait normale, mais elle le dérangeait malgré tout. Il ne voulait pas, tout simplement pas.

- Merci de ton soutien.

Il s’était reculé et était partit à la cuisine. Certes il avait un rapport particulier à la bouffe, mais il savait que si il s’y rendait le ventre vide ca allait être pire, bien pire. Il mangerait donc, et tant pis pour le reste… Il remplit donc une bonne gamelle d’eau, la mit sur le feu avec du sel et de l’huile, et il ouvrit le frigo. Forcément il y avait à manger. Il connaissait trop les mamas pour qu’elles le laissent le frigo vide en sachant qu’il venait de perdre sa main. C’était génétiquement impossible. Il repéra un poulet. Ca fera amplement l’affaire. Il avait sa soirée de tranquille, un peu de prévention de la part de sa famille. Il mit donc le four à préchauffer et se pencha sur la question de l’accompagnement.
De toute l’opération il n’avait lâché un mot. Il savait le Keith peu bavard de nature, donc sans doute que ca ne le mettrai pas mal à l’aise, et il ne voulait pas l’embêter à le forcer à simuler de la compassion.
Il mit la table au vol, et il sortit une poche de sang pour Keith. Il était perdu dans ses pensées, totalement. Le repas, la sauce, tout était prêt, joli, parfait… Trop parfait, il avait une impression de vide, comme si il manquait quelque chose.

- On la met en terre à huit heures. Je devrai être sur place à 6. Mais ne t’embête pas, viens pour sept et demie…
Il ne se mettait pas spécialement en retrait. Il parlait par automatisme, comme un robot pré programmé. Il ne voulait pas exprimer ses émotions. Le fait était qu’il ne le pouvait pas en fait. Il mangea rapidement, rangea les restes, fit la vaisselles, récura la table, toujours sans parler. Et puis il soupira et vint poser légèrement ses lèvres sur les siennes.

- Vais me coucher… Je dors sur le canapé comme ca le réveil te détruira pas les tympans demain…

Il caressa rapidement la joue, tenta la noyade sous la douche et termina par aller dormir. Enfin, il resta allongé et fixa le plafond jusqu’à quatre heures du mat, dormit une heure et se leva avec son réveil.

L’enterrement se passa comme tous les enterrements dans la famille. Peu de regards, des simples paroles de réconfort alors que toute la famiglia défilait, les pleureuses, les tantes qui se frappaient le cœur… Et puis les hommes qui restaient là comme d’austères piliers que le temps ni la peine ne devait ébranler. Le visage et le regard dur, ils attendaient que le temps passe.

Les tantes et les femmes partirent dans leur coin, les hommes dans le leur, Dimitri parla, refit le monde, évoqua ceux qui étaient déjà partis au coin d’un verre… C’étaient ces seuls moments où la loi du silence se brisait et où on faisait l’inventaire de tout ce qui avait été perdu, de tout ce qu’il resterait à construire avant que son tour ne vienne. Il ne resta pas longtemps, il préféra rejoindre son antre, sa maison, Keith collé à lui comme son ombre. Et il se laissa tomber dans le canapé, balançant sa veste, sa cravate, son gilet, ouvrant sa chemise. Vidé, vide. C’était le terme. Un manque, un manque énorme qui se creusait de plus en plus.

Il tira une clope, la fixa et puis finit par la remettre au paquet. Même celle-ci ne lui disait rien. Il leva finalement la tête, cherchant Keith du regard, réalisant qu’il ne l’avait pas réellement « vu » depuis qu’il s’était levé. Un rire nerveux secoua ses épaules sans atteindre ses yeux.

- Ca va ? Tu t’es pas trop emmerdé ?

Sa voix sonnait étrangement à ses oreilles. Comme étrangère.
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MessageSujet: Re: Le travail, la famille... Et les repas. [Keith]   Le travail, la famille... Et les repas. [Keith] EmptyLun 6 Mai - 17:47

- Je ne parlais pas de ça..

Keith soupira longuement. Il n'avait ps de rapport particulier avec le sexe, il savait l'apprécier quand c'était bon, mais de là à le demander tous les les soirs, très peu pour lui. Il se contentait très largement de deux ou trois fois pas semaines, pas plus. La pleine lune, c'était autre chose. Allez savoir pourquoi, il était influencé par l'astre lunaire et il était simplement en chaleur. Il avait très envie de Dimitri durant cette nuit et c'était bien la seule où il réclamait beaucoup d'affection. Mais la facette de la pleine lune à laquelle il avait pensé était simplement le fait que lors de cette nuit, le sang de Dimitri devenait parfaitement délicieux. En temps normal son sang était purement dégueulasse et il lui fallait bien une bonne bouteille pour faire passer le goût mais à la pleine lune, il se rassasiait pour la semaine à venir avec le sang de son petit ami.

Quoiqu'il en soit, la remarque de Dimitri l'avait un peu agacé, mais ne préféra de rien dire, vu l'état du blond, il ne devait pas être de l'humeur la plus fleurie.
Il se mordilla la lèvre. Il savait pertinemment que ses mots de soutiens, ne devait pas soutenir grand chose mais pour la première fois de sa vie, il s'inquiétait sincèrement de quelqu'un et voir ce quelqu'une s'éloigner comme ça de lui dans un moment aussi crucial le...Il ne savait même pas le mot, il ne savait pas décrire ce qu'il ressentait en ce moment. Un goût amer dans la bouche et un pincement au coeur alors que Dimitri l'avait complètement ignoré de la soirée. Pas un mot ne sortait de sa bouche et c'était loin de plaire à Keith qui se roula dans son mécontentement et bu sa poche de sang en silence, souhaitant que le temps puisse avancer à vitesse grand V et que ce séjour en Italie se finisse dès le lendemain.

Seul dans le lit, il n'avait su quoi dire pour faire rester Dimitri avec lui. Il ne pouvait même pas le houspiller puisque à la base, son retrait partait "d'une bonne intention". Mais pour Keith ce n'était que de l'hypocrisie et une barrière de mec fort sans doute pour planquer le fait qu'il se sentait six pieds sous terre à cause de l'enterrement.
Keith ne ferma pas l'oeil de la nuit, occupé à fixer les nervures du plafond et à ruminer tous les évènements de la journée et se préparant psychologiquement du mieux qu'il pouvait pour demain. Il se leva en même temps que Dimitri, le surveillant du coin de l'oeil, avala ses cachets et s'habilla pour reprendre l'apparence d'un soit disant mafieux dont Alice s'était donné tant de mal à créer sur le visage de Keith.

Tout le long de la cérémonie, Keith observait tout le monde pour déchiffrer leurs réactions et essayer d'en faire de même. Ne pouvant les ressentir de lui même, il les imitait dans la mesure du crédible. C'était l'une des techniques d'adaptation sociale les plus connues des psychopathes. Mais il ne pouvait s'empêcher de se poser des centaines de questions sur le déroulement de l'enterrement, de la veillée funèbre, des paroles du prêtre de la signification des fleurs, pourquoi les tantes juraient et pleuraient, invoquaient leur Dieu...Il ne voyait qu'un cercueil contenant un corps devant lui, rien d'autre.

Mais même son indifférence face à la mort ne pouvait cacher le fait qu'il était irrité, agacé, peut être peiné que Dimitri l'ignore. Pourtant Keith était là, toujours derrière ou à côté de lui, le regardant, même sans parler il montrait qu'il était là. Alors il boudait un peu, mais il se disait qu'il n'avait sans doute pas le droit de lui en vouloir et de prendre sur lui le temps que son petit ami se remette.
Cependant, un petit geste anodin tira la sonnette d'alarme dans l'esprit de Keith. Jamais Dimitri n'avait refusé une cigarette alors pourquoi l'avait-il rangé dans son paquet ? Il commençait à penser que c'était peut être plus grave qu'un simple petit coup de blues passager.

- Non. C'est bon. Pourquoi t'as rangé ta clope ?

Il pencha la tête sur le côté en continuant de l'observer, perplexe et se posta devant lui. Il plongea ses yeux bleus glace dans ceux marrons de Dimitri, cherchant à voir ce qu'il pouvait bien cacher derrière son attitude des derniers jours.

- T'es triste ? Tu veux pleurer ?

Il ne voyait pas d'autres moyens de le découvrir qu'en lui posant les questions lui-même.
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MessageSujet: Re: Le travail, la famille... Et les repas. [Keith]   Le travail, la famille... Et les repas. [Keith] EmptyDim 12 Mai - 21:19

Dimitri avait fait souffler un vent magistral autour de son petit ami toute la journée durant, mais ca n’avait pas été volontaire du tout. Il avait fait ce qu’il avait pu, comme il avait pu. Tout était trop. Trop de mélodramatisme, trop d’austérité chez la part masculine de sa famille. Son père, surtout, avait été le plus effrayant. Froid, austère, glacial. Un iceberg parmi les pierres, il était resté là sans un mot ou un geste qui ne soit superflu à fixer le cercueil sans ciller ni bouger un poil de sourcil. Intérieurement, Dimitri avait l’impression de s’être effondré comme un château de cartes, mais son père, lui, ne bougeait pas d’un cil, comme si ce qui se passait sur cette Terre ne pouvait l’atteindre lui.

Ca l’avait mis encore plus mal à l’aise. Il ne savait pas quoi faire, quoi dire, comment se mettre pour que la douleur passe et qu’il redevienne un digne successeur des Alino. Il avait beau tenter, rien ne lui venait, juste la sensation que le monde avait prit un goût de cendres. Il sentait pourtant la présence de Keith à ses côtés, il remarquait les efforts qu’il faisait pour paraître normal, et dans un sens ca le mettait encore plus mal à l’aise. Il l’avait traîné ici alors qu’elle n’était rien pour elle, et maintenant il risquait de s’exposer et se faisait littéralement chier avec des conventions qu’il ne comprenait pas. En plus d’être un faible il était un putain d’égoïste.
Le silence pesant qui régna parmi ses pairs pour le reste de la journée ne fut pas propice à lui changer les idées. C’est donc parfaitement déprimé qu’il avait fini par rentrer à la « maison » et refuser cette cigarette qui s’était proposée à lui. Et ainsi effrayé son petit ami. Il poussa un soupir en haussant les épaules.

- Parce qu’elle ne me fait pas envie. J’en prendrai une plus tard.

Pour le moment il avait juste envie de…. Il ne savait pas de quoi il avait envie en réalité. Se laisser tomber dans un coin, ruminer et ne rien faire… Peut être. Un endroit avec de la lumière. Et vide. Pas de noir. L’obscurité était bien trop pleine de pensées douloureuses pour qu’il puisse se permettre d’y résider.
Il fixa Keith et sa question. Sa première pensée avait été de se dire qu’il se moquait encore de lui. Mais après il se rappela que Keith ne pouvait médicalement pas comprendre. Pourquoi était-il venu d’ailleurs ? Toute cette situation devait l’emmerder profondément. Le tourisme peut être. Il fallait lui expliquer. Il poussa un autre soupir et secoua la tête.

- Je suis triste et je ne pleurerai pas.

Il ne pouvait pas se le permettre. Il était l’héritier, alors il devait être fort et ne pas se laisser aveugler par sa douleur. Il savait très bien que rentrer au pays impliquait aussi de ne pas se faire gaver comme une oie. Du travail l’attendait et il allait devoir s’en acquitter.

- J’aimais ma mère, alors le fait qu’elle sois partie me fait du mal.

Sa gorge s’était serrée. C’était donc là la limite d’expression personnelle qu’il ne pouvait pas franchir. Il serra le poing en reconstituant le masque froid qu’il avait lutté pour mettre en place. Demain matin quand Keith dormira, il partira faire un tour en forêt, et là, peut être que, éventuellement, il pourra lâcher prise. Peut être. A moins que le manque de sommeil ne l’atteigne. Cette nuit il n’avait pas pu fermer l’œil et avait fini par attendre que le réveil le fasse se lever… Peut être que, déjà, cette nuit il arrivera à dormir. Peut être.

- Tu as soif ? Je crois qu’il reste du A négatif au frigo.

Pour le moment, il devait tenir. Et faire comme si tout tournait normalement.
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MessageSujet: Re: Le travail, la famille... Et les repas. [Keith]   Le travail, la famille... Et les repas. [Keith] EmptySam 13 Juil - 11:11

En seulement 5 mois de vie commune avec Dimitri, Keith avait expérimenté un nombre incalculable d'émotions différentes, plus que ce que lui avait pu être témoin en 75 ans de vie. Mais en ce moment même, il y avait des sentiments qu'il ne préférerait pas faire la connaissance. A commencer par la tristesse, toute cette morosité qui avait envahit la maison familiale depuis qu'ils étaient en Italie, cette explosion de larmes et de sanglots à l'enterrement, tout ce qu'il ne pouvait pas comprendre. C'est difficile de se sentir triste quand on ne sait même pas comment l'être. Au moins grâce à ça, il pu comprendre que perdre un être cher, c'est douloureux, très douloureux. Ça parait tellement stupide dit comme ça, mais pour le vampire, c'était comme un commandement baigné de lumière qu'on vient de découvrir. 

Mais cette tristesse, il la sentait chez son petit ami aussi, et ça, ça ne lui plaisait pas. Non seulement parce que ça lui donnait l'impression qu'il n'allait pas bien du tout, mais peut être au fond de lui parce que en étant triste, il l'ignorait totalement...C'était cette petite pointe égoïste et possessive qui le dérangeait. Il ne se croyait pas capable d'être jaloux comme ça...On dit que les psychopathes n'ont pas de sentiments, mais ça dépend surtout du degrés de psychopathie de la personne. Keith est actuellement un psychopathe de niveau 2, il est capable, au fil de longues expositions, à ressentir des sentiments plus ou moins intenses, mais souvent concentrés vers une seule source. Et là, il l'avait bien l'impression que sa seule source, ce soit Dimitri. 

Dimitri qui d'ailleurs, Keith le voyait, essayait de lui expliquer aussi calmement que possible, que sa tristesse, n'était pas assez forte pour qu'il pleure. Le vampire lui, ne le croyait pas. Il avait passé tout l'enterrement à observer les autres, détailler leurs réactions, et il avait compris les signes prédicateurs d'un gros chagrin larmoyant. 
Il resta debout face à lui et silencieusement, il le serra contre lui, entourant ses bras autour de sa tête pour la poser contre son torse. C'était la seule chose à laquelle il avait pensé pour essayer de le réconforter. 

- Je n'ai pas soif. 

Dans le ton de sa voix, il avait tenté de mettre toute la compréhension du monde, certes, il n'en avait pas beaucoup, mais c'était tout ce qu'il pouvait faire, essayer de faire comprendre à Dimitri que c'était inutile de se retenir ou de faire la statue de sel face à tout ça. Il était normal, lui.
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MessageSujet: Re: Le travail, la famille... Et les repas. [Keith]   Le travail, la famille... Et les repas. [Keith] EmptyLun 22 Juil - 22:21

Dimitri voyait bien que Keith n'était pas dans le même état que d'habitude. C'était une chose tout à fait évidente à voir, mais il ne pouvait pas y faire grand chose pour le coup. Il ne se sentait pas assez bien pour chercher au coeur du problème, et même si il le devinait de plus ou moins loin, le dit problème, il savait pertinemment qu'il en était la cause principale, et surtout qu'il n'était pas en état d'y apporter une solution. Il était parfaitement, totalement incapable de le consoler, de faire un sourire faux et dire que tout aller bien. Dimitri était mauvais tout court pour consoler les autres, lui. Il avait beau essayer, ca ne venait tout simplement pas, et il avait beau essayer... il voulait essayer, il voulait lui faire comprendre que tout allait bien, que tout irait bien... Comme ca il allait arrêter de s'inquiéter, il n'aurait plus à se sentir coupable, il partirait et lui pourra continuer de se morfondre dans son coin, pleurer et oublier.

En fait, non. Il ne devait surtout pas pleurer. Si il pleurait, il allait s'effondrer, et il ne pouvait pas se le permettre. Pas alors que toute la famille allait le chopper pour des repas, des veillées, des séances déballages de photos... Rien qu'à y penser, à celles là, il en avait des tremblements. Il ne voulait pas. Il ne voulait vraiment pas... 

Il le repoussa avec toute la délicatesse du monde, planta son regard dans le sien et fit un petit sourire. C'était un sourire fragile qui n'exprimait nulle joie ni plaisir. Dimitri, c'était le monde à l'envers. Quand il était heureux, il ne souriait pas... Et maintenant qu'il se sentait sur le point d'exploser, la seule chose qui lui venait à l'esprit était de sourire. Un sourire qui exprimait tout ce qu'il vivait actuellement, peine, colère, solitude, et un peu de gratitude. Tout ce qu'il ne pourrait jamais dire. Sa main monta et caressa la joue de son petit ami, ne sachant pas trop quoi faire ou dire d'autre.

- C'est gentil de t'inquiéter. Ne t'en fais pas... Demain ca ira mieux...

C'était surtout que, d'ici demain, il aura réussi à juguler ce trop plein d'énergie qui, actuellement, était en train de l'écraser. Demain il pourra continuer de compartimenter son cerveau en plusieurs catégories, travail, nécessité, survie, et divers facultatifs, y comprit, surtout, son deuil. Il caressa sa joue et vint l'embrasser très légèrement. C'était un baiser en apparence chaste, mais exprimant toute l'importance que l'américain pouvait avoir à ses yeux. Et qu'il ne pouvait malheureusement pas dire. Il n'en était pas capable. Il avait beau le vouloir, il savait qu'il n'en était pas capable... Il l'aimait, à en crever, mais il savait que son amour était peut être, sûrement, même, à sens unique pour des raisons médicales, et de fait il ne pouvait pas se permettre d'en faire part. Il se releva et le serra contre lui. C'était une bonne raison. Tenir et faire bonne figure pour ne pas inquiéter Keith. Qui sait ce que peut faire un psychopathe si il se met à paniquer? Il ne voulait pas le mettre en danger de griller sa couverture ni risquer la vie de ses hommes. Alors oui. Il devait ne pas craquer pour lui. Voilà. Tenir et ne pas s'effondrer. Pas tant qu'il y aura quelqu'un pour le voir. La main partit de ses cheveux, trouva ses lèvres, et puis il vint les cueillir encore des siennes. Il l'embrassait comme pour combler un manque, pour récupérer quelque chose qui lui manquait et qu'il perdait. 

- Je sais pas pour toi, mais moi je pue... Je vais aller me laver... Et puis dormir, ca ne me fera pas de mal.

Le traitement par la fuite, en partie. Il redoutait bien de ne pas parvenir à trouver le sommeil. Mais il souriait toujours, il essayait même de rendre le dit sourire chaleureux, tout en sachant que, venant de lui, c'était déjà suffisament suspect comme ca. Il était à son maximum, il ne pouvait pas en faire plus, même en le désirant très fort. Il vira sa chemise et fila à la salle de bains. Là bas les larmes se mêlent à l'eau qui coule.
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MessageSujet: Re: Le travail, la famille... Et les repas. [Keith]   Le travail, la famille... Et les repas. [Keith] EmptyMer 18 Sep - 8:07

Tout ce déballage de tristesse, de mélancolie, c'était trop compliqué à comprendre pour Keith. Certes, il sait qu'on doit être peiné lorsqu'on perd un être cher, mais tout de même, c'est peut être beaucoup non ? Enfin du moins c'est ce que pensait Keith, conscient que ce n'était sans doute pas les pensées les plus compréhensives ou délicates du monde...Mais ce qui le turlupinait c'était que Dimitri, lui, était dans cet état. Il ne pouvait même pas dire larmoyant parce que son blond de petit ami s'accrochait comme une arapède à son rocher, à son image de mâle dominant qui ne devait pas pleurer parce que la tristesse, c'est pour les faibles. Et ça, ça avait le don de l'agacer. Il ne trouvait pas de comportement plus idiot que celui de son mec pour le moment, et pourtant, c'est un psychopathe qui parle...Mais il ne devait pas provoquer de conflit au risque de briser définitivement le peu de retenue mentale qui lui restait et surtout de briser le contrôle de Dimitri sur ses émotions noires du moment.

Alors il avait un peu mal prit le faite de se faire repousser quand il lui avait fait le câlin le plus réconfortant qu'il pouvait faire. Mais ses envies de râler s'étaient évanouies en un instant quand il le vit sourire. Les deux ne se souriaient presque jamais. Incroyable quand on sait qu'ils sont ensembles depuis presque trois mois, mais c'est comme ça. Ils avaient les muscles faciaux paralysés et même si il étaient heureux, il n'en paraissait pas une seconde sur leur visage. Alors voir le sourire de son amant, tout de suite, tira la sonnette d'alarme dans son cerveau. Ca n'allait VRAIMENT pas. Il fronça les sourcils en tentant de déchiffrer la réaction mais ne put que se poser d'avantage de questions.
Etait-ce gentil de faire ça ? N'était-ce pas plutôt normal pour un couple de se soutenir ? Contre toute attente, Keith y tenait particulièrement à son couple, raison pour laquelle il avait demandé à son père les choses à faire ou ne pas faire, et les comportements à adopter quand on partage la vie de quelqu'un avec la sienne.

Il ne dit rien en retour, se laissant embrasser, même si il n'était pas vraiment d'humeur, il n'avait que trop cherché le contact de Dimitri toute la journée pour refuser un peu d'attention...Le voir se détacher de lui il piqua le coeur, et il le regarda partir vers la douche avec une mine déçue, ou qui se voulait déçue.

Il se mordit un peu la lèvre avant d'emboîter le pas seulement quelques minutes plus tard. Il rentra dans la salle de bains sans bruit, ouvrit la porte avant de se glisser -tout habillé- dans la douche avec son petit ami. Rien de sexuel loin de là, il voulait juste être sur. L'eau chaud trempant ses vêtements (il avait pris soin de retirer ses clopes et son portable de ses poches avant de se jeter sous l'eau) et sa peau glacée, le fond de teint couvrant son visage dégoulinant progressivement pour laisser apparaître son teint pâle et blafard, il força Dimitri à lui faire face, et doucement, il lui caressa la joue.

- Tu vois, tu pleures.

Il en était donc sûr, il n'avait pas mal déduit. Son visage toujours impassible, seule la caresse de sa main sur la joue de son petit ami témoignait de la présence compatissante qu'il essayait de donner. Il avait tenté de réduire la sécheresse de sa voix, voulant la faire la moins agressive possible, tout pour essayer comme il pouvait de consoler sa peine.
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MessageSujet: Re: Le travail, la famille... Et les repas. [Keith]   Le travail, la famille... Et les repas. [Keith] EmptyVen 20 Sep - 9:24

C’est bien Keith, tu as bel et bien remarqué qu’il y a un problème. Le problème était clairement visible, vivant, un peu trop au goût du concerné, et surtout il ne voulait pas partir. Oui, Dimitri est triste, mais non, Dimitri ne compte pas l’assumer, et encore moins en présence de son petit ami. Il y a un standing à préserver, nom de Dieu et puis que ferait-on si l’image de grand mââââle venait à disparaitre ? La fin du monde, rien de moins. Si si, on vous assure. Il ne peut que montrer une image d’homme fort que rien n’atteint. Que rien n’atteint plus que d’homme fort, la première proposition découlant naturellement de la première.

Alors oui il souriait, et ses muscles faciaux si peu habitués à un tel traitement protestaient, douleur incommensurable accentuée par le fait que, malheureusement pour lui, les sourires faux et forcés sont en général immédiatement douloureux là où un sourire heureux ne se sent même pas sur le visage. Et c’était tout naturellement frustrant. Il aurait bien voulu pour la peine être psychopathe. Il ne serait pas tombé amoureux de lui, et n’aurait de fait pas eu à gérer le problème de ses sentiments qu’il ne pouvait pas lui imposer. Qu’il ne pouvait même pas déclarer sous peine de se bouffer un râteau et une rupture dans le même temps. Trop pour ses pauvres nerfs en tout cas. Il aimait Keith, il ne voulait pas le perdre ou que quelque chose change en pire entre eux, alors il préférait ne rien dire. C’était la solution la moins risquée qu’il ai trouvé.

Mais le voir se pointer dans la cabine de douche relança une pointe de mauvaise humeur chez lui. Dans un sens, ca l’aidait : si il lui fait piquer une crise de rage, il oubliera temporairement qu’il est triste. Bien pensé, Keith, bien pensé, et cet altruisme, de bouffer la mauvaise humeur de ton petit-ami pour l’aider à oublier… Très fin comme jugement. Il contrôla cependant ses instincts les plus vils qui lui intimèrent, alors qu’il le narguait avec son « tu vois tu pleures », de lui planter le dents dans la trachée et le regarder se vider de son sang en se gaussant, mains sur les hanches et pied sur le corps de ce vil qui avait osé le défier.
Mais bref, il s’égare. Son geste fut traduit par un regard noir, aussi noir que celui d’Eden quand Keith s’était pointé pour interrompre ses joyeuses parties de jambes en l’air quand ils vivaient encore ensemble. Il y a des trucs avec lesquels il ne faut pas déconner. Bordel.

- Je t’ai dit que non. Arrête avec ca maintenant.

Profitant du regain de hargne subit, il avait pu ravaler ses larmes et laisser sa fierté reprendre le dessus. Ca va il a compris, il ira chialer sur le trône puisque c’est comme ca. En attendant il devait faire bonne figure… Et trouver comment se débarrasser de son petit ami sans le blesser et le vexer irrévocablement. Il le faisait chier, mais il l’aimait quand même.

- Keith tu n’as pas à simuler la compassion. Je sais que tu ne le connais pas, ne te force pas. Que tu sois là suffit.

Il avait vraiment tenté de ne pas être vexant. Vraiment, et tout comme Moros essayant de faire de l’humour on peut s’imaginer que le résultat fut assez mitigé. En attendant, le voir tremper ses fringues l’énervait, alors il lui ôta chemise et veste et lanca ca promptement dans l’évier, priant que toute la salle de bains ne soit pas irrémédiablement dégueulassée. Il ne fait pas souvent, voire presque jamais le ménage, mais au Pays c’est pas pareil. Et puis ils sont dans la maison d’un mort, il faut en prendre soin.

- Je t’ai dit que ca allait passer. Demain tes habitudes reprendront normalement, alors tu n’as pas à t’inquiéter. C’est déjà gentil de ta part d’être venu à… cet après-midi alors que tu n’y comprends rien.

Le terme d’enterrement, il ne s’était pas sentit le courage de le sortir. Psychologiquement, c’était trop tôt encore. Il allait attendre une nuit de sommeil avant. Après on verra. Il grommela encore et s’activa, se lava les cheveux soigneusement, occupé à occuper son esprit ailleurs pour ne pas le laisser vagabonder dans les noirs marasmes de son cerveau saturé de mauvais souvenirs. Et puisqu’il y était-il se mit aussi à laver les cheveux du vampire et lui frotter le dos. C’est toujours ca de fait, et ca occupe…
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