La courtoisie avant tout mon ami! [Hadès]

Muraki observe le mur en face de lui. Tout est si sombre ici, et il fait un peu tâche dans son uniforme tout blanc, avec ses cheveux tout blanc et son visage de poupée exangue au regard froid et dur comme-non pas comme ça!- l'acier. 

Il y a de cela encore quelques heures, il était toutjours avachi devant sur bureau et ses quatres écran mortellement vide d'alertes. A croire que tous les bi-loc c'était éteind en même temps. A croire que Kylian les avaient tous grignotés un par un en commencant par les bijoux. Ce n'était pas normal ce silence à Central vraiment pas. D'ordinaire, il y a avait toujours un ou deux écrans qui finissaient par s'eclairer avec un message d'alerte et un numéro...mais pas cette fois..et pas depuis plusieurs jours même. Le calme plat. 

Aussi puisque c'était aussi plat que l'encéphalogramme d'un mort, il avait décidé que Jimmy pourrait surveiller les huits écran de la salle tout seul, et il était parti faire un tour dans les quartiers. Il était personna non-grata dans le quartier blanc -ces femmes je vous jure!- et craint dans la plupart des autres. Les descente du chef du projet n'était jamais bon signe. Mais il s'en moquait éperduement, il allait dans un endroit bien précis. 

"Y'en a un qui va passer un sale quart d'heure" 

C'est ce qui se murmurait sur son passage. Et quand il entra dans le bar, il y eu un silence, plusieurs regards et les conversations reprirent bon train comme si quelqu'un avait juste mit le son sur pause un instant. Ici, même si on le connaissait, on se moquait pas mal de sa présence. La seule chose qui clochait, c'était tout ce blanc dans cette salle sombre. Ca attirait l'oeil, ça décocentrait les parieur, et ça changeait la donne de certains jeux qui allait finir en bagarre une fois hors du bar. Et peut-être une alerte surun des écran de ce pauvre Jimmy, qui paniqué, ne sachant comment gerer la crise, l'appelerait pour lui crirer qu'un fiché avait fait une bêtise...

Un sourire étira ses lèvres tandis qu'un serveur aussi mignon que tatoué lui demandant sans aucune motivation ce qu'il voulait. 

"Une vodka. Black de preference. Et une sucette à la fraise"
"Et vous avez cru qu'on était vendeur de bonbons?"
"Non, mais je la désire quand même ardemment"

Le tout dit avec un tout plus qu'aguicheur qui fit tiquer le jeune homme. Il lui tourna le dos, se frotta les bras comme pour chasser un gros frisson, et celui fit rire Muraki. Il faut dire qu'il esperait voir le roi des lieux ici, et surtout qu'il avait oublié le code pour s'approcher de la dite salle. Alors il allait rester là, a consommer n'importe quoi, avec des désirs bien idiots, pour embêter le serveur et peut-être même agacher les gens juste pour voir le monde s'agiter un peu. 

D'ailleurs il sorti une cigarette, et l'alluma. Il ne fumait que rarement, mais fait dire que l'endroit se prêtait bien à la chose. Et quand le serveur revint, Muraki lui demanda gentillement de lui tenir compagnie. Ce qu'il refusa, agacé, mais vu que le tout blanc insistait a chaque fois qu'il passait, il fini par le faire, ce qui agaça le patron, qui vint le voir et lui demanda gentillement de quitter son établissement. Ce que Muraki fit. 

Il sorti dans la rue, croisa deux jolies jeunes femmes en plein travail de l'autre coté de la rue. Il leur promit une belle liasse de billets juste pour lui tenir compagnies, parce qu'il ne mangeait pas de se pain la, et retourna dans la bar à sa place. 

"Monsieur, je vous ais demandé..."
"Une sucette à la fraise..Et je ne l'ai pas eu...s'il faut se plaindre plus haut pour avoir une foutue sucette..."

Le barman ne sachant quoi répondre fit signe à ses videur et retourna derrière son comptoir. Et Muraki, demande calmement au videur d'aller chercher leur patron, en disant que le lapin était dans le terrier. Manifestement ils ne comprenaient rien, mais ils le firent quand même. Pendant ce temps, Muraki eu sa sucette à la fraise, et sa vodka black. Et il la sirotta en attendant son invité qui se faisait désiré, parce qu'on sait tous, que plus c'est long plus c'est bon!

Face à la baie vitrée de son bureau, Hadès expira longuement la fumée de son cigarillo. Pendant un instant il observera la cendre consumée qui tombera de son extrémité, silencieux, écoutant les bancales justifications d'un de ses hommes de main. Profondément calme, il se retourna pour faire face au petit groupe présent dans la pièce. Toujours sans accorder un seul mot ni regard à ses acolytes, il écrasera son mégot dans le cendrier posé à proximité. 

" Je suis profondément déçu. " 

Finira-t-il par dire, alors qu'il contournera son bureau pour se rapprocher de l'homme à genoux, maintenant devant lui. Hadès remettra une de ses mèches de cheveux en place, la calant derrière son oreille avant de reprendre. 

" Je ne comprends pas. Ton travail était pourtant simple, et tu reviens devant moi, sans résultats avec de pitoyables excuses pour attirer mon pardon. "

Il soupirera, son calme apparent déstabilisait la plupart des hommes qui travaillaient pour lui, ceux qui n'étaient pas assez gradés pour le côtoyer régulièrement et comprendre que ce calme était la manifestation de sa profonde colère. En colère, il l'était. Il venait à peine de finir de reconstruire la totale organisation de ce quartier à sa guise, et, rêveur qu'il était, pensait qu'il allait pouvoir se servir d'hommes de mains compétents pour accomplir de simples tâches...Mais il faut croire que le roi noir n'avait pas la même définition du mot "compétents". Alors il était en colère, car aujourd'hui encore, il allait devoir emmener ses vêtements au détachage en espérant que le sang ne s'incrusterait pas trop profondément dans les fibres vestimentaires. 

L'homme à genoux ne pu se raccrocher qu'aux yeux vairons irrémédiablement froids qui le fixaient et un frisson descendit le long de son échine. A nouveau, il expliqua la situation, à nouveaux il se complaisait dans les excuses, à nouveaux il se butera contre le regard de glace de Hadès. 
Le monarque fit signe à Giovanni, son bras droit, sa doublure, et tendit la main. L'objet qui y apparu fit reculer instinctivement l'incompétent. 

" Tu sais qu'il ne fait pas bon de me décevoir. Cela m'oblige à prendre des mesures. " 

Il tapotera lentement le manche de la hache que Giovanni venait de lui donner contre sa nuque. 

" Je me vois dans l'obligation de te renvoyer." 

Mais Hadès ne repart jamais sans rien. Hadès ne repart jamais sans laisser son empreinte sur les gens. Hadès ne repart jamais sans laisser sa marque sur le monde. 
Il fit un mouvement de tête et deux gros bras forceront l'homme de main tremblant sur le sol, bras tendus. Il suppliait une clémence dont Hadès était dépourvu, il demandait un pardon qu'il ne donne pas. 


Hadès essuya les tâches de sang qui s'étaient projetées sur son visage avec un mouchoir après avoir confié la hache à Giovanni. C'est d'alcool dont il avait terriblement envie, et de ne pas être dérangé. A peine ses deux gros bras avaient évacué son ex-employé désormais dépourvu de mains - il ne sera plus l'homme de main de personne - de son bureau, en le jetant sans doute hors de bar comme un malpropre avec seulement des garrots de fortune et ses deux yeux pour pleurer, qu'un des videurs du bar demandait sa présence. Il n'écouta même pas ce qu'il avait à dire et pour seule réponse jeta son cendrier dans sa direction, celui venant s'écraser contre le mur, à quelques centimètres de sa tête. Il avait compris le message et sortit immédiatement de la pièce. 

" Giovanni. Fait nettoyer mon bureau et change le tapis, encore." Il grommela le reste de sa phrase en constatant les dégâts sanguins sur sa chemise " Bon sang, elle aussi était neuve..." 

Il quitta son bureau, excédé, n'offrant un regard à aucune des personnes présentes dans le bar, qui, elles, avaient parfaitement compris que ce soir, il valait mieux être réglo. Certaines d'entre elles préfèrent quitter les lieux, ne voulant pas côtoyer deux personnages trop dangereux pour leur santé physique. Car dans ce bar noir, de ce quartier noir, il y avait un lapin blanc. Hadès haussa un sourcil en le remarquant au bar. Que faisait-il là ? Il détestait les surprises dont il n'était pas l'origine. Il soupirera et glissera un nouveau cigarillo entre ses lèvres tandis qu'il se dirigeait vers le comptoir et s'assiéra aux côtés de Muraki. 


" Hey. Tu viens souvent ici beauté ? " 

Il fit signe au barman et lui commandera un martini plus un shot de vodka. Il tirera une longue bouffée de son petit cigare avant d'avaler le shot cul sec. 

" Que me vaux cette visite soudaine dans mon antre ? " 

Il sourira légèrement en remontant les manches de sa chemise grises tâchée de rouge. Il y attarda un rapide coup d'oeil avant d’agrandir son sourire dépourvu de sincérité vers Muraki. 

" Dure journée dans les affaires, mais tous le monde est en vie et presque entier"

On jurera qu'une petite auréole était apparue au dessus de sa tête. Il ricanera avant de tendre son verre vers celui de Muraki pour trinquer.

Les minutes se suivent et s'étirent sans fin. Toi aussiAlice, as-tu suivit les secondes qui s'egrainnent dans le terrier sans jamais daigner remonter. Pauvre alice, tu as du perdre bien plus qu'un peu de temps dans cet endroit où la folie est plus forte que le Temps. Mais qu'importe cette histoire, l'on pense a ce que l'on peut quand on s'ennuit. Et il faut dire que la discussion des deux donzelle qui l'encadrait n'était pas pour plaire à Muraki. Aussi ferma-t-il les yeux, en s'abreuvant de ce bruit qui ne regnait jamais dans son bureau. Cet endroit était vivant et lui rappelait un temps qu'il pensait ne jamais se rappeler. 

Un temps où il avait été enfant. Un regard mort plongea dans le sien, lui deversant tout son ressentiment et le fit éclater de rire. La folie mes amis, voilà tout ce qui guettait ces pauvres âmes. Un regard surpris, qui se detourne lors l'acier vient à sa rencontre. On e regard jamais la folie en face, elle pourrait tomber amoureuse de vous. Muraki l'avait embrassée et musolée depuis longtemps au fond de sa tête. Sa simple présence ici, assi a ce bar, entourée de deux jeunes travalleuses acharnée et vorace, était la preuve que ce monde ne tournait pas rond. Tout comme la présence dans l'arrière salle du réel patron de cet endroit. 

Mais il faut tenter, parfois, de guerir le mal par le mal. Et un lapin noir en liberté est bien agréable qu'enfermé au dernier sous-sol, a ronger les barreau d'une cage conçu spécialement pour resister a une armée de dentitions vampiriques. 

Mais l'on s'égare n'est-ce pas? Il faut dire que le temps est bien long lorsqu'on attends quelqu'un qui n'est point au courant de cette visite. Alors quand enfn il fait honneur de sa présence, et que son regard se pose sur vous, l'on se sent un peu spécial. Mais non, Muraki sait qu'il est spécial à bien des égards. Et pas seulement ici, mais partout. C'est cette spécialité qui fait de lui l'un des plus puissant chef du projet. 

"Jamais Doux Sire, mais l'on m'en a dis grand bien" répliqua-t-il avec un sourire malicieux. 

Le barman semblait sur de lui. Il savait o il travaillait. Hadès savait s'entourer. Enfin, presque s'il en jugeait par les horrible tâche de rougeur sur sa pâle chemise blanche. Le chercheur ne s'attarda par sur ces dernières. Fais encore plus étrange, qu'aucun des bi-loc de sa compagne de soirée ne c'était activé. Il poussa un long soupir. L'île commençait à deconner, et il n'avait prévu aucun mécano digne de confiance pour la remettre sur les rails. Il allait encore devoir à sa petite fraise de bosser en douce pour chercher le problème, et y mettre un terme vite fait. 

"Tu fais ce que bon te semble avec tes jouets, mon chou, je ne suis pas la pour te faire un sermon sur ta conduite exemplaire"

Levant son verre vers Hadès, il trinqua avec lui, et vida son verre cul-sec avant de demander un autre au barman qui le servit sans même chercher a comprendre pourquoi son big boss et le big boss de l'île se serrait la pince au comptoir. Ceux qui ne posent pas de questions, ont la vie plus longue que ceux qui posent trop. 

"N'ais-je donc point le droit de venir observer le mode de vie ma plus précieuse recrue? C'est blessant" dit-il en mimant le fait de secher une larme au coin de son oeil de verre caché sous cette mèche de cheveux blancs. 

Muraki fit glisser un petit bout de papier sur le comptoir vers Hadès. 

"Les souris 10897-TLI34 et 20154-SMN01 ont disparues de mes écrans. Aux dernières nouvelles, elles sont passées par ici...et comme Jimmy refuse de travailler sur le terrain, je suis obligé de me coltiner le sale boulot"

La monarchie d'Hadès était violente, mais après tout ce monde ne l'était-il pas encore plus ? Pouvait-on le blâmer de s'adapter au monde qui l'avait créé ? Il répondrait qu'on ne pouvait en vouloir à un profil capable de séduire Dieu lui même, quand bien même Dieu n'avait pas voulu être père de sa création. 
Hadès lui s'abreuvait de ce chaos, de cette violence et de cette folie ambiante qui le nourrissait, le complétait et le faisait se sentir si invincible. Qui serait capable de le tuer lui, la créature imparfaite et mortelle et désespérément immortelle. Il regarda un instant ses mains ensanglantées puis les moignons sanglants que possédait désormais son ex employé. Seulement deux mains coupées et il pleurait ? Quelle fiotte. A lui, on lui avait arraché plus de chair que de simples mains, on l'avait démonté, remonté, déconstruit, reconstruit, on avait ouvert son corps, tranché sa peau, et pourtant, jamais aucune larme n'avait coulé le long de ses joues. Ses membres repoussaient, sa chair se régénérait à une vitesse folle, son cerveau était celui d'une machine...Qui pouvait le tuer, lui ? 


Accoudé au comptoir, il souriait à cet homme blanc, cet homme dont il était, en partie, la raison de sa présence sur cette île projet, cette île aux secrets qu'il voulait découvrir. Qui aurait pu penser qu'ils allaient bien s'entendre et qu'en plus il s'apprécieraient. Une association qui en faisait tremblait plus d'un, un duo qui promettait plus de destruction que de solutions. 

 " Ca me donne envie de donner plus de travail à Jimmy tout ça..." 

Il faisait ce qu'il voulait hein...Il le savait bien. Il avait fait attention avec les "accidents mortels" dont il pouvait être responsable les premiers temps, mais témoignant du peu de réprimandes dont il était sujet, il se laissait aller à casser plus souvent ses jouets...

Le "ting" bien distinct de leur verre qui s'entrechoquent résonna dans le bar comme un son annonçant une apocalypse et dans la pièce, les gens surveillaient même le bruit de leur respiration. La déco du bar n'était pas au goût d'Hadès mais diable que le barman était doué avec ses bouteilles. Ce martini était parfait.

" Regarder à travers tes caméras ne te suffit plus ? Je pourrais te faire une formation express au métier de la pègre mon lapin " 

Il ira légèrement avant d'avaler une gorgée de sa boisson en imaginant Muraki en membre de la mafia. C'était difficile de l'imaginer autrement qu'en scientifique, il transpirait littéralement la science et même son odeur était celle d'un laboratoire. Mais quand même, Hadès donnerait cher pour le voir se salir un peu les mains. Peut être qu'un de ces quatre il devrait l'inviter à participer quand il lynchait ses jeunes recrues. 

Il arqua un sourcil intrigué en saisissant le petit bout de papier et pinça légèrement les lèvres en le lisant et en écoutant son acolyte. Il...N'était peut être pas étranger à la disparition de l'une de ces "souris". Rapidement, il se remémora les deux dernières semaines et confirma ses propres interrogations. Le second numéro ne lui était pas inconnu non plus, après tout c'était parce qu'il n'avait pas su le retrouver que son homme de main avait justement perdu les siennes.

" Allons bon, je devrais peut être les recruter si elles ont étés capables d'échapper à la super sécurité de ton île... " 

Il sourit en lui rendant le papier. Il n'allait pas avouer être l'auteur d'un homicide n public allons. Il ne manquerait plus que cela soit un piège. Quand bien même il appréciait les sessions mensuelles avec celui qu'il appelait "mon lapin" et il lui laissait prendre des bouts de son corps pour la science, il n'avait pas toute sa confiance. Personne d'autre que Hadès n'avait toute la confiance de Hadès. 

" Toujours aussi inutile ce Jimmy." 

Il finira en une gorgée son verre avant de faire signe au barman de lui en remettre un autre, ainsi qu'à Muraki. 

" Et donc tu es venu jusqu'ici pour aller à la chasse aux souris...Inhabituel ça. "

 Il expira la fumée de son cigarillo à l'opposé et fera tomber la cendre dans le cendrier. Lentement, les pièces du puzzle s'emboîtaient dans l'esprit du roi noir. 

" Les systèmes de l'île doivent sacrément déconner pour que tu perdes ton oeil qui voit tout, mon lapin"  

Il accentua son sourire en écrasant son petit cigare. Il ne pouvait pas le tromper, même si ce n'était peut être pas l'intention de Muraki, Hadès se doutait bien qu'il y avait un sacré gros problème pour que deux personnes disparaissent des écrans. Mêmes quand des "accidents mortels " avaient lieux, Hadès savait que les bio-locs continuaient de fonctionner et qu'ils étaient toujours localisables. Ce silence radio était autrement plus différent, et il n'allait pas rater une occasion de s'en servir.

Hadès n'échappait pas aux radars de Muraki...Et encore moins à ceux de Jimmy qui semblait plus qu'obsédé par cette souris qui lui filait sans cesse entre les doigts et qui en plus venait se pavaner devant lui chaque mois avec l'aval de son supérieur. 
Mais ne dis pas qu'une souris libre est plus prometteuse qu'une souris enfermée? Non, normal il n'y aque Muraki qui pensait ainsi. Pour recueillir les données dont il avait besoin pour l'étude de ce lapin noir, il avait besoin qu'il évolue en milieu libre et naturel -autant que l'île soit naturelle- sans presque aucune entrave à son cou qui pourraient l'empecher d'agir et de réflechir comme il en avait l'habitude. 

Muraki n'était pas dupe à la jolie frimousse de son accolyte. Mais l'habit ne fais pas le moine, et ce n'est pas parce qu'il était tout de blanc vétu qu'il était aussi pure et aussi inoffensif que le surnom qu'on lui donnait. Demandez donc à son frère, si vous le trouvez un jour...

"Tu lui en donnera en temps et en heure, mais pour l'heure laisse se torturer autrement. Un chasseur epuisé est inutile et ne t'amusera pas bien longtemps" dis Muraki en observant le fond de son verre. 

Ce pauvre chercheur débutant mis au service d'un monstre pour surveiller des monstres...comme il était doux d'entendre ses pleurs ettouffés la nuit en ce demandant ce qu'il avait fait de mal pour subir tout ça. Mais ça Hadès ne pouvait pas le savoir. Et il s'en rejouirait trop de l'avoir poussé presque à bout. 

Un jour peut-être que Muraki punirait Hadès pour ses "crimes" mais l'univers de mafia dont il avait prit la tête ici, était bien mieux sous le contrôle de la poupée que sous celui de son prédécesseur. Les moutons noirs avaient peur de lui, de sa colère et de son absence d'humanité. Et il les tenaient à genou et en laisse...ce qui arrangeait le chercheur qui fermaient donc les yeux sur ses "debordements". 

"Crois-tu donc avoir quelque chose à m'apprendre de ce monde? Je serais presque curieux, en bon chercheur que je suis, de voir ce que je pourrais apprendre de toi"

Il esquissa un sourire avant de boire une gorgée de son nouveau verre et de sortir une nouvelle cigarette. Son regard se fit plus froid tandis qu'il parlait de les recruter. Il garda son sourire. Il ferma les yeux et son sourire lui donna un air d'ange qui lui faisait presque paraître dix ans de moins. Mais lorsqu'il rouvrit les yeux son regard était aussi trachant qu'une lame de rasoir. 


"Ces souris finiront dans l'assiette du Directeur, mais avant elle passeront quelques jours dans mon "labo" pour m'avoir fait perdre mon temps"

Oui Muraki preferait voir ça comme une perte de temps que comme un déréglement du système de sécurité de l'île. Il sorti son portable, il était un des rare à en avoir un sur cette île, et composa une série de codes sans queue ni tête. Mais sa petite fraise était programmée ainsi. Après tout il n'était seulement un mur tactile qui soupire dans son labo, il était bien plus que ça. 

"J'avais besoin de me degourdir les jambes, je suis un homme de terrain mon ami"

Un scientique est un homme de terrain quoi qu'on en dise. Mais la formation de Muraki était différente. Son existence même était un grand point d'interrogation pour la science, et il était le seul détenteur de la réponse que tous se posait à son sujet. Sur bien des point son existence était aussi dangereuse que celle d'Hadès, ses aptitudes à lui était juste moins...sanglante diront nous, mais toutes aussi mortelles. 

Il fini par pousser un sourpir, faisait chuter le niveau de tension. Il prit un air contrit et agacé. 

"Je ne sais pas si on peut parler de bug ou de malveillance. Ma petite fraise est sur le coup, mais le système de sécurité est complexe...comment pourrais-je gerer tout ces enfants sinon"

Cette île était à ses yeux, une énorme garderie pour enfants turbulants et différent. 

"Les patrouilleurs sont sur le qui-vive, c'est presque amusant de les voir sautiller comme des puces au moindre soupir qui sort de l'ordinaire"

Il braqua son regard sur le poupée, sans cesser de sourire.

"N'aurais-tu donc pas entendu parler de ses souris, mon ami, je sais que rien de ce qui se passe ici, n'échappe a ta vigilence"