Si tu ne sais pas quoi faire, mange pour passer le temps !

Il était une fois, deux mignonnettes coccinelles qui vivaient dans la verdoyante verdure verte, d'une jolie petite forêt sombre et légèrement glauque sur les bords. Les pauvrettes voletaient à travers ces forêts de violettes violettes et de coquelicots coquets, de ces bleuets bleutés et autres feux follets qui offraient la beauté de leurs vives couleurs à toutes les bestioles qui grouillaient dans le coin ; elles sautaient de feuilles en feuilles en s'amusant, comme des petites coquines, en buvant la rosée du matin…et puis soudain…CRACK !

- Mhmm ? Oh une coccinelle !

Aleister, ce sale petit vampire artificiel allemand venait d'écraser l'une des coccinelles qui concentraient toute mon attention et assouvissaient mes élans bucoliques. Non je ne picole pas, encore. Ce n'est que 10h30, j'attend l'apéro.
Bref, l'albinos se baissa pour ramasser l'unique survivante et la garder sur son doigt, la fixant avec ses deux grands yeux pourpres.

- Salut toi ! Moi c'est Aleister !

Oui, il parle à une coccinelle. Non, ce n'est pas contagieux, rassurez-vous.
Or donc posée maintenant sur son épaule, le petit insecte rouge à pois marchait avec lui au travers de la forêt épaisse qui recouvrait la petite colline. Un petit sac bandoulière ne contenant que le strict nécessaire sur le côté, il marchait tranquillement, sans destination particulière. Bien que à la base, il en avait une. Il devait aller à Eden Gakuen, mais sur le chemin de cette étrange académie, il avait découvert cette magnifique forêt qui entourait le bâtiment. Résister était impossible. Et puis c'est pas comme si il était pressé, il pouvait balader encore deux ou trois heures.

On en revient donc au même point, un Aleister se promenant entre les arbres, une coccinelle sur l'épaule. Les grands feuillus recouvraient presque toute la surface du ciel. On ne voyait plus que des petits points bleus parsemés un peu au hasard. Enchanté de cette vision, il sourit. Parce que c'était beau, tout simplement.
Il arriva ainsi à l'orée de la forêt et aperçu une immense grille en fer forgé sur laquelle était écrite "Eden Gakuen"

Ouaaah... Ça à l'air tout vieux et très grand...

En pensant que le directeur devait être un vieux croulant, il entreprit de chercher la sonnette pour faire signaler sa présence, mais la petite farceuse était introuvable. Allez savoir pourquoi. Loin de s'énerver, Aleister régla vite le problème posé. Il s'assit devant le portail, ouvrit son sac et en sortit un bentô. Il sépara ensuite ses baguettes, se souhaita bon appétit et commença à manger en discutant avec sa coccinelle maintenant apprivoisé.
Pourquoi se compliquer la vie ? Quelqu'un finira bien par passer par là, n'est-ce pas? ...N'est-ce pas ? *bruit du vent dans les arbres*

Uta était entrée saine et sauve a l’institut, grâce a Alice, oui évidement, ce n’est pas toute seule qu’elle ferait des prouesses, quoique sa stupidité favorise la chance étrangement (parfois), oui, elle est un peu gauche, maladroite, elle attire les ennuis mais on ne sait par quel miracle, elle s’en sort toujours !

La journée avait assez mal commencée, Uta alla savourer sa joie d’être en vie, profitant de l’air frais dans les jardins de l’académie, accompagnée de son fidèle chien, croc blanc (le chien monodent).
Il faisait beau, les oiseaux forniquaient euh.. gazouillaient dans les bosquets.
C’est devant le portail qu’elle entendit des voix. Elle regarda partout autour d’elle, rien, elle était seule avec son compagnon. Peut être était ce dieux qui lui murmurait des mots... ou sa conscience... ou bien, peut être Sarah la hantait pour la contraindre a se remettre au boulot. En effet, en tant que secrétaire, elle n’a pas beaucoup de temps libre, et si Sarah (la chef tyrannique des secrétaires) la voyait ainsi flâner, ça n’allait pas durer. Bref, revenons à ces voix, pour savoir quel en est la source, il suffit d’écouter.

Apparemment, c’est quelqu’un qui parle tous seul... ouai, pas étonnant ici puisque la majorité des gens sont fous. La voix provient du portail, et ce n’est pas sa voix (oui parce que le portail parle, c’est bien connus !). Uta s’approcha. IL y avait quelqu’un derrière. Bonne nouvelle ce n’était pas des voix dans sa tête !! C’était un homme, il mangeait des biscuits en parlant seul. Uta, ravie de faire une nouvelle connaissance ouvrit d’un coup le portail assommant l’arrivant.

-BONJOUR !!!!....... OH euh, pardon monsieur, je vous ai fais mal ?

Elle s’approcha pour l’aider à se relever lui tendis la main, main qui changea de direction a la vue de la jolie coccinelle.

-Oh !!! Une coccinelle, qu’elle est jolie !

Elle la prit et la posa sur son épaule avant de se rendre compte qu’elle avait foutue un vent au pauvre homme.

-hihi, désolée, je suis un peu distraite *sourire niait*

Elle tendit sa main, et cette fois pour de bon, croc blanc en avait profité pour lécher les biscuits (oui, vu qu’il n’a qu’une dent il lui est difficile de les croquer, du coup il les lèches comme ça ils deviennent mous et donc mangeable pour lui ...)

-Bienvenu,Je m'appelle Uta Honda!

( désolée de ce petit retard, mais j'ai eu un petit imprévu ce week end -_-)

Aleister mangeait, il savourait, il dégustait la moindre petite bouchée de son repas fait main, enfournant son riz vinaigré agrémenté d'olives noires sur un lit de porc confit. Ne faîtes pas cette, tête c'est sans doute très bon. Sans doute. Bref. Se léchant les doigts de son met, il passa au dessert, ses beaux petits gâteaux au chocolat qui mettrait l'eau la bouche à tout le monde.
Il aurait pu entendre les pas qui se rapprochait doucement vers lui, il aurait pu sentir cette candide présence qui augmentait à mesure que la distance diminuait. Mais, il ne le fit pas, il était bien trop concentré sur la stratégie adéquate pour manger son biscuit. Commencer par les bords pour finir sur le cœur fondant, voilà la méthode implacable. Et alors qu'il daigna tourner la tête pour voir quel était l'être dont la présence se faisait plus importante, tout ce qu'il vu fut une immense barre de métal (avec des traces de rouille au passage) se rapprochant de son visage à toute vitesse, pour aller le percuter en pleine figure, le projetant en arrière.

Chassant les petites étoiles qui tournait, il regarda la jeune fille qui venait de lui ouvrir le portail dessus, puis, n'étant pas le moins du monde colérique ou rancunier, mit cet incident sur le compte de l'inattention des deux parties. Ainsi il lui sourit grandement, et s'apprêta à prendre la main tendue vers sa direction pour l'aider.
Ou qui aurait pu l'aider. Main vite retirée pour aller chercher son amie la coccinelle, et le petit allemand, dont la main était tendu pour attraper celle de la jeune fille, s'étala de tout son long. Un léger flottement plus tard, il se redressa, se frotta la tête, sentant qu'une bosse apparaissait, et d'où u léger filet de sang s'écoula le long de son visage toujours autant souriant.

– Elle s'appelle Cunégonde ! C'est elle qui me l'a dit !

Ne doutons pas des goûts pour les noms d'Aleister, ils existent, loin, mais ils existent. Sur ce, il fit un laaaarge sourire à la jeune femme et prit la main qui cette fois, l'aida à se relever jusqu'au bout.

– Oh c'est pas grave, on l'est tous un peu.

Toujours avec son sourire lumineux inscrit sur les lèvres, il épousseta ses vêtements, assemblés dans un ensemble étrange : un manteau mi-long bleu foncé, dont les manches étaient trop longues, un tee-shirt informe gris-noir et un pantacourt en jean noir déchiré, sans oublier ses incontournables boots.
Utau, avait-elle dit, c'est un joli prénom. Original et musical. Il doubla la luminosité de son sourire et lui répondis chaleureusement.

– Et moi c'est Aleister, je viens juste d'arriver dans le coin.

Sur ce, il prit la jeune fille par les épaules, et déposa un baiser de bienvenue sur ses deux joues. Certains pouvait trouver cela inconvenant, mais lors d'un récent voyage en Europe, il découvrit que là bas les salutations se faisaient ainsi, et cette méthode était loin de lui déplaire. Donc voilà.
Il baissa la tête pour voir quelle était la créature qui venait de se frotter à sa jambe et vu un chien blanc à une dent, léchant feu ses biscuits au chocolat. Il lui gratta la tête de la main droite et s'en retourna à son interlocutrice.

- En tout cas, ça m'a l'air bien vieux ici. Tiens d'ailleurs ça me rappelle une fois, quand je me baladais en Pennsylvanie, y'avait une grande forêt noire, et puis les villageois avaient dit que la forêt était vivante, et puis....

Et puis il est lancé. L'ennui avec Aleister, c'est que dès qu'il a trouvé quelqu'un qui lui paraît sympathique, il ne peut s'empêcher de tailler une bavette avec cette personne. Et dieu sait qu'il en a des choses à raconter, des choses plus ou moins intéressantes, ça dépend des personnes bien sur.

- Ah oui c'est vrai! S'exlama-t-il en tapant son poing dans sa paume, heeem...Tu peux me montrer où est l'entrée, je suis jamais venu dans l'académie.

Quitte à se taper l'incruste, autant s'incruster en beauté et méthodiquement.

(Ne t'inquiète pas pour les retards il y a bien pire lol).


Uta était un peu confuse d’avoir assommé ce jeune homme, (qui était d’ailleurs très charmant). Celui-ci n’avait pas l’air de lui en vouloir, il semblait même prendre les choses plutôt bien, c’était agréable d’avoir quelqu’un de souriant en face. En parlant de sourire, le jeune en avait un éclatant, uta resta d’ailleurs figée gueule ouverte 30 secondes devant ce magnifique sourire frident ; oui en faite jusqu'à ce qu’elle entende l’homme prononcer « Cunégonde »... Elle crut d’abord que se fut le nom de son interlocuteur, c’est pourquoi elle le regarda bizarrement ; oui, il n’avait vraiment pas une tête a s’appeler Cunégonde... a moins que... pfff, bon on verra, faisons comme si rien n’était.

- HOOOO, tu parles aux coccinelles ? 0.O

Sisi, elle y croit...Bref, le jeune, allemand apparemment, ce releva et se dépoussiéra, son sourire illuminait toujours son visage, il disait s’appeler Aleister (ouf, c’est confirmé, il ne s’appel pas Cunégonde). Uta lui rendit son sourire.

-Enchantée monsieur Aleister, c’est très agréable de vous voir sourire ainsi !

Aleister avait déposé un baiser de bienvenue sur les deux joues a Uta se qui eut pour effet de la faire rougir instantanément, et oui que voulez vous, elle est sensible la petite ! Elle l’aimait bien ce jeune, et croc blanc aussi avait l’air de bien l’aimer (a moins que se soit ses biscuits qu’il aime).

-voici croc blanc, c’est mon chien. ^^

Aleister avait l’air vraiment bavard, il s’était lancé dans un discours qu’il interrompu lui-même. La secrétaire aimait bien qu’on lui parle, de tous et de rien, histoire de lui faire un peu oublier la masse de factures et de papiers qu’elle a a classer avant que Sarah ... Oh Sarah, vaut mieux pas y penser...
Il demanda a Uta où se trouvait l’entrée... euh... l’entrée, a Uta ?! La fille qui se perdrait dans sa propre maison ?! Bon, elle n’est surement pas derrière lui, ben non, sinon il l’aurait trouvée... elle est donc forcément devant !

-Euh, l’entrée, oui, je peux te montrer ou elle est quand je l’aurais trouvée, en faite je crois qu’elle est par là, suivez moi !

Uta se lança alors à la recherche de l’entrée, la bonne nouvelle c’est qu’elle était forcément dans l’enceinte de l’institut... puis pas très loin du portail, ça elle s’en souvenait.

-ça me rappelle la première fois que je suis venue ici, je ne sais pas comment, je m’étais retrouvée dans les souterrains et je me suis perdue, j’avais peur, il faisait noir et l’endroit ne ressemblait en rien a une école ; puis une folle m’a sautée dessus. Elle a d’ailleurs faillit me découper avec une enveloppe ! Il c’est avéré par la suite que cette folle allait travailler avec moi au secrétariat, ho depuis on s’entend bien ! Vous pourrez passer nous voir de temps en temps !

Oui, Uta aussi parlait beaucoup. Il fallait bien car vu qu’ils n’étaient pas rendus, la ballade se devait d’être animée !
La secrétaire fit un grand sourire a Aleister , elle voulait le connaitre. Elle commença donc a le mitrailler de questions.

-Alors comme ça tu es allé en Pennsylvanie ? Tu voyage beaucoup ? Comment es tu arrivé là ? Es tu humain ? Tu aimes le chocolat ? Non parce que moi j’adore le chocolat, mais je préfère quand même le chocolat au lait que le chocolat noir, et les fruits tu aime ? Tu as des projets ?

Uta fit une pause et lança un regard gêné au petit allemand.

-Désolée, tu n’es pas obligé de répondre ^^

La promenade les firent passer dans un bosquet, il y avait pleins de coccinelles, surement de la famille a Cunégonde ; les oiseux aussi étaient présents. Un peu plus loin, on pouvait apercevoir un grand bâtiment, il s’agissait surement de la fameuse entrée...